Rochefort (bière) — Wikipédia

Rochefort
Image illustrative de l'article Rochefort (bière)
Les bières Trappistes de Rochefort
Localisation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Ville Rochefort
Coordonnées 50° 10′ 41″ nord, 5° 13′ 12″ est
Caractéristiques
Fondée en 1595
Maîtres brasseurs Pères Trappistes de l'abbaye de Rochefort
Principales bières Trappistes Rochefort 6
Trappistes Rochefort 8
Trappistes Rochefort 10
Trappistes Rochefort Triple Extra
Production annuelle 18 000 hl
Site web trappistes-rochefort.com

La Rochefort est une bière trappiste belge.

Situation de la brasserie[modifier | modifier le code]

À deux kilomètres au nord de la petite ville de Rochefort, dans la province de Namur (Belgique) se trouve l'abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy qui compte une vingtaine de moines trappistes. Cinq d'entre eux travaillent à la brasserie.

Histoire[modifier | modifier le code]

On brasse à l'abbaye depuis 1595 mais à l'époque, la priorité était donnée à l'activité agricole. À la Révolution française, les moines fuient l'abbaye qui est pillée et toute activité brassicole est arrêtée. La congrégation se reforme à la fin du XIXe siècle et c'est en 1950 que les moines brassent à nouveau à Rochefort. C'est la production commencée à cette date qui est le point de départ de la marque qui existe jusqu'aujourd'hui[1].

Production[modifier | modifier le code]

À Rochefort, la quantité de bière fabriquée est volontairement limitée. Cela représente néanmoins une production de 1100 hectolitres de bières par semaine.

La levure utilisée est unique et propre à la brasserie qui possède sa propre souche. L'eau naturellement pure est puisée dans la source de la Tridaine, proche de l'abbaye.

Un projet d'extension de la carrière de calcaire voisine de la Boverie, exploitée par une société du groupe Lhoist, fait débat à propos du maintien de la qualité de cette eau de source[2],[3],[4]. Cette extension est actuellement bloquée[5],[6].

Bières[modifier | modifier le code]

Il existe quatre types de bières Trappistes de Rochefort. Trois (la 6, la 8 et la 10) sont des bières brunes de fermentation haute. La quatrième est une bière triple blonde.

Ces bières sont commercialisées en bouteilles de 33 cl.

  • la Trappiste Rochefort 6, la plus ancienne, à capsule rouge titre 7,5 % d'alcool.
  • la Trappiste Rochefort 8 dite Spéciale à capsule verte titre 9,2 % d'alcool.
  • la Trappiste Rochefort 10 dite Merveille à capsule bleue titre 11,3 % d'alcool. C'est la bière trappiste comprenant le plus grand pourcentage d'alcool. Elle a été créée après la Seconde Guerre mondiale[1].
  • la Trappiste Rochefort Triple Extra titre 8.1% d'alcool. Première bière blonde de la brasserie et première nouvelle bière Rochefort depuis plus de 65 ans, elle a été créée en 2019 (mais on retiendra néanmoins qu'une blonde avait déjà été brassée entre 1920 et 1923) et sera commercialisée à partir de l'automne 2020, en quantité limitée dans un premier temps. Contrairement aux trois autres bières de Rochefort, la Triple n'a pas un chiffre sur sa capsule mais une devise Curvata resurgo (courbé, je me redresse) qui est la devise de l'Abbaye Saint-Rémy. La couleur de son étiquette est le violet, couleur très présente dans la religion catholique et qui est également la couleur de l'amitié [7],[8]


Les chiffres 6, 8 et 10 proviennent d'une ancienne unité de mesure du taux d'alcool qui exprime le centième de la gravité du moût avant fermentation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gilbert Delos, 101 bières à découvrir, Dunod, 2013, (ISBN 9782100721467), p.153.
  2. tridaine.be La situation vue par les opposants à l'extension de la carrière.
  3. info-tridaine.be La situation vue de la société d'exploitation de la carrière.
  4. matele.be Le dossier publié par un média télévisé local.
  5. lesoir.be La trappiste de Rochefort sauvée.
  6. tvlux.be Tridaine : retrait du permis à Lhoist.
  7. « La brasserie trappiste de Rochefort élargit sa gamme, une première en 65 ans », sur RTBF Info, (consulté le )
  8. Jean-Luc Bodeux, « Une blonde forte à la brasserie de Rochefort, un siècle plus tard. », Le Soir,‎ , p. 11

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]