Robert Dalban — Wikipédia

Robert Dalban
Robert Dalban en 1952, posant pour le Studio Harcourt.
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Paris 8e
Sépulture
Nom de naissance
Gaston Paul Barré
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoint

Gaston Paul Barré dit Robert Dalban, né le à Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres)[1] et mort le à Paris 8e[2], est un acteur français.

Avec plus de deux cents films à son actif entre 1934 et 1986, il est l'un des « seconds rôles » masculins les plus connus du cinéma français. Il donne ainsi la réplique aux plus grands acteurs du cinéma français : Louis Jouvet, Jean Gabin, Alain Delon, Lino Ventura, Bernard Blier, Paul Meurisse, Jean Marais ou encore Louis de Funès ou Sophie Marceau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Louis Auguste Barré (1873-1951), garçon boulanger d'abord clerc de notaire puis boucher[réf. nécessaire], et de Marie Léontine Moreau (1868-1951), couturière, Gaston Paul Barré naît le 19 juillet 1903 à Celles-sur-Belle dans le département des Deux-Sèvres[1]. Il débute à l'âge de seize ans au théâtre Montparnasse aux côtés de Harry-Max et Maurice Dorléac.

Sous le pseudonyme de « R.Q. », il est aussi comique troupier au caf'conc' Les Trois Mousquetaires. Avant un départ en tournée aux États-Unis avec Sarah Bernhardt au début des années 1920, il joue dans de nombreux théâtres de quartier. On le retrouve dans des opérettes et des revues au cours des années 1930. Il joue plusieurs fois avec Gaby Morlay, qui le pousse vers le cinéma, où il débute en 1934.

Le 24 décembre 1940, il épouse à Marseille[1] la comédienne Madeleine Svoboda dite Madeleine Robinson, avec laquelle il a un fils, Jean-François, né en 1941. Par jugement du tribunal de la Seine, le couple divorce le 16 juillet 1946[1]. Robert Dalban se remarie avec la comédienne et chanteuse Francine Léonie Ghislaine Vanderwalle dite Francine Claudel à Paris 8e le 11 octobre 1954[1],[3]. Le mariage est dissous le 29 novembre 1962[1].

L'acteur en 1948 (Studio Harcourt).

En 1950, il est choisi sur casting organisé par la M.G.M. pour prêter sa voix à Clark Gable dans la version française de la super-production de David O. Selznick Autant en emporte le vent[4]. En 1955, il rencontre Robert Hossein et tourne dans Les salauds vont en enfer. C'est le début d'une grande amitié entre les deux hommes.

Daniel Ceccaldi et Robert Dalban sur le tournage du film Le Maestro en , au lac d'Annecy.

Robert Dalban a interprété, entre autres, un ancien camarade de la Résistance de Marie-Octobre (interprétée par Danielle Darrieux) dans Marie-Octobre (1959) et le père de Manette (Claude Jade) dans Mon oncle Benjamin (1969) d'Édouard Molinaro. C'est le tonitruant « Yes, sir ! » de son personnage du majordome Jean dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner qui marque durablement les esprits. Il tourne pas moins de onze films avec ce dernier. Il campe avec une égale conviction les rôles de truands et ceux de policiers. En 1982, il interprète le rôle principal du téléfilm Jules et Juju.

Il meurt à l'occasion d'un repas dans un restaurant des Champs-Elysées à l'âge de 83 ans, d'un arrêt cardio-circulatoire le [2],[5],[6] après avoir été effrayé par une bande de motards au moment où il traversait l'avenue[7]. Il est enterré au cimetière de Jouars-Pontchartrain, dans le caveau de famille du producteur Alain Poiré, son ami, qui a fait en sorte que Robert Dalban y soit inhumé[8],[9]. Dans sa nécrologie, Le Monde pointe son « physique aux traits marqués et sa gouaille populaire »[5].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1930[modifier | modifier le code]

Années 1940[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Mais aussi :

Hommage[modifier | modifier le code]

  • Robert Dalban a été parodié dans un album de Lucky Luke, Les Tontons Dalton sous les traits du majordome Bobby.
  • La salle de cinéma de sa ville de naissance, Celles-sur-Belle, est renommée Salle Robert-Dalban en 2008.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Ford, Le Petit monde de Robert Dalban, Paris, France-Empire, 1988, 124 p.
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, éditions Cinéma, 2008[12]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Naissances Celles-sur-Belle 1903-1912, cote 4 E 63/16, page 6/95 acte N°17
  2. a et b Fichier des décès
  3. « Robert Dalban, inoubliable Cellois flingueur », sur lanouvellerepublique.fr, 24 août 2011 [1]
  4. . Le film datant de 1939 ne fut en effet doublé en France que cette année-là, ayant été projeté après la Libération en VO avec un box-office décevant.[réf. nécessaire]
  5. a et b « Mort du comédien Robert Dalban », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Archives de Deux-Sèvres, commune de Celles-sur-Belle, acte de naissance no 17, année 1903 (page 6/95)(avec mentions marginales de décès)
  7. « Robert Dalban, nez pour lutter », sur lesoir.be (consulté le )
  8. « Robert DALBAN », sur encinematheque.fr (consulté le )
  9. Collectif Sarka-SPIP, « JOUARS-PONTCHARTRAIN (78) : cimetière - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
  10. Doublé seulement en 1947.
  11. À noter que Robert Dalban prête sa voix à Jean Gabin dans L'Imposteur de Julien Duvivier en 1944 pour la version française de ce film américain ; Jean Gabin, alors encore mobilisé dans les troupes françaises, n'avait pas eu le temps de doubler en français sa propre voix.
  12. Les Gens du cinéma

Liens externes[modifier | modifier le code]