Roger Rabiniaux — Wikipédia

Roger Rabiniaux
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Fonctions
Préfet de l'Ariège
-
Sous-préfet de Thiers
Arrondissement de Thiers
-
André Lazorthes-Barez (d)
Guy Migeon (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Roger BellionVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Dominique Bellion (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par

Roger Bellion, connu sous son nom de plume Roger Rabiniaux (né le à Levallois-Perret et mort le à Châtillon[2]) est un préfet, écrivain et poète français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Roger Bellion fut élève au lycée François-Ier de Fontainebleau et au lycée Lakanal de Sceaux[2]. Il obtint par la suite une licence de lettres et une de droit[3].

Carrière administrative[modifier | modifier le code]

Nommé instituteur, il devient en 1940 fonctionnaire des Travaux publics, puis en 1942 rédacteur au cabinet du secrétaire d'État aux communications Jean Berthelot[2].

Ayant reçu l'ordre de la Francisque[4], il entre dans l'administration préfectorale en 1942, sous le régime de Vichy, carrière qu'il poursuivra après la Libération[3].

Dans le même temps, il s'engage dans la Résistance ; c'est à ce titre de résistant qu'il sera désigné en 1984 comme expert historique par le juge d'instruction chargé de l'affaire Papon[5]. Comme expert, il conclut que Maurice Papon avait « évité des déportations en opérant 130 radiations dans le fichier des Juifs »[6].

Son action comme sous-préfet sous l'Occupation est cependant critiquée en 1997 par Michel Slitinsky qui lui reproche d'avoir, comme secrétaire général de la préfecture de Saône-et-Loire, organisé en 1942 des convois de déportés de la zone libre vers les camps de Pithiviers et de Drancy et d'avoir supervisé le STO en Ardèche en 1943[7].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Il publie des poèmes dans diverses revues littéraires avant de faire paraître les cinq volumes d'Un jeune homme des années trente — dont Le Soleil des dortoirs — et se manifeste avec éclat en 1951 en publiant L'Honneur de Pédonzigue, ouvrage parrainé par Maurice Nadeau, Jean Paulhan et Raymond Queneau[9].

Il a écrit en 1958 une chanson avec Jean Ferrat, interprétée pat Georgie Viennet, Betty de Manchester[10].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Il a été membre de l'Académie de l'humour, de l'Académie Rabelais, lauréat du prix Guillaume-Apollinaire pour Les Faubourgs du ciel, du Prix Courteline pour Les Enragées de Cornebourg (1957), du prix Sainte-Beuve pour Le Soleil des dortoirs (1965).

Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1977 et commandeur de l'Ordre national du mérite en 1986[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père de Dominique Bellion (né le à Saint-Flour[2], Roger Bellion étant alors sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Flour) lui aussi préfet.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • L'Honneur de Pédonzigue, préface de Raymond Queneau, Corréâ 1951, et Éditions Cent Pages 2001 et 2003
  • Les Vertus craboncrague, Éditions du Scorpion, 1952
  • Les Enragées de Cornebourg, Buchet-Chastel, 1957
  • Impossible d'être abject, Buchet-Chastel, 1958 et Phébus, 1998
  • Les Rues de Levallois, Buchet-Chastel, 1964 - Prix Lucien Tisserant (1965) de l'Académie française[11]
  • À la chaleur des hommes, Buchet-Chastel, 1966
  • La Bataille de Saumur, Buchet-Chastel, 1971
  • Les Bonheurs de la guerre, Buchet-Chastel, 1973
  • La Fin de Pédonzigue, Jean-Claude Simoën, 1978

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_131 »
  2. a b c d e et f Notice « Bellion (Roger, Nicolas, Pierre) » (né en 1914), pages 78 et 79 in René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, Archives nationales (France), 1994, 555 pages, 26 cm (ISBN 2-86000-232-4).
  3. a et b Gabrielle Rolin. La mort du romancier Roger Rabiniaux. Le Monde, 31 octobre 1986. Lire en ligne
  4. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 23 — première édition en 1987.
  5. Pascale Nivelle. Papon : « Mascarade indigne ». Libération, 8 octobre 1997. Lire en ligne
  6. Il y a 20 ans s'ouvrait le procès de Maurice Papon. La Croix, 29 septembre 2017. Lire en ligne
  7. Michel Slitinsky. Procès Papon, le devoir de justice. FeniXX, 1997, (ISBN 9782402303644)
  8. Décret du 13 juin 1974, JORF du 14 juin 1974.
  9. Patrick Berthomeau, Magazine littéraire, no 270, octobre 1989, p. 75
  10. VIENNET Georgie. Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social. Lire en ligne
  11. « Prix Lucien Tisserant », sur Académie française (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]