Robin Reda — Wikipédia

Robin Reda
Illustration.
Robin Reda en 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 3 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 7e de l'Essonne
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LR (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Prédécesseur Éva Sas
Conseiller régional d'Île-de-France
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 23 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Essonne
Président Valérie Pécresse
Groupe politique LR (2021-2022)
NI (depuis 2022)

(1 an, 6 mois et 12 jours)
Élection 13 décembre 2015
Circonscription Essonne
Président Valérie Pécresse
Groupe politique LR
Conseiller de la métropole du Grand Paris

(4 ans, 5 mois et 17 jours)
Élection
Président Patrick Ollier
Successeur Sébastien Beneteau
Président de la communauté d'agglomération Les Portes de l'Essonne

(1 an, 9 mois et 4 jours)
Élection 27 mars 2014
Prédécesseur François Garcia
Maire de Juvisy-sur-Orge

(3 ans, 3 mois et 4 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Étienne Chaufour
Successeur Michel Perrimond
Biographie
Date de naissance (32 ans)
Lieu de naissance Savigny-sur-Orge (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2006-2015)
LR (2015-2019 ; 2021-2022)
SL (2019-2022)
RE (depuis 2022)
Conjoint Lamia Bensarsa-Reda[1]
Diplômé de IEP de Paris

Robin Reda, né le à Savigny-sur-Orge (Essonne), est un homme politique français.

Membre de l’UMP puis des Républicains, il est maire de Juvisy-sur-Orge de 2014 à 2017, conseiller régional d'Île-de-France de 2015 à 2017 et depuis 2021, et député depuis 2017, élu dans la septième circonscription de l'Essonne (Savigny-sur-Orge, Juvisy-sur-Orge, Viry-Châtillon, Athis-Mons, Paray-Vieille-Poste).

Il quitte LR en 2019 pour rejoindre Soyons libres de Valérie Pécresse, parti dans lequel il exerce les fonctions de vice-président et porte-parole. Il soutient la présidente de la région Île-de-France lors de l'élection présidentielle de 2022. En vue des élections législatives de 2022, il est d'abord investi par Les Républicains, puis l'est par Ensemble, coalition de partis politiques créée afin de regrouper la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron. Il est réélu le 19 juin 2022 au second tour avec 50,34 % des voix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Savigny-sur-Orge dans l’Essonne, Robin Reda grandit dans la commune limitrophe de Juvisy-sur-Orge. Il a des origines franc-comtoise et bretonne par sa mère, égyptienne par son père[1].

Après avoir suivi sa scolarité au sein de l’établissement Saint-Charles[2] à Athis-Mons, il intègre le lycée Corot à Savigny-sur-Orge[3], puis le lycée Chaptal à Paris en classes préparatoires littéraires. En 2014, il est diplômé d’un master d’affaires publiques à Sciences Po Paris[4] ; la même année, il est élu maire de Juvisy-sur-Orge[1].

Le 1er septembre 2018, il épouse Lamia Bensarsa à Juvisy-sur-Orge[5]. Ils donnent naissance à un garçon à l’automne 2020.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Au sein de l'UMP, il est responsable départemental des Jeunes Populaires de l'Essonne[6].

Lors de la primaire française de la droite et du centre de 2016, il soutient Bruno Le Maire, dont il est proche. François Fillon l'emporte mais échoue lors de l'élection présidentielle ; a posteriori, Robin Reda considère que le projet de ce dernier comportait une « forme de brutalité »[7].

Au congrès des Républicains de 2017, qui élit le président du parti, il soutient la candidature de Florence Portelli[8]. Cette dernière s'inclinera face à Laurent Wauquiez.

Le 13 octobre 2018, il est élu président de la fédération des Républicains du département de l'Essonne avec 72,8 % des voix.

Le 5 juin 2019, il quitte Les Républicains pour rejoindre le mouvement de Valérie Pécresse Soyons libres, aussi appelé Libres!. Il est nommé porte-parole puis vice-président du parti[9].

Il rejoint de nouveau le parti Les Républicains en 2021.

À l’aune de l’élection présidentielle de 2022, Robin Reda soutient la candidature de Valérie Pécresse[10]. Il fait d’ailleurs partie des 30 orateurs de la candidate dévoilés le 22 septembre 2021[11].

En vue des élections législatives de 2022, il est d'abord investi par Les Républicains, puis le 7 mai, alors qu'il tractait encore le jour même pour LR[12], il est finalement investi par Ensemble, coalition de partis politiques créée afin de regrouper la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron. Il arrive en deuxième position lors du premier tour, derrière Claire Lejeune, candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale ; il est réélu le 19 juin 2022 au second tour avec 50,34 % des voix.

Municipales 2014[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales de 2014, il conduit la liste « Pour Juvisy osons l’avenir », sous l’étiquette UMP, et emporte le scrutin dès le premier tour avec 52,7% des voix[13].

Âgé de 22 ans, il met fin à 43 ans de gestion à gauche (PS, divers gauche, PRG) de la ville. Il devient alors le plus jeune maire de France d’une ville de plus de 10 000 habitants[14].

Il est également élu président de la communauté d'agglomération Les Portes de l'Essonne entre le et le . Il est alors le plus jeune président d’agglomération[15].

Il porte en partie le projet de la transformation des anciens locaux de La Poste du centre-ville de Juvisy-sur-Orge en maison de santé pluriprofessionnelle afin de répondre aux problèmes liés à la désertification médicale[16].

Il occupe le fauteuil de maire de Juvisy-sur-Orge jusqu’à son arrivée à l’Assemblée nationale en 2017, la loi du 14 février 2014 sur le non cumul des mandats l'empêchant d’exercer les deux fonctions simultanément.

Conseil régional d'Île-de-France[modifier | modifier le code]

À l'issue des élections régionales de 2015 en Île-de-France, il est élu conseiller régional sur les listes UMP-UDI de Valérie Pécresse. Lors de ces élections, il qualifie le candidat PS, Claude Bartolone, de « parfaite incarnation des élus mafieux » ; l'entourage de celui-ci annonce alors son intention de porter plainte[17].

Il démissionne de son mandat de conseiller régional le 16 juillet 2017 à la suite de son élection à l’Assemblée nationale en tant que député de l’Essonne.

Présent sur la liste menée par la présidente sortante Valérie Pécresse lors des élections régionales de 2021, il est de nouveau élu conseiller régional à la suite de la victoire de celle-ci[18].

En mai 2022, il doit se mettre en retrait du groupe majoritaire en raison de son investiture par Ensemble aux élections législatives[19].

Député de l'Essonne[modifier | modifier le code]

À 26 ans, Robin Reda est élu au second tour des élections législatives de 2017 député de la 7e circonscription de l'Essonne, avec 53,04 % des voix, face à Muriel Kernreuter, candidate En Marche !. Cette dernière avait distancé Robin Reda lors du premier tour, avec des scores respectifs de 30,99 % et 23,65 %[20].

Au terme de sa première année, il est classé par Le Parisien comme le député le plus actif du département de l’Essonne à l’Assemblée nationale[21].  

D’abord membre de la commission des lois[1], il rejoint la commission des finances de l’Assemblée nationale en octobre 2019.

En 2018, Robin Reda affirme dans le cadre du vote du projet de loi ELAN son opposition à un dispositif d’encadrement des loyers expérimental et optionnel[22].

Le 6 octobre 2021, il est élu président de Bruitparif, l'observatoire du bruit en Île-de-France[23].

Activités parlementaires[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Il se mobilise contre la fermeture de l’hôpital public de Juvisy-sur-Orge, prévu initialement en raison de l’ouverture de l’hôpital du plateau de Saclay[24].

Transports[modifier | modifier le code]

En 2019, Robin Reda prend position contre le projet de franchissement de la Seine entre Vigneux-sur-Seine et Athis-Mons[pertinence contestée][25].

Robin Reda plaide en faveur d’une gare à Morangis pour relier le territoire à la ligne 14[pertinence contestée][26].

Lutte contre les discriminations[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de son mandat de député, Robin Reda préside une mission d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme[27].

Lutte contre les rodéos motorisés[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale, Robin Reda est co-rapporteur dans le cadre d’une mission d’information sur l’évaluation de l’impact de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés[28]. Le rapport d’information préconise entre autres au gouvernement l’expérimentation de l’utilisation de drones afin de lutter contre les rodéos motorisés[29].

Cannabis[modifier | modifier le code]

Il préside la mission d'information parlementaire sur « la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis », et figure parmi les rares responsables LR à défendre sa légalisation[30],[31].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Le , il fait polémique en tenant des propos jugés sexistes (« merci pour ces rappels au règlement quasi maternels ») à l'encontre de la députée et présidente de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet[32],[33],[34].

Lors des élections municipales de 2020, la candidature puis la victoire de sa femme, Lamia Bensarsa Reda, pour prendre sa succession à Juvisy-sur-Orge suscitent la polémique chez ses adversaires, qui dénoncent un potentiel clientélisme électoral[35],[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Alain Piffaretti, « Robin Réda : l'ambitieux député de Juvisy », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  2. « Bienvenue à Saint-Charles », sur Saint-Charles (consulté le )
  3. « Lycée Corot » (consulté le )
  4. « Le témoignage de Robin Reda, jeune maire de Juvisy-sur-Orge et étudiant à Sciences Po » (consulté le )
  5. Par Nolwenn Cosson et Laurent Degradi Le 2 décembre 2019 à 19h20 et Modifié Le 2 Décembre 2019 À 20h06, « La femme de Robin Reda se lance dans la campagne des municipales à Juvisy », sur leparisien.fr, (consulté le )
  6. Tristan Quinault-Maupoil, « À 22 ans, Robin Reda fait basculer Juvisy-sur-Orge à droite », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  7. Robin Reda, interviewé par Dominique Albertini, « Robin Reda : "Ne pas être seulement la droite des 4 × 4 », Libération, 6 novembre 2017, pages 14-15.
  8. Dominique Albertini, « Robin Reda : «Ne pas être seulement la droite des 4 × 4» », sur Libération (consulté le )
  9. La rédaction numérique de France Inter, « #GénérationDemain : 24 élus et activistes de moins de 30 ans dont vous entendrez encore parler dans 10 ans », sur Radio France, (consulté le )
  10. Par Cécile Chevallier Le 24 septembre 2021 à 06h45, « Présidentielle 2022 : pour qui s’engagent les élus de la droite et du centre en Essonne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. Libres !, « Présidentielle 2022 : les orateurs de la campagne de Valérie Pécresse », sur Libres !, (consulté le )
  12. « Législatives: le transfuge Reda tractait pour LR le matin même de son investiture par la majorité », sur BFMTV (consulté le )
  13. « Résultats des élections législatives 2022 Juvisy-sur-Orge (91260) », sur leparisien.fr (consulté le )
  14. « Robin Reda, le plus jeune maire de France », sur Radio France, (consulté le )
  15. Par Le 19 juillet 2015 à 07h00, « Robin Reda, mascotte des Républicains », sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. Par Laurent Degradi Le 22 novembre 2016 à 11h54, « A Juvisy-sur-Orge, les médecins vont remplacer les facteurs », sur leparisien.fr, (consulté le )
  17. « Régionales : Bartolone accusé d'être un "mafieux" par un maire Les Républicains », sur Franceinfo, (consulté le )
  18. Par Cécile Chevallier Le 29 juin 2021 à 06h15, « Elections régionales : qui sont les 22 élus de l’Essonne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  19. « Île-de-France: investis par "Ensemble!", Robin Reda et Frédéric Valletoux se mettent en retrait du groupe majoritaire à la région », sur BFMTV (consulté le )
  20. « Essonne - 7ème circonscription : Résultats des élections législatives 2017 », sur LExpress.fr (consulté le )
  21. Par Laurent Degradi Le 17 juin 2018 à 18h40, « Essonne : Robin Reda (LR), une première année de député pied au plancher », sur leparisien.fr, (consulté le )
  22. FranceTransactions.com, « Encadrement des loyers : l’Assemblée vote le caractère optionnel et expérimental », sur Guide Epargne, (consulté le )
  23. « Robin Reda élu à la présidence de Bruitparif », sur Le journal du Grand Paris - L'actualité du développement de l'Ile-de-France, (consulté le )
  24. Par Nolwenn Cosson Le 3 décembre 2020 à 13h12, « Les mobilisations contre l’hôpital géant de Paris-Saclay ont fait bouger les lignes », sur leparisien.fr, (consulté le )
  25. Par Cécile ChevallierLe 18 avril 2019 à 15h10, « Athis-Mons : la mairie mobilise pour dire « non » au pont de la Seine », sur leparisien.fr, (consulté le )
  26. « Essonne. Les élus réitèrent leur souhait d'obtenir une gare de la ligne 14 à Morangis », sur actu.fr (consulté le )
  27. « Émergence et évolution des différentes formes de racisme - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  28. « Loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés », sur vie-publique.fr (consulté le )
  29. Assemblée Nationale, « Rapport d'information déposé en application de l'article 145-7 alinéa 3 du règlement, par la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République sur l’évaluation de l’impact de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés (Mme Natalia Pouzyreff et M. Robin Reda) », sur Assemblée nationale (consulté le )
  30. Dominique Albertini, Laure Equy et Rachid Laïreche, «La légalisation du cannabis relève du courage politique», sur liberation.fr, (consulté le ).
  31. « Rencontre avec Robin Reda, le député LR qui veut légaliser le cannabis », sur tf1.fr, (consulté le ).
  32. Hadrien Mathoux, « "Vous pourriez être ma mère" : le député LR Robin Reda pris en flagrant délit de sexisme puéril », sur www.marianne.net, 2018-01-25utc09:58:24+0000 (consulté le )
  33. Nicolas Domenach, « Robin Reda ou la parfaite incarnation du député sexiste », sur Challenges, (consulté le ).
  34. « Le député Robin Reda s’excuse pour sa réflexion jugée sexiste : « Vous pourriez être ma mère » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  35. Nolwenn Cosson et Laurent Degradi, « La femme de Robin Reda se lance dans la campagne des municipales à Juvisy », sur leparisien.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]