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Sagittarius serpentarius
Pour les articles homonymes, voir Sagittariidae, Messager, sagittaire et Secrétaire.
| Règne | Animalia |
|---|---|
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embr. | Vertebrata |
| Classe | Aves |
| Ordre | Accipitriformes |
Répartition géographique
EN A2acde+3cde+4acde : En danger
Statut CITES
Annexe II , Rév. du 12/06/2013 Le Messager sagittaire (Sagittarius serpentarius) est un rapace africain, souvent appelé Secrétaire ou sous la forme ambiguë de Serpentaire. C'est le seul représentant de la famille des Sagittariidae.
Dénomination[modifier | modifier le code]
Le messager sagittaire est souvent nommé Secrétaire, qui pourrait être une déformation de l'arabe saqr-et-tair qui signifie « oiseau-chasseur »[1] ; cette étymologie est cependant disputée. En effet, le nom viendrait plutôt de ses plumes dressées sur la tête, rappelant les plumes d'écriture portées derrière l'oreille par les employés de bureau de l'époque. Cette dénomination est notamment mise en avant par Buffon, qui introduit également le nom de Messager pour la même raison[2].
L'appellation serpentaire vient de son goût pour les serpents, mais est ambigüe, plusieurs autres rapaces portant le nom de serpentaire.
Description[modifier | modifier le code]
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Ce rapace diurne mesure entre 121 et 150 cm de longueur. Il a un bec crochu et ses longues pattes d'échassier ressemblent à celles de la Cigogne. Sa nuque est ornée de longues plumes noires formant une huppe lâche derrière la tête, et sa queue porte de longues rectrices médianes. Pour s'envoler il est contraint d'entamer une course. Une fois en l'air il plane aisément.
La femelle est un peu plus petite que le mâle[3].
Ses ailes ont une envergure de près de deux mètres mais il ne vole que rarement[3]. Il parcourt souvent plus de 30 km par jour[3].
Répartition et habitat[modifier | modifier le code]
Répartition[modifier | modifier le code]
Il est endémique de l'écozone afrotropicale, évitant les forêts denses du centre de l'Afrique et des côtes d'Afrique de l'ouest. On le retrouve au nord jusqu'au Sahara, à l'ouest jusqu'au Sénégal et à l'est jusqu'au début de la Corne de l'Afrique ; il s'étend jusqu'au sud du continent[4].
Habitat[modifier | modifier le code]
Le messager sagittaire occupe les savanes et les steppes, privilégiant ainsi les milieux ouverts ; il préfère l'herbe courte et la présence d'acacias[4]. Il tend généralement à éviter les habitats transformés par l'humain[5].
Écologie et comportement[modifier | modifier le code]
Alimentation[modifier | modifier le code]
Il chasse exclusivement au sol pour se nourrir de sauterelles, de tortues, de rongeurs, de serpents, de lézards et de petits vertébrés.
Il passe la majeure partie de la journée à marcher dans la savane et à piétiner le sol et les herbes pour trouver ses proies. Excellent marcheur, il peut parcourir près de 35 km par jour. Pour attraper les prises de taille moyenne ou importante, il les frappe à coups de patte afin de les étourdir ou de les assommer.
Reproduction[modifier | modifier le code]
Il construit un nid au sommet d'un arbre épineux, souvent un acacia. Ce nid fait entre 1,5 m et 2,5 m de diamètre, et est constitué de brindilles et de branches, le tout tapissé de poils de mammifères et d'herbe. Ces nids ne sont abandonnés que si leur solidité est remise en question. Deux à trois petits y sont élevés chaque année et couvés par la femelle[3]. Après 45 jours de couvaison environ, ils naissent, et attendent 60 autres jours avant de voler.
Culture[modifier | modifier le code]
Le messager sagittaire apparaît sur les emblèmes du Soudan et c'est une figure bien visible sur les armoiries de l'Afrique du Sud. Il sert de modèle à l'oiseau secrétaire du film d'animation L'Apprentie sorcière.
Dans la série d'animation japonaise Aggretsuko, le personnage de Washimi, la secrétaire de direction, est un messager sagittaire anthropo-zoomorphe.
Notes[modifier | modifier le code]
- (en) C. H. Fry, « Etymology of ‘Secretary-Bird’ », Ibis, vol. 119, no 4, , p. 550–550 (DOI 10.1111/j.1474-919X.1977.tb02069.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Ian Glenn, « Shoot the Messager? How the Secretarybird Sagittarius serpentarius got its names (mostly wrong) », Ostrich, vol. 89, no 3, , p. 287–290 (ISSN 0030-6525 et 1727-947X, DOI 10.2989/00306525.2018.1499561, lire en ligne, consulté le )
- (de) Lee Rue, Leonard III, Raubvögel, , 80 p. (ISBN 9783880597426, lire en ligne), p. 73
- (en) Alan C. Kemp, Guy M. Kirwan, David Christie et Jeffrey S. Marks, « Secretarybird (Sagittarius serpentarius), version 1.1 », Birds of the World, (DOI 10.2173/bow.secret2.01.1, lire en ligne, consulté le )
- (en) Sally D. Hofmeyr, Craig T. Symes et Leslie G. Underhill, « Secretarybird Sagittarius serpentarius Population Trends and Ecology: Insights from South African Citizen Science Data », PLOS ONE, vol. 9, no 5, , e96772 (ISSN 1932-6203, PMID 24816839, PMCID PMC4016007, DOI 10.1371/journal.pone.0096772, lire en ligne, consulté le )
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (fr + en) Référence Avibase : Sagittarius serpentarius (+ répartition)
- (fr) Référence CITES : taxon Sagittarius serpentarius (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Sagittarius serpentarius (Miller, 1779) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Sagittarius serpentarius dans l'ordre Accipitriformes
- (en) Référence NCBI : Sagittarius serpentarius (taxons inclus)
- (fr) Référence Oiseaux.net : Sagittarius serpentarius (+ répartition)
- (en) Référence UICN : espèce Sagittarius serpentarius (Miller, 1779) (consulté le )
