Rodriguez (yachts) — Wikipédia

Rodriguez Group
Création 17-05-1972
Fondateurs Gérard Rodriguez
Forme juridique SA à directoire
Siège social Cannes
Drapeau de la France France
Direction Anne Colonna de Lega depuis le 02-07-2013

Jean Lecomte depuis le 02-07-2013

Actionnaires famille Rodriguez 38.28 %

public 61.72 %

Activité Activités des sociétés holding
Produits yachts
SIREN 697-220-879
Site web www.rodriguezgroup.com

Chiffre d'affaires 0 € au 30-09-2012

comptes récents non publiès

Résultat net perte 881 800 € en 2012

La société Rodriguez Group était la société holding[1] d'un groupe entreprise spécialisé dans la production et la vente de yachts de luxe, créé en 1972 par Gérard Rodriguez[2].

Le groupe employait 165 personnes en 2012[3] au niveau du holding et dans ses filiales G. Rodriguez et Camper et Nicholsons

Présentation[modifier | modifier le code]

Rodriguez Group regroupe plusieurs chantiers navals tels qu'Overmarine en Italie qui produit la gamme Mangusta, Arno en Italie qui produit la gamme Léopard, International Shipyards Ancona (ISA Yachts) en Italie qui produit la division Méga Yachts du groupe, et Astondoa en Espagne qui produit la gamme Astondoa.

Cette société est cotée en bourse. Elle a acquis en 2001 la société Campers & Nicholsons Intl., courtier en yachts de luxe, ainsi que plusieurs chantiers navals. Elle devient leader mondial du yachting de luxe sur le marché des grands yachts open mais doit aujourd'hui faire face à une concurrence importante de la part de nombreux chantiers italiens très dynamiques tels qu'Azimut, Tecnomare, Baglietto ou bien encore le chantier américain Palmer & Johnson.

Rodriguez Group a fait produire le plus grand yacht open de série au monde : le Mangusta 165' (50 mètres), battant ainsi le record déjà détenu par Rodriguez Group avec le Mangusta 130’. En 2010, le record fut à nouveau dépassé avec le Léopard 56, un yacht de 56 mètres équipé d'une plate-forme pour hélicoptère dont le prix s'élève à vingt millions d'euros. Mais Rodriguez Group va encore plus loin en 2012 avec le dernier joyau de la gamme Mangusta, le 205' ce qui fait à nouveau de cet open le plus long au monde jamais construit.

Les yacht les plus connus du groupe sont Le Serenity vendu à l'animateur français Arthur, le Celcascor vendu à un milliardaire américain, le Salvaje, et le nouveau Mangusta 165' d'Alexandre Rodriguez.

En 2009, la société se trouve en grande difficulté financière, son cours en bourse est suspendu du au [4]. Cette suspension de cotation lui permet de mettre en place un plan de sauvegarde[4]. En 2010, Alexandre Rodriguez, le fils du fondateur qui est alors à la tête de l'entreprise, démissionne en raison de problèmes judiciaires dans le cadre d'une affaire de banditisme[5],[6].

Gérard Rodriguez a repris les rênes du groupe. Il est remplacé en à le tête du chantier navaval par Éric de Saintdo[7] qui en était déjà le directeur général depuis [8]. Ce dernier démissionne après deux ans et demi de mandat.Anne Colonna de Lega lui succède.

Le la sauvegarde est convertie en redressement judiciaire.

Le la société est placée en liquidation judiciaire.

Gamme[modifier | modifier le code]

Rodriguez propose actuellement quatre gammes :

  • Mangusta, fabriquée dans les chantiers Overmarine en Italie, avec plusieurs longueurs :
    • 72 pieds
    • 80 pieds
    • 92 pieds
    • 105 pieds
    • 108 pieds
    • 130, 130S pieds
    • 165 pieds
    • 205 pieds
  • Léopard, fabriquée dans les chantiers Arno en Italie, avec plusieurs longueurs :
    • 23 mètres
    • 24 mètres
    • 26 mètres
    • 27 mètres
    • 32 mètres
    • 34 mètres
  • Astondoa, fabriquée dans les chantiers Astondoa en Espagne, avec plusieurs longueurs :
    • 66 pieds
    • 72 pieds
    • 82 pieds
    • 95 pieds
    • 102 pieds
  • Division Méga Yachts, fabriquée dans les chantiers ISA en Italie, avec plusieurs longueurs :
    • 120 pieds
    • 133 pieds
    • 148 pieds

Chiffres[modifier | modifier le code]

Faillite[modifier | modifier le code]

Le groupe Rodriguez a accumulé plus de 200 millions d’euros de dettes et s'est déclaré en faillite. Le groupe Rodriguez est placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Cannes en 2014. La société repreneuse "Industrial and Marine Diesels B.V." (IMD) a saisi la justice pour “escroquerie, abus de biens sociaux et banqueroute”, “prise illégale d'intérêts, favoritisme et détournement de fonds publics”[9].

Controverses[modifier | modifier le code]

Relations avec le crime organisé[modifier | modifier le code]

Le Parquet national financier (PNF) enquête depuis sur la faillite du groupe Rodriguez. Le PNF suspecte également le port de Golfe-Juan (Alpes-Maritimes) d’avoir collaboré à des opérations de blanchiment d'argent de la part du grand banditisme. Alexandre Rodriguez aurait tissé des liens avec plusieurs membres du banditisme corso-marseillais et le casinotier Michel Tomi[10].

Alexandre Rodriguez s’occupe de la société “Bavaris Commercial” basée aux îles Vierges, propriétaire des bateaux "Yes" et "Bono" de Gérald Campanella et Bernard Barresi, figures du milieu marseillais. En 2010, Alexandre Rodriguez est arrêté au port de Golfe-Juan en compagnie de trois membres du milieu marseillais : Bernard Barresi (en cavale depuis dix-huit ans), Gérald Campanella (en fuite) et Michel Campanella. Alexandre Rodriguez est mis en examen en et écroué pour « blanchiment d’infraction à la législation sur les jeux et d’extorsion de fonds aggravée, recel de malfaiteurs et abus de bien sociaux ». Il est remis en liberté en contre une caution d’1,5 million d’euros[9].

La société SNP Boat d'Alexandre Rodriguez a vendu à Michel Tomi le "Graziadu", un yacht de 43 mètres acquis pour 13,5 millions d’euros, prêté au président gabonais Ali Bongo et sa femme[9].

Le groupe Rodriguez comprenait dans son organigramme exécutif Serge Allègre, proche de Richard Casanova et opérant en région PACA et notamment sur Cannes[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « RODRIGUEZ GROUP SA à CANNES (06400), bilan gratuit 2012, sur SOCIETE.COM (697220879) », sur www.societe.com (consulté le )
  2. « Rodriguez Group: un fabricant de yachts de luxe à la santé fragile », AFP, sur lepoint.fr, le site du Point, . Consulté le 5 septembre 2010.
  3. « Le constructeur cannois de yachts Rodriguez est liquidé », sur La Tribune (consulté le )
  4. a et b Rodriguez Group : renouvellement de la période d'observation accepté sur boursier.com, . Consulté le 28 février 2012.
  5. « Mis en examen, le président de Rodriguez Group démissionne », Reuters, sur lexpansion.lexpress.fr, le site de L'Expansion. Consulté le 28 février 2012.
  6. « Le p-d.g. cannois du groupe Rodriguez en prison », sur archives.nicematin.com (consulté le )
  7. « Rodriguez Group : Eric de Saintdo prend la Présidence » sur boursier.com, . Consulté le 28 février 2012.
  8. Emmanuelle Pouquet, « Eric de Saintdo à la barre de Rodriguez », Nice-Matin, .
  9. a b c et d Les juges explorent les liens entre le roi des yachts et le crime organisé, Mediapart, 19 avril 2020
  10. Les juges explorent les liens entre le roi des yachts et le crime organisé, Mediapart,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]