Rue de l'Abbaye-d'Ainay — Wikipédia

Rue de l'Abbaye-d'Ainay
Voir la photo.
Rue de l'Abbaye-d'Ainay en 2019, vue vers le sud, à l'aplomb du numéro 10.
Voir la plaque.
Situation
Coordonnées 45° 45′ 15″ nord, 4° 49′ 38″ est
Ville Lyon
Quartier Ainay (2e arr.)
Morphologie
Type Rue
Histoire
Monuments Basilique Saint-Martin d'Ainay
Protection Site du centre historique
Site du patrimoine mondial
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue de l'Abbaye-d'Ainay
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Rue de l'Abbaye-d'Ainay
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue de l'Abbaye-d'Ainay

La rue de l'Abbaye-d'Ainay ou rue de l'Abbaye[1] est une voie du quartier d'Ainay dans le 2e arrondissement de Lyon, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

D'orientation nord-sud, elle a comme tenants l'impasse Catelin au nord, qu'elle prolonge, et au sud la rue Bourgelat, perpendiculairement. Elle croise, également perpendiculairement, la rue Jarente puis la place d'Ainay dont elle constitue le flanc oriental, le long de l'abbatiale dite basilique Saint-Martin d'Ainay.

Le site est desservi par la station Ampère - Victor Hugo de la ligne A du métro de Lyon.

Odonymie[modifier | modifier le code]

Si le nom d'« abbaye » ne fait pas difficulté et reflète la présence de l'ancienne abbaye d'Ainay dont il reste l'abbatiale érigée en basilique sous le vocable de Saint-Martin, l'origine du mot Ainay, qui donne son nom au quartier, à la place et à la rue est moins consensuel chez les auteurs de dictionnaires d'odonymes. Louis Maynard cite une origine latine, Athanatum ou Athanacum, qui aurait désigné ce territoire au Moyen Âge, en reprenant «  quelques auteurs » ayant supposé que des exilés grecs « dans des temps fort reculés » y auraient fondé une académie, un « athénée », en grec ; ou bien que le mot dériverait de naos, temple en grec, avec le préfixe e-, « vers » pour un nom complet enay que l'on retrouve dans les vieux textes relatifs à Ainay, nommée Enay ou Esnay. Maynard cite d'autres origines sans trancher. Maurice Vanario indique simplement l'ancien monastère bénédictin éponyme[2]. L'historien Robert Turcan, cité notamment par Jean-François Reynaud et alii, conforte Allmer et rapproche effectivement Ainay du mot Attianacus. Si Athanacum désigne bel et bien le quartier actuel, et cité notamment comme tel par Grégoire de Tours au VIe siècle, le mot Athanacum ne saurait dériver d'Athenaeum rattaché à la présence d'un athénée, mais plutôt de l'évolution de la prononciation entre Attianacum et Athanacum, le double -tt- précédant un yod se transformant en dentale expirée -th-. Ainsi, il reflète plutôt un nom de domaine d'Attianus, ou « terrain d'Attianus », qu'on retrouve comme estampilles sur des poteries antiques lyonnaises, possiblement un de ces négociants qui peuplaient le sud de la presqu'île actuelle, dite quartier de Canabae, du nom de ces entrepôts[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon les auteurs, la voie actuelle est ouverte en 1789[2], voire en 1793[4]. Elle recouvre en partie l'ancien cloître de l'abbaye et le logis abbatial dont des éléments se trouveraient encore en place dans l'école primaire[4].

Description[modifier | modifier le code]

Au nord, au numéro 1, se trouve l'annexe du collège Jean-Monnet. Elle borde ensuite, à l'est, l'association Adélaïde-Perrin avant d'aboutir sur la place de l'Abbaye-d'Ainay où se trouve la basilique, puis se poursuit sur quelques mètres pour arriver sur la rue Bourgelat. Les numéros pairs, de 10 à 18 sont des immeubles d'habitations.

La basilique Saint-Martin d'Ainay[modifier | modifier le code]

La rue ne borde pas à proprement parler la basilique (qui donne sur la place de l'Abbaye-d'Ainay), mais celle-ci lui donne son nom, comme seul reliquat de l'ensemble abbatial qui comprenait de nombreux bâtiments. La basilique date du XIIe siècle. À la fin du XVIIe siècle, le monastère disparaît et l'église et les bâtiments restants incombent à un chapitre séculier en 1685. Entre 1723 et 1769, le chapitre décide de faire lotir les pourtour du tènement pour valoriser les terrains[5]. L'église devient paroissiale et, le , perd le titre d'abbatiale. En 1905, elle est érigée en basilique.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Index des noms anciens et actuels des voies et rues lyonnaises », sur archives municipales de Lyon (consulté le )
  2. a et b Vanario 2002, p. 9.
  3. Reynaud et alii 2016, p. 14.
  4. a et b Pelletier 1992, p. 15.
  5. Maria-Anne Privat-Savigny (dir.), Lyon au XVIIIe siècle : Un siècle surprenant !, Lyon, Musée Gadagne et Somogy Éditions d'art, , 319 p. (ISBN 978-2-7572-0580-8, BNF 43509536), p. 34