Rue des Marronniers (Lyon) — Wikipédia

Rue des Marronniers
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Rue des Marronniers depuis la place Antonin-Poncet
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Situation
Coordonnées 45° 45′ 26″ nord, 4° 50′ 05″ est
Ville Lyon
Quartier Bellecour (2e arr.)
Début Rue de la Barre
Fin Place Antonin-Poncet
Morphologie
Type Rue
Longueur 120 m
Largeur m
Histoire
Création Début XVIIIe siècle
Anciens noms Rue de Jérusalem
Rue Neuve-des-Basses-Brayes
Rue Basses-Brayes
Rue Basses-Braies
Protection Site du centre historique
Site du patrimoine mondial
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue des Marronniers

La rue des Marronniers est une voie du quartier de Bellecour, dans le 2e arrondissement de Lyon, en France. Cette voie étroite, courte, piétonne et pavée, est célèbre pour ses nombreux bouchons et appartient à une zone classée au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Histoire[modifier | modifier le code]

Voisine de la place Bellecour, elle doit son nom aux arbres qui bordaient la place (côté Est) autrefois[1] et qui ont été enlevés au XVIIIe siècle[2], après avoir été nommé rue de Jérusalem, puis rue Neuve-des-Basses-Brayes[3]. Le nom actuel de la rue résulte d'un acte consulaire de [4]. Elle a été tracée au début du XVIIIe siècle, lors de la construction des immeubles situés à l'est de la place Bellecour.

Le maire de Lyon et membre de l'Assemblée nationale, Démophile Laforest, a vécu dans cette rue, dans les années 1840. De nombreux architectes participèrent à la construction des bâtiments, notamment Pierre Gauthier (pour le numéro 1), Marc-Antoine Trollier (numéro 5), Melchior Munet (numéro 7), Gabriel Rigod (numéro 11). Les immeubles des numéros pairs de 2 à 10 furent construits en 1714, démolis en 1793 et reconstruits en 1810[5].

La rue est devenue piétonne à la fin du XXe siècle.

Architecture et monuments[modifier | modifier le code]

Le théâtre des Marronniers est l'un des bâtiments les plus connus de la rue. Historiquement, en , Roger Planchon créa le théâtre de la Comédie au numéro 3bis, dans un ancien atelier de serrurerie. Après son départ pour Villeurbanne, Marcel Maréchal prendra la suite en y installant le théâtre du Cothurne. De nombreux acteurs y ont fait leurs classes (Pierre Arditi, Catherine Arditi, Marcel Bozonnet, Maurice Bénichou ou Bernard Ballet). En 1986, le petit théâtre est transformé en cinéma : le CNP Bellecour[6], actuellement ouvert rue de la Barre[7]. En 2015, il existe toujours un théâtre des Marronniers, mais il est maintenant installé au numéro 7.

La traboule du numéro 3 bis traverse quatre immeubles et a une architecture notable ; elle commence avec une porte cochère et conduit à l'ancien théâtre des Marronniers. Elle dispose de deux sorties : la première se termine par une porte en plein cintre, un sol dallé et un bâtiment de style Louis XVI, et la seconde, bouchée, est dans le même bâtiment de trois étages, mais plus haute[8].

Accessibilité[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par la station de métro Bellecour et par de nombreux bus à proximité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, Laffitte reprints, 1982, marseille (1re éd. 1902), 500 p. (ISBN 978-2-7348-0062-0 et 2-7348-0062-4), p. 305
  2. Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Presqu'île, rive gauche du Rhône, quais et ponts du Rhône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 222 p. (ISBN 2-7171-0453-4), p. 50
  3. Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 203
  4. Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, ELAH, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8), p. 188
  5. Louis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 3, Lyon, Jean Honoré, (1re éd. 1932), p. 111–12
  6. « Chazelles-sur-Lavieu - Théâtre du couvent Saint-Joseph » [archive du ] [PDF] (consulté le )
  7. « Rue des Marronniers », Rues de Lyon (consulté le )
  8. René Dejean, Traboules de Lyon — Histoire secrète d'une ville, Lyon, Le Progrès, , 196 p. (ISBN 2-904899-01-4), p. 130