Sébastien Valfrè — Wikipédia

Sébastien Valfrè
Image illustrative de l’article Sébastien Valfrè
Bienheureux, prêtre
Naissance 9 mars 1629
Verduno, duché de Savoie
Décès 30 janvier 1710 
Turin, duché de Savoie
Nationalité Italien
Ordre religieux congrégation de l'Oratoire
Vénéré à l'église Saint-Philippe-Néri de Turin
Béatification 15 juillet 1834
par Grégoire XVI
Vénéré par Église catholique
Fête 30 janvier
Saint patron aumôniers militaires

Sébastien Valfrè (Verduno, - Turin, ) est un prêtre piémontais de la congrégation de l'Oratoire et reconnu bienheureux par l'Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sébastien Valfrè guérit un paralysé, lithographie de Francesco Gonin (1835).

Il naît dans une famille paysanne pauvre. Après ses premières études à Alba et Bra, à 16 ans, il s'installe à Turin pour approfondir ses études philosophiques. Le , il entre dans la Congrégation de l'Oratoire à Turin, il est ordonné le par Mgr Paul Brizio, évêque d'Alba. En 1656, il est reçu docteur en théologie à l'université de Turin[1]et nommé maître des novices puis supérieur de la congrégation en 1671. Son gouvernement est une parfaite copie de celui de saint Philippe Néri. Il acquiert une grande renommée de directeur spirituel et de prédicateur[2].

En 1675, Valfrè assiste Charles-Emmanuel II sur son lit de mort ; son épouse, Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie, suivant les souhaits de son mari décédé, fait don d'un terrain pour la construction de l'actuelle église Saint-Philippe-Néri de Turin (it)[3]. L'année suivante, la régente lui commande de s'occuper de la direction spirituelle du jeune Victor-Amédée II. Ce dernier, une fois devenu duc, le consulte fréquemment puis lui confie également l'éducation spirituelle de ses deux filles, les princesses Marie-Adélaïde de Savoie et Marie-Louise-Gabrielle de Savoie[4]. Lorsque l'archevêque de Turin décède en 1689, le duc veut que le Père Sébastien accepte le poste vacant mais Valfrè recourt à tous les moyens pour ne pas obtenir la charge épiscopale. Il prie plusieurs fois devant le Saint-Suaire. Le , à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle chapelle conçue par Guarino Guarini, en présence du duc et de la duchesse Anne-Marie d'Orléans, il remplace les draps de support de la relique[5].

Sébastien Valfré parmi les pauvres, lithographie de Sigismondo Gallina (1834).

Toujours en 1694, il célèbre en privé, pour la première fois en Italie, la fête du Sacré-Cœur dans l'église du monastère de la Visitation de Turin, selon les inspirations de Jeanne-Bénigne Gojoz (1615-1692) morte deux ans auparavant dans ce couvent[6]. En 1703, il aide et encourage la bienheureuse Marie des Anges dans la fondation du carmel de Moncalieri[7].

Pendant le siège de Turin de 1706, il travaille sans relâche pour aider les soldats blessés et la population civile, et place l'espoir de la victoire dans la protection de la Vierge de la Consolata. Le conseil municipal lui confie la tâche d'organiser des neuvaines de prières et de dévotions publiques pour obtenir l'aide divine. Le sanctuaire de la Consolata sera achevé la même année. Le , Valfrè propose d'ériger en l'honneur de la Vierge Marie ce qui deviendra la basilique de Superga. Gravement malade le , le Père Sébastien décède le . Ses restes sont actuellement conservés dans l'église saint Philippe Néri de Turin. Il est béatifié le par le pape Grégoire XVI[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Cesare Pezza, Compendio della vita del beato Sebastiano Valfrè, Merlo, (lire en ligne), p. 4 à 6
  2. « Sebastiano Valfrè », sur nouvl.evangelisation.free.fr (consulté le ).
  3. (it) « La Congregazione dell’Oratorio e la sua chiesa », sur oratoriosanfilippo.org (consulté le ).
  4. (it) Giovanni Battista Semeria, Vita del Beato Sebastiano Valfrè prete della Congregazione dell'Oratorio, Speirani, (lire en ligne), p. 136 à 137 et 185
  5. a et b (it) « Sebastiano Valfrè », sur santiebeati.it (consulté le ).
  6. (it) « Suor Giovanna Benigna (Jeanne Bènigne) Gojos », sur santiebeati.it (consulté le ).
  7. (it) « Il Beato Valfrè e la Beata Maria degli Angeli », sur studibeatovalfre.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]