Séismes de 2015 au Népal — Wikipédia

Séismes de 2015 au Népal
Image illustrative de l’article Séismes de 2015 au Népal
Carte du séisme du 25 avril et de ses répliques (USGS).

Date  ; importante réplique le
Magnitude 7,9 Mw (séisme principal du 25 avril)
Plusieurs répliques de magnitude > 5, dont une de 7,3 le 12 mai.
Intensité maximale IX (Mercalli)
Épicentre 28° 09′ 54″ nord, 84° 43′ 30″ est
Régions affectées Épicentre du séisme principal : 77 kilomètres au nord-ouest de Katmandou (25 avril)
Népal, Tibet (Chine), Inde
Victimes Au moins 8 964 morts[1] (dont[2] :
Drapeau du Népal Népal : ≥ 8 857[1]
Drapeau de l'Inde Inde : ≥ 78
Drapeau de la République populaire de Chine Chine (Tibet) : ≥ 25
Drapeau du Bangladesh Bangladesh : ≥ 4)
Au moins 23 447 blessés[1]
8 millions de sinistrés[1]

Une série de séismes frappe le Népal à partir du . Le premier de ces tremblements de terre est d'une magnitude de 7,9[3],[4] et son foyer est profond de 15 kilomètres selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis. L'épicentre de ce tremblement de terre est situé à 77 kilomètres au nord-ouest de Katmandou au Népal et à 68 kilomètres de Pokhara. La secousse aurait été ressentie jusqu'à New Delhi ainsi que dans tout le nord de l'Inde. Le séisme a provoqué des avalanches sur le mont Everest qui ont recouvert deux camps d'alpinistes.

Il s'agit du plus puissant tremblement de terre au Népal depuis celui du 15 janvier 1934, dont la magnitude a été estimée à 8, et qui a fait 17 000 morts au Népal même et dans le Bihar voisin[5]. Il s'agit en outre du plus important séisme au monde depuis celui de magnitude 8,2 survenu au Chili en avril 2014.

Le nombre de victimes est élevé en raison de la magnitude, de la fragilité des habitations de la capitale népalaise qui compte aussi de nombreux temples hindous en bois, et des effets de site dus à la lithologie du bassin de Katmandou.

Plusieurs répliques importantes, de magnitude supérieure à 5, sont ressenties dans les jours qui suivent. Trois nouvelles répliques majeures, dépassant une magnitude de 7, sont recensées le . Elles sont ressenties à 15 kilomètres de la Chine ainsi qu'à 30 kilomètres du mont Everest, voire jusqu'au sud de l'Inde. Après les 8 126 morts causés par le séisme du et ses répliques immédiates, des centaines de victimes supplémentaires seraient à déplorer à cause de ces nouveaux tremblements de terre.

Sismicité du Népal[modifier | modifier le code]

Contexte géodynamique[modifier | modifier le code]

Passage de la subduction océanique à la collision continentale.

Ce séisme est un épisode d'une histoire géologique vieille de plus de 120 millions d’années lorsque l’Inde n’était encore qu’un continent à la latitude de Madagascar, séparé de l’Eurasie par l'océan Téthys. Les mesures paléomagnétiques[6] indiquent que l’Inde a migré vers le nord à une vitesse pouvant atteindre plus de 14 cm/an. La fermeture de l’océan téthysien s’effectue dès lors par subduction de la plaque indienne sous l’Eurasie. Les témoins de cette subduction se retrouvent aujourd’hui dans la zone de suture[réf. nécessaire]. Il y a environ 50 Ma, la bordure nord-ouest du continent indien arrive au contact de la marge asiatique, et commence alors une gigantesque collision. Au cours des 10 Ma suivants, la vitesse de migration de l’Inde se réduit progressivement pour atteindre sa valeur actuelle qui est d’environ 4 cm/an. Ce ralentissement est lié au choc entre les deux continents, la subduction océanique de la Téthys cédant alors la place à la collision entre l’Inde et l’Eurasie. De cette collision est issu l’Himalaya.

Cycle sismique Himalaya.

L’analyse de la morphologie actuelle[7] et les mesures géodésiques[8] (par satellite) suggèrent qu’actuellement la moitié de la convergence entre l’Inde et l’Eurasie est accommodée par quelques grandes failles au niveau du front de la chaîne himalayenne. En d’autres termes, le glissement le long du grand chevauchement frontal himalayen absorbe environ 2 cm/an. Cependant, le glissement sur les failles sismiques n’est pas accommodé de façon uniforme. À des profondeurs supérieures à 20 km, la température est telle (> 400 °C) que le glissement est réparti de façon plus diffuse dans un plus grand volume de roches, qui se déforment de façon ductile (plastique). On parle alors de fluage. Au contraire dans la partie supérieure de la croûte terrestre, près de la surface, c’est une déformation cassante qui permet le glissement sur la faille lorsqu’un seuil de rupture est atteint.

Il en résulte un cycle sismique complexe[9] : entre deux séismes, la partie la plus superficielle du chevauchement est bloquée, alors que la partie la plus profonde glisse à 2 cm/an de façon asismique. Au cours des années la contrainte s’accumule à la base de la partie bloquée, jusqu’à ce que la friction sur le plan de faille ne puisse plus s’opposer au glissement. La faille glisse alors brutalement relâchant la déformation élastique accumulée dans la croûte supérieure, comme lors du séisme du . La magnitude (énergie dégagée) du séisme produit est directement corrélée à la taille de la zone qui a rompu.

Les séismes historiques en Himalaya[modifier | modifier le code]

Durant le dernier millénaire, une quinzaine de grands séismes ont affecté l'arc himalayen. Même si la connaissance de ces événements passés a nettement progressé depuis une dizaine d'années[10],[11],[12],[13],[14],[15], leur chronologie ainsi que leur surface de rupture restent pour certains encore actuellement mal connues.

En 1934, un séisme de magnitude 8,3 avait fait plus de 8 500 morts dans la ville de Katmandou. En 1255, un puissant séisme aurait fait environ 30 000 morts dans la ville, soit le tiers de sa population à l'époque[5].

Contexte local du séisme de 2015[modifier | modifier le code]

Bien que l'épicentre du séisme de 2015 soit situé à près de 80 km de Katmandou, les secousses y ont été particulièrement violentes. La raison en est une amplification par effet de site, comme pour le séisme de 1985 à Mexico. La vallée de Katmandou se trouve en effet à l'emplacement d'un ancien lac : l'amplitude des ondes sismiques augmente à la traversée de l'interface roche dure-sol argileux, et de plus ce sol mou se liquéfie facilement lors du passage des ondes[16].

Choc principal et répliques[modifier | modifier le code]

D'après les médias locaux, les secousses ont duré entre trente secondes et deux minutes. Cette durée a été confirmée par les résultats préliminaires fournis par l'Institut d'études géologiques des États-Unis. Toujours selon cet institut, le glissement maximal sur le plan de faille aurait atteint plus de trois mètres. Les premières analyses des sismogrammes et des images satellitaires indiquent que la zone qui a rompu le est restée localisée en profondeur. Le et les jours suivants, près de cinquante répliques ont eu lieu, notamment une de magnitude 6,7[17],[18].

Le mécanisme au foyer du choc principal du montre, pour le plan nodal favorisé par les scientifiques dans ce cas, la représentation stéréographique d'un mouvement de faille inverse, avec composante décrochante dextre. Selon les calculs de la méthode SCARDEC[19], le mouvement se déroule sur une faille orientée Nord-Ouest/Sud-Est (azimut ou strike 323°) et penchant légèrement vers le Nord-Est (pendage ou dip 7°), correspondant donc au mouvement de la plaque indienne qui plonge avec un angle très faible sous la plaque eurasienne. L'angle de glissement ou rake est de 133°.

Le mécanisme focal de la réplique du (Mw= 7.3) a la même structure que celui du choc principal. Son azimut est de 320°, le pendage très faible, vers le Nord, de la faille en chevauchement, est de 12° et l'angle de glissement de 126° selon l'IPGP (SCARDEC)[20]. La faille où cette réplique a eu lieu n'est pas encore déterminée avec certitude : même faille que le choc principal, vers l'extrémité est de celle-ci, ou faille différente.

Risques naturels au Népal[modifier | modifier le code]

D'autres séismes encore plus puissants (peut-être jusqu'à une magnitude 9) pourraient se déclencher le long de l'arc himalayen, dans un avenir plus ou moins proche [16].

Un autre risque naturel est celui des glissements de terrain. En effet, le séisme a sans doute déstabilisé un grand nombre de versants de montagne. Le séisme pourrait donc être à l'origine entre mai et octobre d'un nombre important de glissements de terrain dans la zone épicentrale, favorisés par les pluies intenses de la mousson.

Moyens scientifiques mis en œuvre pour étudier l'arc himalayen[modifier | modifier le code]

L’étude de cette zone nécessite une bonne connaissance des séismes passés ainsi que de la géométrie des structures en profondeur, des vitesses de convergences de plaques et des zones de localisations des contraintes. Pour ce faire, depuis plusieurs décennies la communauté scientifique a mis en œuvre différentes approches, sur le terrain et en laboratoire, pour tenter de mieux comprendre les mécanismes générant ces séismes destructeurs :

La tâche est colossale car l’arc himalayen mesure plus de 2 500 km de long et présente de fortes variations latérales en termes de structure, de morphologie et de convergence.

Liste des séismes majeurs[modifier | modifier le code]

Dans le tableau suivant sont listés les séismes de magnitude supérieure à 6 survenus dans la région depuis le  :

Date et heure Magnitude Coordonnées de l'épicentre Localisation Profondeur Référence
à 11 h 56 min 0 s UTC 7,9 ... 77 km NO de Katmandou, au Népal, et 68 km de Pokhara ... ...
à h 45 min 21 s UTC 6,6 ... 49km E de Lamjung, au Népal ... [1]
à h 9 min 10 s UTC 6,4 ... 19km SSE de Kodari, au Népal ... [2]
à h 5 min 19 s UTC 7,3 ... 18 km SE de Kodari, au Népal ... [3]
à h 36 min 53 s UTC 6,3 ... 33 km NNE de Ramechhap, au Népal ... [4]

Conséquences[modifier | modifier le code]

Bilan humain[modifier | modifier le code]

Secouristes fouillant les décombres.

Il y a au moins 8 000 morts et 7 953 blessés au Népal dont plus de 300 à Katmandou, 57 morts en Inde, en majorité dans l'État oriental du Bihar, 17 morts au Tibet (Chine) et 2 morts au Bangladesh[2]. Le premier ministre népalais, Sushil Koirala, a affirmé que le bilan total du séisme pourrait atteindre les 10 000 morts[2].

Le 26 et le , deux avalanches se sont produites dans une région du Népal proche de l'épicentre du séisme. Au moins 500 personnes sont portées disparues[2].

De plus, dans le secteur de l'Everest, on dénombre 22 morts[21],[22] et 61 blessés dont plusieurs étrangers, quinze ont été évacués et parmi eux se trouvent douze sherpas népalais, un Coréen, un Chinois et un Japonais[23].

Dix Français sont morts dans la catastrophe[24].

Le , le premier ministre népalais a décrété trois jours de deuil national pour rendre hommage aux victimes du séisme[2].

Selon le Centre national des opérations d'urgence, au , 4 739 corps ont été retrouvés[25].

Pays Morts confirmés[26] Blessés Disparus
Drapeau du Népal Népal 8 857 22 304
Drapeau de l'Inde Inde 78 560
Drapeau de la République populaire de Chine Chine (Tibet) 25 383
Drapeau de la France France 10 20[2]
Drapeau de l'Espagne Espagne 7[27] 1[28] 2[27]
Drapeau des États-Unis États-Unis 7[2] -
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 5
Drapeau du Bangladesh Bangladesh 4 200
Drapeau de l'Italie Italie 4[29] - -
Drapeau de la Pologne Pologne 2 - -
Drapeau du Canada Canada 2
Drapeau de la Russie Russie 2
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni / Drapeau de Hong Kong Hong Kong 1
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1
Drapeau de l'Australie Australie 1[2] - 349[2]
Drapeau d’Israël Israël 1 - 150[30]
Drapeau de l'Estonie Estonie 1[2] - 4[2]
Drapeau du Japon Japon 1[2] -
Drapeau de la Malaisie Malaisie
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau de la Belgique Belgique - - 1
Drapeau du Danemark Danemark - 3 -
Drapeau de la Turquie Turquie - 2 -
Drapeau de la Tchéquie République tchèque - - 54[2]
Drapeau de la Lituanie Lituanie - - 5[2]
Total 9003 23473 574

Conséquences sanitaires et sociales[modifier | modifier le code]

Huit millions de personnes sont affectées par les conséquences du séisme. Plus de 1,4 million de personnes ont besoin de nourriture, d'eau et d'abri[2]. Le centre national des opérations d'urgence annonce qu'il y a 454 769 déplacés à cause du séisme[25].

Le , des échauffourées ont éclaté à Katmandou parmi les rescapés qui attendaient les autobus envoyés par le gouvernement. La police antiémeutes a dû intervenir pour maintenir le calme[31].

Un an après le séisme, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FICR) dénombre environ 4 millions de personnes vivant toujours dans des abris temporaires[32].

Dommages[modifier | modifier le code]

Avant le séisme.
Après le séisme.
Vue après le séisme au Népal.

La tour Bhimsen, reconstruite en 1936, s'est effondrée, de même que les monuments de la Place du Darbâr, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Une dizaine de corps ont été extraits de ces décombres. Selon les médias locaux, une cinquantaine de personnes se trouvaient à l'intérieur au moment du drame. Le ministre de l'Information népalais annonce que les villes de Bhaktapur et de Gorkha ainsi que le district de Lamjung sont également touchés.

L'aéroport international de Katmandou a été fermé pour des raisons de sécurité. L'électricité est coupée dans la capitale népalaise de même que de nombreuses voies rapides et routes à cause, pour certaines, de coulées de boue[33].

Selon le Centre national des opérations d'urgence, 10 477 immeubles et biens publics sont détruits et 14 186 endommagés. De plus, 140 483 maisons sont détruites et 149 091 endommagées[25].

Selon un décompte de l'ONU du , 160 786 maisons ont été détruites et 143 673, partiellement endommagées. Selon l'Unicef, près de 24 000 salles de classe ont été détruites ou endommagées ce qui empêche un million d'enfants d'aller à l'école. Au total, plus de huit millions de Népalais sur les 28 millions d'habitants sont affectés par les désastres provoqués par ce séisme[34].

Conséquences géologiques[modifier | modifier le code]

Le , l'administration nationale chinoise d'études, de cartographie et d'information géologique annonce que le séisme du a provoqué le déplacement du mont Everest de 3 cm vers le sud-ouest. Ce déplacement a eu lieu dans la direction opposée à son déplacement habituel qui est d'environ 4 cm par an en direction du nord-est[35]. L'administration chinoise a par ailleurs indiqué que l'altitude de l'Everest n’a pas été modifiée à la suite du tremblement de terre contrairement à ce qu'avait rapporté le satellite européen Sentinel-1A (en) en indiquant une élévation de 2,5 cm[36].

Conséquences politiques[modifier | modifier le code]

Face aux difficultés économiques exacerbées par les dégâts du séisme , de nombreuses critiques sont faites au gouvernement népalais accusé de manque de réactivité et de corruption, entravant les travaux de reconstruction et l'arrivée de l'aide internationale[37].

Ce contexte de défiance est propice à la montée du parti Bibeksheel Nepali[32].

Réactions et aide internationale[modifier | modifier le code]

États et institutions[modifier | modifier le code]

  • Drapeau de l'Algérie Algérie : selon Xinhua, l'Algérie a envoyé 70 secouristes ainsi que 200 tentes, 2 000 couvertures et quatre tonnes de médicaments au Népal[38]. Outre l'aide technique, l'Algérie a fait au Népal un don d'un million de dollars[39]
  • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : Berlin promet son aide[40].
  • Drapeau de l'Australie Australie : le pays a débloqué une aide financière de 4,7 millions de dollars[41].
  • Drapeau du Bangladesh Bangladesh : une équipe médicale est envoyée au Népal avec une tonne de produits médicaux[25].
  • Drapeau de la Belgique Belgique : le pays envoie une équipe B-FAST composée de 43 personnes : des pompiers ainsi que des agents de la protection civile, de la Santé publique et de l'armée. Elle envoie aussi dix tonnes de matériel et quatre chiens, spécialement entraînés à retrouver des victimes vivantes[42].
  • Drapeau du Bhoutan Bhoutan : le gouvernement débloque 1 million de dollars et 62 personnes sont sur place[25].
  • Drapeau du Canada Canada : le pays a annoncé qu'il versera une aide de 5 millions de dollars canadiens (3,7 millions d'euros) aux organisations humanitaires qui viendront en aide au Népal[2].
  • Drapeau de la République populaire de Chine Chine : le pays annonce l'envoi d'une équipe de 62 secouristes aidés de chiens[43].
  • Drapeau de l'Espagne Espagne : Madrid promet son aide[40].
  • Drapeau des États-Unis États-Unis : John Kerry annonce l'envoi d'équipes de secours et le déblocage de 10 millions de dollars. De plus, il déclare : « Du fond du cœur, nous adressons notre sympathie aux peuples du Népal et des régions touchées par cette tragédie »[44]. Un avion de transport militaire C-17 américain a décollé pour le Népal le en milieu de journée avec à son bord près de 70 secouristes (69 secouristes et 1 militaire) et 45 tonnes de matériel pour aider les victimes du séisme, a annoncé le Pentagone[2].
  • Drapeau de la France France : François Hollande a déclaré que la France était prête à « répondre aux demandes de secours et d'assistance ». Ainsi, le pays envoie des équipes de secouristes composées de chirurgiens, de médecins, de logisticiens et de coordinateurs[45].
  • Drapeau de l'Inde Inde : le premier ministre indien Narendra Modi a promis une aide à destination du Népal le . Plus tard dans la journée, deux avions de transport militaires décollent en direction de la région dévastée avec à leur bord des équipes de secouristes composées de chirurgiens, de médecins, de logisticiens et de coordinateurs[46].
  • Drapeau de l'Indonésie Indonésie : 57 personnes et 10 tonnes de produits médicaux sont envoyées au Népal[25].
  • Drapeau d’Israël Israël : 286 secouristes et 2 chiens sont sur place. Israël a envoyé en plus 20 tonnes de produits médicaux[25].
  • Drapeau du Japon Japon : dans la demi-journée ayant suivi le tremblement de terre, le gouvernement japonais a offert son aide. L'Agence de coopération internationale du Japon a envoyé 70 experts. Ils sont partis de l'Aéroport international de Narita le et resteront au Népal pendant 7 jours. L'équipe est composée d'experts du Ministère des Affaires étrangères japonais, de l'Agence nationale de Police et du JICA. Elle est composée de sauveteurs, de chercheurs, de maîtres-chiens secouristes, de spécialistes des communications, de médecins et de coordinateurs de terrain. L'Association des Médecins d'Asie (AMDA) et Shapla Neer ont annoncé sur SNS qu'ils avaient commencé à coordonner leur aide d'urgence[47]. Le gouvernement a également débloqué 8 millions de dollars d'aide financière.
  • Drapeau de la Jordanie Jordanie : 23 personnes sont sur place[25].
  • Drapeau de la Malaisie Malaisie : 47 personnes sont sur place et 9 tonnes de produits médicaux sont envoyés[25].
  • Drapeau du Népal Népal : la banque de développement agricole débloque plus de 44 000 euros. Des membres du gouvernement proposent 15,10 ou 5 jours de salaire[25].
  • Drapeau de la Norvège Norvège : le pays débloque 30 millions de couronnes (3,5 millions d'euros) pour le Népal[48]. 37 personnes et 5 chiens sont sur places. 3 tonnes d'eau et 6 tonnes de produits de survie sont envoyés[25].
  • Drapeau des Nations unies ONU : l'agence humanitaire de l'ONU en Asie se dit prête à intervenir[réf. nécessaire]. Le Fonds central d'intervention d'urgence a débloqué 15 millions de dollars (13,7 millions d'euros) pour financer l'aide humanitaire.
  • Drapeau du Pakistan Pakistan : le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif fait de même[49].
  • Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : une équipe spéciale de 62 docteurs et infirmières est envoyée en urgence par un Lockheed C-130 Hercules de l'armée depuis Eindhoven au Népal, avec 15 tonnes de produits de sauvetages et 8 chiens[25].
  • Drapeau de la Pologne Pologne : 81 secouristes sont envoyés au Népal[25].
  • Drapeau du Qatar Qatar : 1,26 tonne de nourriture et de produits médicaux sont livrés[25].
  • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : Londres promet une aide et adresse ses condoléances au pays. 58 experts et 24 militaires sont sur place. De plus, 1 100 tentes sont livrées[50].
  • Drapeau de Singapour Singapour : 114 personnes sont au Népal. Le pays a envoyé 12 tonnes de produits médicaux[25].
  • Drapeau du Sri Lanka Sri Lanka : 97 personnes dont 2 ministres sont à Dolalghat. Le pays envoie 48 personnels médicaux, 10 tonnes de riz, 2 tonnes de thé et 1 000 litres[Combien ?] d'eau[25].
  • Drapeau de la Suède Suède : 72 experts sont au Népal[25].
  • Drapeau de la Suisse Suisse : une équipe de reconnaissance du Corps suisse d'aide humanitaire a été envoyée au Népal pour une évaluation des besoins en aide d’urgence[51],[52].
  • Drapeau de la Thaïlande Thaïlande : 18,9 tonnes de produits médicaux, de couvertures, de nourritures et d'eau sont livrés[25].
  • Drapeau de la Turquie Turquie : le pays envoie 34,7 tonnes d'accessoires médicaux et de produits alimentaires (riz, légumes secs, huile de cuisson, farine, pommes de terre). 79 personnes sont sur place[25].
  • Drapeau de l’Union européenne Union européenne : Chrístos Stylianídis, commissaire européen à la coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises, indique que l'Union européenne suit de très près la crise et exprime sa compassion.
  • Drapeau du Vatican Vatican : le Pape apporte son soutien aux Népalais et le Vatican offre 100 000 $ au Népal (89 000 )[2].
  • Namkhyen Gyaldar, Drapeau du Karmapa : Le 17e karmapa, Orgyen Trinley Dorje offre 200 000 dollars[53] et appelle les monastères karma-kagyu du Népal, également affectés, à étendre leur aide aux communautés environnantes[54]. Le monastère de Benchen devient le centre de ses activités de secours.
  • Drapeau du Tibet Tibet : le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, et l'Administration centrale tibétaine expriment leur solidarité, donnant au moins 1 200 000 INR et demandant aux Tibétains au Népal de s'engager dans les opérations de sauvetage et de secours[55].
  • Drapeau de Taïwan Taïwan : les secours, le matériel humanitaire et 300 000 dollars d'aide proposés sont officiellement refusés par le Népal, pour ne pas froisser la Chine[56]. Des équipes taïwanaises, réputées pour leur efficacité dans les secours, ont cependant pu rejoindre et travailler à Katmandou[57].

ONG[modifier | modifier le code]

  • Assistance médicale toit du monde (AMTM) intervient au Népal sur une vingtaine de sites dans la vallée de Katmandou depuis 1992. A débloqué 150 000  pour la reconstruction la réparation des sites ainsi que l'aide aux victimes (rétablissement de l'accès à l'eau, kits hygiènes, tentes, matelas, suivi médical). A une « Maison AMTM » et une équipe locale permanente à Katmandou.
  • Médecins sans frontières envoie quatre équipes à Katmandou et envisage de déployer un hôpital gonflable qui comprendra deux blocs chirurgicaux et une salle de réveil d'une capacité de 60 à 80 lits[2].
  • Médecins du monde a des équipes sur place et va envoyer un chirurgien, deux médecins, un coordinateur et un logisticien.
  • Action contre la faim a des équipes sur les lieux de la catastrophe.
  • Handicap international distribue des fauteuils roulants et des béquilles à deux hôpitaux à l'aide de 53 collaborateurs.
  • Acted dépêche une équipe d'évaluation composée de six personnes.
  • Le Secours populaire a débloqué un fonds de 50 000 euros.
  • Le Secours Islamique France (SIF) envoie une équipe sur place pour évaluer les besoins et organiser les prochaines aides humanitaires. Le SIF compte envoyer un stock d'urgence comprenant 2 500 Kits Eau pour permettre aux populations de potabiliser l’eau et la stocker et 50 rouleaux de bâches en plastique qui serviront à fabriquer des abris d'urgence pour environ 250 familles [5].
  • L'ordre souverain de Malte a également dépêché des équipes internationales sur place.
  • Le Centre de Sismologie Euro-Méditerranéen (CSEM) a informé la population en temps réel durant toute la crise par le biais des réseaux sociaux, de son site internet et son application mobile.

Appui électronique[modifier | modifier le code]

Google[modifier | modifier le code]

Google a activé son outil Google Person Finder afin d'aider les victimes et leurs proches à renouer le contact[58].

OpenStreetMap[modifier | modifier le code]

OpenStreetMap a activé son dispositif de cartographie humanitaire : 2015 tremblement de terre au Népal le [59].

LastQuake

Le CSEM a tenu la population informée en temps réel durant la crise, afin de réduire l'anxiété des victimes[60].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Francetv info et AFP, « Séisme au Népal : plus aucune chance de retrouver des survivants, selon le gouvernement », Francetv info, Paris,‎ (lire en ligne).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Le Figaro, « Népal : le Quai d'Orsay toujours sans nouvelles de 560 Français », Le Figaro, Paris,‎ (lire en ligne).
  3. « Le séisme au Népal le 25 avril 2015, magnitude Mw 7.9 », sur INSU (consulté le ).
  4. « Séisme au Népal: tremblement de terre de 7.9 près de Katmandou, plus de 1000 victimes », sur IBM (consulté le ).
  5. a et b Myriam Lebret, « Le 15 janvier 1934, un séisme de magnitude 8 frappait déjà le Népal », Slate, Paris,‎ (lire en ligne).
  6. (en) Philippe Patriat et José Achache, « India–Eurasia collision chronology has implications for crustal shortening and driving mechanism of plates », Nature, vol. 311, no 5987,‎ , p. 615-621 (DOI 10.1038/311615a0).
  7. (en) J. Lavé et J. P. Avouac, « Active folding of fluvial terraces across the Siwaliks Hills, Himalayas of central Nepal », Journal of Geophysical Research: Solid Earth, vol. 105, no B3,‎ , p. 5735–5770 (DOI 10.1029/1999JB900292).
  8. (en) T. Ader et al., « Convergence rate across the Nepal Himalaya and interseismic coupling on the Main Himalayan Thrust : Implications for seismic hazard », Journal of Geophysical Research: Solid Earth, vol. 117, no B4,‎ (DOI 10.1029/2011JB009071).
  9. (en) R. Cattin et J. P. Avouac, « Modeling mountain building and the seismic cycle in the Himalaya of Nepal », Journal of Geophysical Research: Solid Earth, vol. 105, no B6,‎ , p. 13389-13407 (DOI 10.1029/2000JB900032).
  10. (en) J. Lavé et al., « Evidence for a Great Medieval Earthquake (~1100 A.D.) in the Central Himalayas, Nepal », Science, vol. 307, no 5713,‎ , p. 1302-1305 (DOI 10.1126/science.1104804).
  11. (en) S. Kumar et al., « Paleoseismological evidence of surface faulting along the northeastern Himalayan front, India : Timing, size, and spatial extent of great earthquakes », Journal of Geophysical Research: Solid Earth, vol. 115, no B12,‎ (DOI 10.1029/2009JB006789).
  12. (en) J.-L. Mugnier et al., « Structural interpretation of the great earthquakes of the last millennium in the central Himalaya », Earth-Science Reviews, vol. 127,‎ , p. 30-47 (DOI 10.1016/j.earscirev.2013.09.003).
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  60. CSEM

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Philippe Avouac et Patrick De Wever, Himalaya-Tibet : Le choc des continents, Paris, CNRS Éditions et Muséum national d'Histoire naturelle, , 192 p. (ISBN 2-271-05934-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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