Roudoudou (bonbon) — Wikipédia

Un roudoudou.

Le roudoudou est une confiserie en sucre cuit, coulée dans une petite coquille en plastique en forme de coquillage, ou dans un vrai coquillage.

Historique[modifier | modifier le code]

Le mot « roudoudou », de formation enfantine[1], est utilisé régionalement dès le xixe siècle de diverses manières, par exemple comme onomatopée imitant le bruit du tambour dans le Nord[2] ou pour désigner un « gros bonnet », une « grosse légume », dans le Mâconnais[3]. En 1908, il est employé dans la presse pour désigner une confiserie vendue « à trois pour un sou », dans une librairie de la rue de la Glacière à Paris[4]. Le roudoudou est fait de sucre cuit, parfois parfumé et coloré, moulé dans une petite boîte en bois ronde, et qu'on lèche pour le faire fondre, comme une sucette [5]. Il est parfois décrit comme un « caramel noir et mou[6] », « un cotignac à la réglisse[7] », « une pâte sirupeuse[8] ». Très populaire jusqu'à l'entre-deux-guerres, c'est une sucrerie bon marché destinée aux enfants qui, typiquement l’achètent à la sortie de l'école[9].

Dans les années 1950, apparaît le « Roc-Dou » fabriqué par Patrelle à Franceville, une véritable coquille de bucarde tuberculée[10] contenant un sucre d'orge à sucer, puis remplacé par un contenant en plastique en forme de coquillage. Succès des années 1950-1980, le roudoudou est encore produit et vendu au xxie siècle[11].

Par extension, le terme « roudoudou » tend à s'appliquer également aux rouleaux de réglisse[réf. nécessaire].

Fabrication[modifier | modifier le code]

Les différentes étapes de sa fabrication sont les suivantes :

  1. Les coquillages sont mis sur le marbre sur un lit de sucre ;
  2. Un sirop de sucre est cuit à 150 °C, puis il est aromatisé ;
  3. Lorsque le sirop de sucre est prêt, il est versé dans des pots, puis transvasé dans les coquillages. La température du sirop de sucre est à 138 °C.

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Le roudoudou est cité par Maurice Chevalier dans la chanson La Fête à Neu-Neu d'Henri Betti, ainsi que par Renaud dans Mistral gagnant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « roudoudou » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. « Roudoudou », sur Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord, (consulté le ), p. 4.
  3. Léonce Lex et L. (Dr) Jacquelot, Lexique du langage populaire de Mâcon et des environs : suivi d'un vocabulaire des noms donnés aux habitants des communes du département de Saône-et-Loire / par Personne et Tout-le-Monde [L. Lex et L. Jacquelot], Mâcon, Gerbaud, Faure, (lire en ligne), p. 45.
  4. « Ni « sous », ni « livres ». L'administration s'entête », sur retronews.fr, La Petite République, RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le ).
  5. « L'âge du sou », sur gallica.bnf.fr, Le Petit Oranais, (consulté le ), non paginé (vue 2/4).
  6. « Leur enfant », sur retronews.fr, Excelsior, (consulté le ), p. 4.
  7. « Échos », sur retronews.fr, Le Figaro, (consulté le ), p. 1.
  8. « Hausse sur le roudoudou ? », sur retronews.fr, Le Jour, (consulté le ), p. 4.
  9. « Le roudoudou », sur retronews.fr, L’Action, (consulté le ), p. 2.
  10. « Acanthocardia tuberculata | Doris », sur doris.ffessm.fr (consulté le ).
  11. « Le Roudoudou, c’est ce bonbon à lécher en forme de coquillage », sur lejsl.com (consulté le ).

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