Roland Castro (architecte) — Wikipédia

Roland Castro
Image illustrative de l'article Roland Castro (architecte)
Roland Castro en 2018.
Présentation
Naissance
Limoges (Haute-Vienne)
Décès (à 82 ans)
Paris 13e
Nationalité Française
Activités Architecte, urbaniste et militant politique
Diplôme DPLG en 1969
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Œuvre
Agence Atelier Castro Denissof Associés

Roland Castro, né le à Limoges et mort le à Paris, est un architecte et militant politique français. Il a un parcours politique allant de l'extrême gauche au soutien à Emmanuel Macron.

Biographie[modifier | modifier le code]

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Roland Castro est issu d'une famille juive originaire de Salonique[1]. Il est le père de l'humoriste Zazon[2].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Bourse du travail de Saint-Denis.
Bâtiment du « pont » de l'UTBM.

Ses principales réalisations sont les suivantes :

De 2008 à 2009, il est, après nomination par le président de la République Nicolas Sarkozy, à la tête d’une équipe pluridisciplinaire avec laquelle il participe à la consultation sur le Grand Paris intitulée « Le Grand Pari(s) de l’agglomération parisienne »[6]. Il y défend notamment l'implantation de hauts lieux symboliques de la République et de la culture pour redonner de l'intensité et de la beauté à la « banlieue ». Il présente un projet pour aménager (et urbaniser) le parc Georges-Valbon, anciennement parc de la Courneuve, dont 310 hectares sur 417 sont classés Natura 2000[7].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

D'abord membre du Parti socialiste unifié, il rejoint en 1962 l’Union des étudiants communistes, alors qu'il est étudiant aux Beaux-Arts de Paris[8]. Il est exclu du Parti communiste français (PCF) en 1965, et rejoint l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJC(ml)) l'année suivante[9].

Il est maoïste dans les années 1970, au sein du mouvement Vive le communisme (1968), qui se transforme peu après en Vive la révolution (VLR), qu’il cofonde avec notamment Tiennot Grumbach[10]. Après la dissolution de VLR en 1971, il rencontre Lacan et entamera avec lui une psychanalyse qui durera sept ans[11].

Partisan de François Mitterrand en 1981, il crée une structure d’intervention et de réflexion sur les banlieues à l’origine de la mission Banlieues 89[12]. Il publie le journal Légende du siècle : la conspiration des égos avec Jean-Paul Dollé, Jean-Pierre Le Dantec et Léon Schwartzenberg ; cinq numéros paraissent entre 1987 et 1992.

Démissionnaire du Parti socialiste (PS) en raison de la nomination de Bernard Tapie au gouvernement Bérégovoy, il réintègre le PCF, sous la direction de Robert Hue, devenant membre du comité national du parti.

Tombe de Roland Castro au cimetière du Père-Lachaise (division 44).

Il défend en 2003 « 89 propositions pour restaurer le lien social » et fonde le Mouvement de l’utopie concrète (MUC)[13], avec entre autres Éric Halphen. Il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2007[14], mais y renonce le , faute de parrainages suffisants[15].

Il soutient Arnaud Montebourg à la primaire citoyenne de 2011, puis Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017[16].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le dans le 13e arrondissement de Paris[17],[18], à l'âge de 82 ans. Il est inhumé en bordure de la 44e division du cimetière du Père-Lachaise, à quelques mètres d'Allan Kardec.

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1989, Paris, Barrault Éditions, .
  • Civilisation urbaine ou barbarie, Paris, Éditions Omnibus, , 187 p.
  • J'affirme : Manifeste pour une insurrection du sens, Paris, Éditions Sens & Tonka, , 160 p.
  • Avec Sophie Denissof, (Re)Modeler Métamorphose, Paris, Le Moniteur Éditions, , 246 p.
  • Faut-il passer la banlieue au Kärcher ? entretien avec Claude Perrotin, Paris, Éditions l'Archipel, , 139 p.
  • La longue, lente, périlleuse (et poilue) Fabrique du rêve, Paris, Éditions l'Archipel, , 302 p.
  • Avec Sihem Habchi, Nous sommes des millions à être seuls, Paris, Éditions David Reinharc, , 149 p.
  • Il faut tout reconstruire, Paris, Éditions l'Archipel, , 160 p.
  • Le Corbusier n'a pas rencontré Freud, Paris, Éditions du Canoë, , 57 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 119.
  2. Martine Delahaye, « Fauteuse de troubles », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Dorane Vignando, « Le club Trigano », L'Obs, no 2803,‎ , p. 82 à 85 (ISSN 0029-4713).
  4. (en) « Castro Denissof Associés » L’Ovalie, Saint-Ouen » (consulté le ).
  5. Grégoire Allix, « Grand Paris : la tour emblème de Roland Castro », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Avec le chantier du Grand Paris, le chef de l'État prétend rivaliser avec le baron Haussmann », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Mobilisation contre le projet de « Central Park » à la française à La Courneuve », Le Monde, 5 juillet 2015.
  8. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 120.
  9. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 604.
  10. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de poudre, Seuil, , p. 106-107.
  11. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de poudre, Seuil, , p. 563.
  12. « De banlieues 89 à Jean-Louis Borloo (dossier spécial) », Urbanisme, no 332,‎ (lire en ligne).
  13. « Roland Castro renonce faute de parrainages », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « 2007 : l'architecte Roland Castro candidat » sur liberation.fr, 2 décembre 2005.
  15. « Présidentielle : dernière ligne droite pour la course aux signatures », sur La Tribune (consulté le )
  16. « Paris : l’architecte Roland Castro roule pour Macron », sur leparisien.fr, 10 octobre 2016.
  17. Abel Mestre, « Roland Castro, architecte et figure de Mai 68, est mort », Le Monde, (consulté le ).
  18. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Roland Joseph Castro », sur MatchID

Liens externes[modifier | modifier le code]