Robert de Caix de Saint-Aymour — Wikipédia

Robert de Caix de Saint-Aymour
Fonction
Haut-commissaire de France au Levant
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
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Famille
Père
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Membre de
Distinction
Archives conservées par
Armoiries de la Famille de Caix de Saint-Aymour.
Château d’Ognon où Caix a passé son enfance.
Frontières de l'État des Druzes.

Robert de Caix de Saint-Aymour, né le à Paris où il est mort le , est un journaliste, homme politique, écrivain et diplomate français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Fils aîné de l'historien et archéologue Amédée de Caix de Saint-Aymour, portant le titre de courtoisie de vicomte, il passe son enfance dans le domaine familial du château d'Ognon.

Il étudie à l'École libre des sciences politiques de la rue Saint-Guillaume à Paris[2]. Il en sort diplômé (section diplomatique)[3].

Carrière professionnelle et politique[modifier | modifier le code]

Il s'intéresse très tôt à la politique. Ayant grandi dans un pays humilié par la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870 et par la perte de l’Alsace-Lorraine, il participe activement à l’image de la France dans le monde. De 1898 à 1909, il effectue de nombreux voyages en Asie et est promu en 1901 comme rédacteur en chef du Bulletin du Comité de l'Asie française. Au début des années 1900, il se lie à Philippe Berthelot, secrétaire général du quai d'Orsay, qui ouvre les portes du ministère des Affaires étrangères.

Il enseigne également à l’École libre des sciences politiques[4].

Journaliste[modifier | modifier le code]

Il intègre l’équipe du quotidien national le Journal des Débats, où il est chargé des questions diplomatiques. C’est là, probablement sous l’égide de son directeur, Georges Patinot, qu'il prend contact avec tous les ténors de l’expansion coloniale française.

À partir de 1896 et 1897, il devient l’un des chroniqueurs attitrés de l’organe principal du parti colonial en se spécialisant plus particulièrement dans le récit de ses propres voyages, et il se voit chargé des chroniques diplomatiques. Comme tous les autres membres du réseau colonial français, il est membre de plusieurs organismes coloniaux comme la Société de géographie de Paris, la Société d’histoire des colonies françaises, la Ligue coloniale française, le Comité France-Amérique et le Comité de l’Océanie française.

Mandat au Moyen-Orient[modifier | modifier le code]

C'est une des personnalités historiques ayant participé à la naissance du mandat français en Syrie et du mandat français au Liban dans les années 1920, dans une partie de l'ancien territoire de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale. Membre éminent du parti colonial, il le fait évoluer : d'abord essentiellement « africain », du temps du magistère d’Eugène Étienne, il devient plus clairement « asiatique » ou « syrien »[5]. Défenseur farouche du mandat de la France en Syrie, il est choisi pour devenir le collaborateur civil du général Gouraud, nouveau haut-commissaire en Syrie et au Liban en 1919[5]. Avant d'être nommé secrétaire général du Haut-Commissariat à Beyrouth, il avait été chargé par Clemenceau de traiter des questions du Moyen-Orient avec l'émir Fayçal (chef du gouvernement arabe de Damas) pour contrer les ambitions britanniques prises en charge entre autres par le colonel Thomas Edward Lawrence (Lawrence d'Arabie).

On lui doit la paternité de la politique française au Levant comme la structure politique du mandat français. Quand Gouraud quitte la Syrie en 1923, il pense être le mieux placé pour lui succéder, mais le gouvernement français lui préfère le général Weygand. Il est alors nommé délégué français à la Commission permanente des mandats à la Société des Nations, à Genève, de 1924 à 1939.

En 1926, il découvre le peuple acadien lors d'un de ses nombreux voyages. Il participe à de nombreuses réunions afin d'établir de nouveaux liens entre la France et l'Acadie et participe, avec l'historien français Émile Lauvrière, à la fondation du Comité France-Acadie.

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Journaliste, il participe de 1952 à 1969 aux débats de certaines émissions d'actualités, ou d'histoire de l’ORTF, participant par exemple à l'émission d'actualités Cinq colonnes à la une, où il donne, par exemple, ses observations sur la décolonisation, la crise de Suez, l'évolution du monde arabe, etc.

Il meurt à l'âge de 101 ans.

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/353paap_cle06a739__papiers_robert_de_caix.pdf » (consulté le )
  2. « Robert de Caix et la question du mandat français au Levant », sur lesclesdumoyenorient.com (consulté le ).
  3. Dictionnaire biographique de l'Oise: année 1894, H. Jouve, (lire en ligne)
  4. Qui êtes-vous?: Annuaire des contemporains; notices biographiques, C. Delagrave, (lire en ligne)
  5. a et b Julie d’Andurain, « Dictionnaire des orientalistes, Bulletin du Comité de l’Asie française (1901-1940) », sur dictionnairedesorientalistes.ehess.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]