Sébastien Huyghe — Wikipédia

Sébastien Huyghe
Illustration.
Sébastien Huyghe en 2015.
Fonctions
Conseiller régional des Hauts-de-France
En fonction depuis le
(8 ans, 3 mois et 19 jours)
Élection 13 décembre 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Nord
Président Xavier Bertrand
Groupe politique LR
Sixième vice-président du conseil régional des Hauts-de-France[Note 1]

(1 an, 6 mois et 18 jours)
Élection 13 décembre 2015
Président Xavier Bertrand
Successeur Christophe Coulon
Député français

(20 ans et 2 jours)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 5e du Nord
Législature XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Prédécesseur Bernard Davoine
Successeur Victor Catteau
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Béthune (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-PR (1985-1997)
DL (1997-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Conjoint Valérie Debord
Diplômé de Université Lille-II
IAE de Lille
Profession Notaire

Sébastien Huyghe Écouter, né le à Béthune (Pas-de-Calais), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Sébastien Huyghe est l'époux de Valérie Debord, députée de Meurthe-et-Moselle de 2007 à 2012 et cadre du parti Les Républicains[1],[2].

Diplômes, études et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Après voir obtenu son baccalauréat scientifique au lycée privé Saint-Paul de Lille, il s'inscrit à la faculté de droit à Villeneuve-d'Ascq (droit de l'urbanisme et droit des affaires), il complète avec un DESS de gestion à l'IAE de Lille, et intègre ensuite le centre de formation professionnelle notariale de Lille.

En 2019, il est nommé notaire associé à Paris, au sein de la société Douze[3], puis bénéficie, en 2020, d'un office de notaire créé à Paris[4].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Député du Nord[modifier | modifier le code]

Sébastien Huyghe est élu député le , pour la XIIe législature (siégeant entre 2002 et 2007), dans la cinquième circonscription du Nord en battant Martine Aubry, candidate du Parti socialiste[2], dans un fief historique de la gauche (Haubourdin et Seclin).
Issu du parti Démocratie libérale, il rejoint dès sa création l'UMP, tout en étant membre des Réformateurs. En 2004, il est élu pour l'UMP au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais mais démissionne en 2008 du fait de son investiture à la candidature à la mairie de Lille. Il est successivement réélu le avec 50,73 % des voix face à Brigitte Parat (PS)[5], puis le , face au député de l'ancienne troisième circonscription du Nord, Alain Cacheux (PS). Bien que l'alternance nationale soit en faveur des socialistes, il conforte alors son implantation dans cet ancien fief de gauche en recueillant 51,43 % des voix, soit son meilleur score en trois élections législatives[6].

Il est commissaire à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) du au [réf. nécessaire].

Investi par l'UMP à la tête de la liste d'opposition aux municipales de Lille en , Sébastien Huyghe remplace dans cette fonction Christian Decocq, jusqu'alors chef de l'opposition municipale à Martine Aubry, qui se désiste à la suite de sa défaite lors des législatives de . L'autre figure de l'opposition, Jacques Richir, choisit quant à lui de conduire sa propre liste sous l'étiquette du Modem. Huyghe obtient un score de 33,44 % au second tour et est battu par Aubry[7].

En , Sébastien Huyghe quitte le conseil municipal de Lille pour se consacrer à son mandat de député et à sa circonscription[8].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[9]. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé orateur national chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage. Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, il demande le retrait de la candidature de François Fillon à la présidentielle[10], considérant « qu'il n'est plus en position de l'emporter »[11].

En , Médiapart déclare que son cumul d'indemnités (comme 4 autres députés) en tant que parlementaire et membre de la CNIL est irrégulier selon l'interprétation du journal de l’article 4 de l’ordonnance n° 58-1210 du [12]. La CNIL n'étant pas de cet avis, saisit le secrétariat général du gouvernement en vue d'obtenir un avis juridique sur l'interprétation de la loi organique en question, le Premier ministre saisit alors le Conseil d'État. Ce dernier considère, dans son avis d’assemblée générale du , que les indemnités pour participation aux travaux d’organismes extérieurs au Parlement n’étaient pas interdites aux parlementaires, invalidant ainsi la version de Mediapart[13].

Il est réélu député dans la cinquième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017[14]. Il est membre de la commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l'Administration générale de la République à l'Assemblée nationale[15]. À nouveau candidat à sa réélection en 2022, il termine quatrième du premier tour et est donc éliminé à l'issue de celui-ci[16]. Il annonce après ce résultat ne pas choisir parmi les deux candidats restants au second tour qui représentent respectivement la Nupes et le Rassemblement national[17]. C'est finalement Victor Catteau, du RN, qui est élu avec 51,14 % des voix[16].

Porte-parole de l'UMP puis des Républicains[modifier | modifier le code]

Proche de Jean-François Copé, il est nommé secrétaire national chargé des questions de justice lorsque celui-ci prend la tête de l'UMP. En 2011, il est intégré à la cellule « Riposte », constituée en vue de l'élection présidentielle, et se voit désigné porte-parole officieux du candidat Nicolas Sarkozy. Il est alors particulièrement présent dans les médias pour défendre le Président sortant. En janvier 2013, à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui suit la crise politique du congrès de novembre 2012, il est nommé avec la filloniste Danièle Giazzi délégué général aux fédérations professionnelles[18].

Le , il est nommé, par le nouveau président de l'UMP Nicolas Sarkozy, porte-parole du parti, en tandem avec Isabelle Le Callennec[19] puis Lydia Guirous à partir du [20] pour LR. Cette fonction prend fin le  ; ils sont remplacés par Guillaume Larrivé, Guillaume Peltier, Valérie Debord et Brigitte Kuster[21]. Deux jours plus tard, il est nommé secrétaire général adjoint du parti, chargé de la formation[22].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[23].

En , il remporte la présidence de la fédération Les Républicains du Nord avec plus de 60 % des voix face au sénateur et ancien ministre Marc-Philippe Daubresse[24].

Il est nommé en notaire associé par un arrêté du ministère de la Justice, et achète une étude notariale dans le 12e arrondissement de Paris[25]. Il rejoint en octobre de la même année l’équipe dirigeante des Républicains comme membre de la commission de réforme des statuts, après l’élection de Christian Jacob à la présidence du parti[26].

Lors des élections municipales de Lille en mars 2020, il fait le choix de soutenir la candidate LREM au second tour de l'élection. La position du députée diverge du candidat LR Marc-Philippe Daubresse qui était tête de liste lors de la même élection pour Les Républicains[27].

Conseiller régional des Hauts-de-France[modifier | modifier le code]

Candidat aux élections régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie sur la liste de Xavier Bertrand, il devient vice-président du conseil régional, chargé de l'apprentissage. Il démissionne de cette fonction le , à la suite de l'application du non-cumul des mandats. Il reste toutefois conseiller régional.

En octobre 2021, il soutient publiquement la candidature de Xavier Bertrand à la primaire fermée des Républicains[28].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Délégué à l’apprentissage.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Sébastien Huyghe s’est marié la semaine dernière à Nancy », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  2. a et b Séverine Charon, « Huyghe‐Debord, un couple d’élus amoureux des notaires, du cumul et des allocations chômage », sur www.mediacites.fr, (consulté le )
  3. « Arrêté du 19 juin 2019 relatif à une société par actions simplifiée (officiers publics ou ministériels) - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  4. « Arrêté du 19 mai 2020 portant nomination d'un notaire (officiers publics ou ministériels) - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  5. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  6. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  7. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  8. « Le redécoupage m’impose un choix », sur sebastienhuyghe.blogs.com (consulté le ).
  9. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  10. Sylvain Chazot, « Le filloniste Pierre Lellouche demande le retrait de François Fillon et le report de la présidentielle », lelab.europe1.fr, 1er mars 2017.
  11. BFMTV, « Pour Sébastien Huyghe, François Fillon doit se retirer « car il n'est plus en position de l'emporter » », BFMTV (consulté le )
  12. Laurent Mauduit, « Indemnités: de nombreux parlementaires sont dans l’illégalité », sur Mediapart, (consulté le ).
  13. « La lettre de la DAJ, n°242 du 21 décembre 2017, Publication de l’avis du Conseil d’État sur l’interprétation de dispositions relatives aux indemnités des membres du Parlement », sur bercy.gouv.fr, .
  14. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « NosDéputés.fr par Regards Citoyens », sur NosDéputés.fr (consulté le )
  16. a et b « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  17. « 5e circonscription: Sébastien Huyghe, battu, ne choisira pas « entre la peste et le choléra » », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord, .
  18. Alexandre Lemarié, « Hortefeux, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP », in lemonde.fr, 15 janvier 2013.
  19. « Nominations »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), u-m-p.org, 5 décembre 2014.
  20. Arthur Berdah, « NKM et Wauquiez confirmés dans le nouvel organigramme des Républicains », lefigaro.fr, 2 juin 2015.
  21. « Les nouveaux porte-paroles des Républicains », sur republicains.fr, (consulté le ).
  22. « Nominations », republicains.fr, 8 janvier 2016.
  23. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  24. « Politique : Sébastien Huyghe nouveau patron des Républicains du Nord », La Voix Du Nord (consulté le )
  25. « Arrêté du 19 juin 2019 relatif à une société par actions simplifiée (officiers publics ou ministériels) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  26. Noémie Javey, « Les Républicains : qui sont les quatre Nordistes de la direction renouvelée de Christian Jacob ? », sur www.francetvinfo.fr, (consulté le )
  27. « Municipales à Lille : Aubry ? Spillebout ? Blanc ? Même éliminée, la droite lilloise se divise sur les consignes de vote », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le )
  28. France3 Régions.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]