Roger Somville — Wikipédia

Roger Somville
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TervuerenVoir et modifier les données sur Wikidata
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Activité
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Roger Somville né à Schaerbeek le [1] et mort à Tervuren le [2],[3],[4] est un peintre belge.

Il fut un défenseur du réalisme contre l’art abstrait.

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Somville présente des œuvres figuratives, avec des personnages aux grands yeux à l’allure souvent un peu rêveuse, évoluant dans un univers abstrait, où se fait parfois sentir l'influence de Pablo Picasso.

Il entend placer l'homme au centre de son art. Il lutte dès lors contre ce qu'il estime être la tendance croissante de la peinture moderne à la perte de sens et à la déshumanisation. Il dénonce dans son livre Peindre « les trucages en forme d’art », « les productions vides », « le triomphe du moins que rien », « le simplisme nul », « le bricolage esthète », « le conformisme du jamais vu » et « l’inféodation de l’art moderne au marché mondialisé ».

Roger Somville est l'auteur de nombreuses œuvres murales, notamment une tapisserie exaltant la paix que le gouvernement belge offrit au siège belge de l'OTAN, ainsi que la peinture murale de 600 m2 de la station de métro Hankar à Bruxelles illustrant le thème de la ville moderne.

Membre du Parti communiste belge, Roger Somville écrivait en son temps : « La Création d’un art public exaltant la vie et le travail des hommes, leurs luttes, leurs souffrances, leurs joies, leurs victoires et leurs espoirs ; art à placer à la portée de tous, là où passent et vivent les hommes ».

Il est enseignant et directeur de l'Académie des beaux-arts de la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort pendant 38 ans. Il réalise la peinture murale qui surmontait l'entrée du théâtre du Parvis en 1970 et expose dans la galerie de ce lieu en mars-. De 1948 à sa mort, Roger Somville travaille dans son atelier de Tervuren et dans celui d'Olmet en France.

Roger Somville est membre de la loge maçonnique Amitié Victor Bohet du Grand Orient de Belgique.

Une fondation internationale veille à la promotion de son œuvre et aux activités liées à celle-ci.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Notre temps, 1976, peinture murale, métro de Bruxelles, station Hankar. La peinture murale de la station Hankar fut officiellement inaugurée en 1976 en présence du roi Baudoin. Il faut y voir des thèmes que Somville abordait également dans ses toiles, comme la foule, les motards, la marche de l'humanité, le cri chilien, la répression, un hommage aux bâtisseurs, une manifestation, un café de nuit, un peintre qui s'interroge et une plage.
  • Qu'est-ce qu'un intellectuel ?, 1987, peinture murale, Louvain-la-Neuve. Somville réalise cette œuvre avec le collectif d'art public qu'il crée en 1979[5]. Dimension : 410 m2, pignon de 21 6m, mur latéral de 21 13,5m. Commandé en 1987 par l'université catholique de Louvain pour orner l'un des murs des Halles universitaires de Louvain-la-Neuve dominant la rue des Wallons, représente de haut en bas l'intellectuel gréco-romain, l'intellectuel de la Renaissance et l'intellectuel contemporain[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Somville est mentionné dans le Grand Larousse encyclopédique, Paris, 1985, dans le Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains de Jean-Pierre Delarge, Gründ, Paris, 2001 et dans la Nouvelle biographie nationale, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2020. (ISBN 978-2-8031-0746-9), Volume 15, p. 328-330.
  2. Faire-part de décès de Roger Somville sur enmemoire.sudinfo.be
  3. « Décès du peintre Roger Somville », Levif.be, .
  4. Les journaux indiquent Uccle comme lieu de décès par erreur.
  5. Composé de Peter Schuppisser, Marc Bolly, Tomas Munoz, Roger Somville, Paul Gobert, Paul Timper, Xavier Crols, Jacques Defrang et Jean Goldmann.
  6. Bulletin communal d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, , p. 41.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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