Sépeaux — Wikipédia

Sépeaux
Sépeaux
Mairie de Sépeaux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité CC du Jovinien
Maire délégué Didier Mignon
Code postal 89116
Code commune 89388
Démographie
Population 422 hab. (2013)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 36″ nord, 3° 14′ 10″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 203 m
Superficie 19,91 km2
Élections
Départementales Charny
Historique
Commune(s) d'intégration Sépeaux-Saint-Romain
Localisation
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Sépeaux
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Sépeaux
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Sépeaux

Sépeaux est une ancienne commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Sépeaux-Saint-Romain.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situé entre Saint-Romain-le-Preux et Précy-sur-Vrin, le village est à côté de la D 943 et de l'A6 (autoroute du Soleil), qui passe à 350 m du centre ville ; la sortie Sortie 18 de l'autoroute est sur son territoire, au sud-est du bourg. La commune s'étend sur 8 kilomètres dans sa plus grande longueur Est-Ouest.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Le Grand Bailly

Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.

B

  • Le Grand Bailly, Rte de Joigny (D 943)
  • Le Petit Bailly, Rte de la Creuse Voie (ancne rte de Joigny)
  • Les Bourderons*, Rte de La Ferté (D 3)
  • Les Buissonnets*, Rte des Écharlis (ouest)

C

  • Champoury*, Rte de Montargis (D 943)
  • Les Charlots*, Rte des Écharlis (nord-ouest)
  • Les Coudrois*, Rte de La Ferté (D 3)
  • La Cour d'Aman*, Ferme, Rte de Montargis (D 943)
  • La Croix aux Oies, Rte de la Creuse Voie (ancne rte de Joigny)

E

F

  • La Fosse Simon, Rte du Preux

G

  • La Gougeatière*, Rte de Montargis (D 943)
  • Les Grillots*, Rte de Joigny (D 943)
  • Les Gruets*, Rte de La Ferté (D 3)
  • Les Guiberts*, Rte des Écharlis (nord-ouest)

H

L

M

P

  • Les Pillards*, Rte des Écharlis (nord-ouest)
  • Le Preux, Rte du Preux

Q

  • Les Quatre Arpents*, Rte de Montargis (D 943)

R

S

T

  • Les Trouvés*, Rte des Écharlis (nord-ouest)

V

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire est marqué avant tout par la vallée du Vrin, qui coule du sud au nord et arrose le bourg. Son coteau ouest près de Sépeaux, où est sis le lieu-dit les Pillards, grimpe de 25 m d'altitude sur 150 m linéaires (à vol d'oiseau), ce qui fait déjà une belle pente de près de 17 % d'inclinaison.

Dans Sépeaux même, le Vrin reçoit en rive gauche un affluent de 3,6 km de long venant également du sud, de l'étang des Chevaliers au sud-ouest de la Ferté-Loupière. Ce ru a lui aussi marqué le relief en creusant sa vallée tout aussi abrupte vers Champoury.

La A6 au sud de Sépeaux suit à peu près le lit d'un troisième cours d'eau, maintenant à moitié disparu (il en reste des vestiges sur la commune de Saint-Romain), qui a entaillé le coteau Est du Vrin à peu près au niveau du bourg ; c'est la vallée d'Auxerre. Enfin, la D 943 suit elle aussi la vallée d'un cours d'eau disparu ; c'est la vallée d'Arquebise, orientée est-ouest.

Sépeaux est donc, à l'identique de la commune voisine Précy, dans une cuvette entre plusieurs collines (à l'est comme à l'ouest)[1].

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le terrain se compose surtout de champs aux alentours du village, comme toute campagne. Le plateau sur la commune à l'ouest de Sépeaux, environ 900 ha, est pratiquement désert : les Trouvés, les Pillards et les Buissonnets sont en bord de coteau, les Guiberts en sont à 300 m, les Charlots à 500 m. Au-delà, on a au sud-ouest la Ferme d'Aman, la Ferme de l'Etang, et plus au sud la Gougeatière ; et au nord-ouest, les Bouchots.
C'est sur ce plateau ouest que l'on trouve l'étang de Sépeaux, belle pièce d'eau de plus de 13 ha accompagnée de marais, tourbières et autres terrains humides, et entourée de bois qui se prolongent vers un beau massif boisé couvrant le nord-ouest de la commune. Toute cette partie ouest, soit environ 300 ha, est couverte par une ZNIEFF (voir plus bas), doublée d'une deuxième de 110 ha sur l'étang et ses alentours[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

La préhistoire néolithique a laissé des traces à Sépeaux où l'on trouve un menhir[2] et où ont été découvertes des haches préparées aujourd'hui conservées au musée d'Auxerre[3].

Au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge le village s'appelle en latin Septempilis, c'est-à-dire vraisemblablement "Les Sept Pieux"[4], et en ancien français français Sepols (XIIe siècle).

Il relevait pour le temporel de la châtellenie de Joigny, et pour le spirituel de l'archidiaconé du Gâtinais dans le diocèse de Sens.

Entre 1120 et 1139 est mentionné à deux reprises un certain Geoffroy curé de Sépeaux (Gaufridus presbiter de Septempilis, Galfridus presbiter Septempilorum)[5].

En 1151 l'archevêque de Sens fait mention d'une possession des moines des Echarlis à Sépeaux: il s'agit d'un secteur boisé qu'on veut défricher pour y faire des prés[6].

En 1152, le curé s'appelle Anseau (Ansallus, presbiter de Septempilis)[7].

Le , le chevalier Renaud de Sépeaux (dominus Renaudus de Septempilis) jure avec les autres chevaliers de la châtellenie de Joigny que si le comte Pierre ne remettait pas à la comtesse le château de Joigny lorsqu’il en serait requis, ils se donneraient à elle et à son fils, le comte[8].

En , vente, par Étienne de Marsangy, d’une partie des dîmes de Sépeaux aux chanoines de Saint-Thomas de Sens, et approuvée par Jean, curé de Sépeaux (Johannes, presbyter de Septempilis). Les grains y sont mesurés « à la mesure de la ville de Sépeaux » (ad mensuram ville de Septempilis)[9].

Le , un acte conservé par le monastère parisien de Saint-Martin-des-Champs fait mention d'un certain prêtre apparemment originaire de ce village, ou de la famille des chevaliers de Sépeaux, Guy de Sépeaux (domnum Guidonem de Septempilis presbiterum)[10]

Pendant le deuxième tiers du XIVe siècle, par suite des troubles de la guerre de Cent Ans, le village est totalement dépeuplé et abandonné. Il est progressivement réinvesti par de nouveaux habitants. Tout un dossier de témoignages est recueilli en 1494 par les chanoines de Sens au sujet de cette interruption. Il a été édité en 1866[11]. Voici un extrait d'un témoignage recueilli auprès d'un vieillard à ce sujet en 1494 : « Il se souvient que le vicaire de l’archidiacre et un témoin qui devaient faire la visite de l’église paroissiale du dit Sépeaux se rendirent sur les lieux qu’il trouvèrent totalement désolé et inhabité, et l’église entourée de toutes parts d’épines, de buissons, et d’arbres, et qu’ils ne purent entrer dans la dite église parce qu’ils ne trouvèrent personne qui habitât en cet endroit »[12].

À l'époque moderne[modifier | modifier le code]

Monument aux morts de Sépeaux
sur une carte postale ancienne

Sépeaux formait, avec La Celle-Saint-Cyr, Cézy, Champvallon, Saint-Romain-le-Preux et Villiers-sur-Tholon, une enclave du bailliage de Troyes située entre ceux de Sens et Montargis.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  En cours
(au 30 avril 2014)
Bernard Rebesche[13]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 422 habitants, en augmentation de 0,24 % par rapport à 2008 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
659648628623702733762793791
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
776833830800771765805788745
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
680669621548511480486448468
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
432377395405345385418423422
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Élevage piscicole sur le Vrin en bordure sud de la commune.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La porte à archivolte

L'Église Saint-Martin-et-Saint-Marc, dont certaines parties remontent au XIIe siècle (portail à archivolte sculptée et base de la tour), avec une voûte ogivale en bois[18].

La cloche en bronze de 1783, classée en 1992 monument historique au titre d'objet, elle comporte comme inscription sur 5 lignes  : LAN 1783 IAI ETE BENITE PAR Me SAVINIEN CLAVDE VALETTE CVRE DE SEPAVX ET NOMMEE MARTINE VICTOIRE PAR Me IEAN BAPTISTE CORNEBIZE PROCVREVR FILS DE Me IEAN CORNEBISE LE JEVNE S PROCVREVR FISCAL DE SEPAVX ET DE Dlle MAGELEINE MALLET PETIT FILS DE Me IEAN CORNEBIZE Le NOTAIRE ET CONTROLEVR DES ACTES ET PAR LA MAREINE Dlle VICTOIRE BARBIZE FILLE DV Sr EVSTACHE BARBIZE MARCHAND ET DE Delle IEANNE CALMVS AVGVSTIN RIBIER SINDIC LOVIS JOSEPH BEVLARD ET CLAVDE IMBERT MARGVILLIERS LEON BARBIZE Md DE BOIS BEVLARD ET IANNETTE DE LA PIERRE

L'encensoir du XVe siècle, en cuivre argenté, classé Monuments historiques au titre objet 1992

  • Deux monuments aux morts (l'un sur la grand place et l'autre devant l'église).
  • Mairie.
  • Étang de Sépeaux.
  • Rives du Vrin.
  • Bois.
  • Salle Polyvalente.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune inclut deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :

La ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental[19],[20] vise un habitat d'eaux douces stagnantes ; les autres habitats inclus dans la zone sont des eaux courantes, des prairies humides et mégaphorbiaies, et des bois.
Sur la commune, elle couvre deux zones. La première, environ 25 ha dans le sud-ouest, est centrée sur les Grandes Bruyères et en bordure du grand bois de la Rivière. La deuxième, environ 300 ha d'un seul tenant en limite de communes avec Chevillon, Villefranche et Précy-sur-Vrin, inclut l'étang de Sépeaux vers le sud-ouest de la commune, le ru qui en part vers le nord, les zones humides et bois environnants, et les bois communaux et bois des Corbières au nord-ouest.
La ZNIEFF de l'étang de Sépeaux[21], soit 110 ha centrés sur l'étang de Sépeaux, dont le milieu déterminant est aussi les eaux douces stagnantes, et incluant aussi prairies humides et mégaphorbiaies, bois, tourbières et marais. On y trouve le paon du Jour, le machaon, des chevreuils, rats musqués et sangliers, et 82 espèces d'oiseaux.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Géoportail - Institut Géographique National (France), « Géoportail » (consulté le )
  2. Augusta Hure, Le Sénonais préhistorique, Paris, Culture et civilisation, 1978, p. 275
  3. Augusta Hure, Le Sénonais préhistorique, Paris, Culture et civilisation, 1978, p. 135.
  4. Cf. Bernard Gineste, «Étienne Macquigne: L’archevêque de Sens captif à Étampes vers 1438 (témoignage recueilli en 1494)», in Corpus Étampois, 2009
  5. Cartulaire de l'Yonne, tome I, charte n°128, dont une « mise en ligne par le CNRS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. Cartulaire de l'Yonne, tome I, charte n°330, dont une « mise en ligne par le CNRS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  7. Cartulaire de l'Yonne, tome I, charte n°345, dont une « mise en ligne par le CNRS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. Cartulaire de l'Yonne, tome III, charte n°273, dont une mise en ligne par le CNRS
  9. Cartulaire de l'Yonne, tome III, charte n°297, dont une mise en ligne par le CNRS
  10. Joseph Depoin, Chartes et documents de Saint-Martin-des-Champs, tome IV, 1921, p. 280.
  11. Maximilien Quantin, Épisodes de l’histoire du XVe siècle aux pays sénonais et gâtinais et au comté de Joigny, tirés des Archives du département de l’Yonne, Paris, Imprimerie impériale, 1866, dont une mise en ligne par la BNF sur son site Gallica.
  12. Traduit du latin par Bernard Gineste, in «Étienne Macquigne : L’archevêque de Sens prisonnier des Écorcheurs à Étampes vers 1438 (témoignage recueilli en 1494)», in Corpus Étampois, 2009.
  13. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
  14. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  18. Voir une page consacrée à cette église par le site des paroisses d’Aillant-sur-Tholon et de La Ferté-Loupière.
  19. ZNIEFF 260014900 - Étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  20. La ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental rassemble plusieurs sites de mêmes caractéristiques, et nombre de ces sites s'étendent sur des parties de plusieurs communes. Les communes concernées par cette ZNIEFF sont : Aillant-sur-Tholon, Béon, Charny, Chassy, Chevillon, Cudot, Dracy, La Ferté-Loupière, Grandchamp, Merry-la-Vallée, Les Ormes, Parly, Perreux, Précy-sur-Vrin, Prunoy, Saint-Aubin-Château-Neuf, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Romain-le-Preux, Senan, Sépeaux, Sommecaise, Toucy, Villefranche, Villiers-Saint-Benoît, Villiers-sur-Tholon et Volgré.
  21. ZNIEFF 260014902 - Étang de Sépeaux sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  22. Mémoire sur les hôpitaux de Paris disponible en ligne sur Gallica
  23. Danielle et Bernard Quintin, Dictionnaire des colonels de Napoléon, Paris, Kronos, (ISBN 978-2-901952-78-7). p. 225-226.
  24. Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XI, 1912, p. 399. (consulter)