Richard Orlinski — Wikipédia

Richard Orlinski
Richard Orlinski à l'hôtel Le Strato à Courchevel en 2020.
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (58 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Mouvement
Distinctions
Site web
Œuvres principales
Crocodile, Panthère, Wild Kong

Richard Orlinski est un artiste contemporain, sculpteur et musicien français, né le à Paris.

Il se consacre à l'art depuis 2004. Imprégné de pop-culture, le sculpteur crée un univers pop et coloré dont ses Wild Kong (le gorille, 2016), Panthère (2010) et Crocodile (2004) sont ses oeuvres les plus populaires[1].

Ses œuvres décoratives et leur réalisation font l'objet d'un concept et d'une mise en œuvre pratique déposés sous une marque à l'INPI[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Parcours artistique[modifier | modifier le code]

Richard Orlinski naît et grandit à Paris. Enfant, il montre un intérêt pour l'art[3],[4].

Après des études à Neuilly-sur-Seine, il obtient un bac économie, puis un Deug à l'université Paris-1 et intègre l'Institut de management international de Paris. Étudiant, il se tourne vers l'art[4].

Après différent métiers et une pratique de l'art en amateur, il décide de se consacrer pleinement à l'art au début des années 2000. Il quitte ses fonctions professionnelles et travaille deux ans avant de présenter au public en 2004 sa première sculpture[4].

Les galeries commencent alors à s'intéresser à son travail. Il expose à Aspen aux États-Unis ou Val-d'Isère et Courchevel[3]. Il est exposé à la Fiac de Paris en 2006. Il vend pour des collectionneurs privés comme Sharon Stone et Pharrell Williams, qui comptent parmi ses premiers clients[3]. En 2014, il a vendu une œuvre pour 15 millions d'euros[3]. Il réalise également des collaborations avec le chocolatier Jean-Paul Hévin, le chef Frédéric Anton, la cristallerie Daum, l’orfèvrerie Christofle et le parc Disneyland Paris. Une de ses œuvres figure au siège de Twitter France. En 2016, ses œuvres sont présentées dans 90 galeries dans le monde[3].

Selon Le Quotidien de l'Art, Richard Orlinski est « peu connu de la presse spécialisée art », en revanche il apparaît « souvent dans les magazines généralistes, notamment de décoration »[5]. Le Monde indique en 2023 que la surexposition de l’artiste suscite des critiques[6]. Libération documente en 2023 la « face cachée du système Richard Orlinski »[7].

Autres activités et vie personnelle[modifier | modifier le code]

En 2012, sollicité par l’Association caritative Make a wish, qui accomplit les vœux d’enfants hospitalisés, Richard Orlinski a réalisé une série de crocodiles en résine, destinés à être customisés. Il a sollicité des artistes de son choix : Speedy Graphito, Hervé Di Rosa, Stéphane Cipre, Bouaz, Yang Jiechang, Annick Cuadrado. Ces crocodiles ont été vendus aux enchères au profit de l’association[4].

Il participe à un clip de la chanteuse néerlandaise Eva Simons[3]

En 2016, il crée le trophée des W9 d'or[8].

En 2017, il expose dans la villa de l'émission de téléréalité Les Anges 9[9].

En 2018, il crée le trophée du vainqueur du Grand Prix de France de Formule 1[10].

Divorcé en 2014, il est père d'une fille et trois garçons[3].

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2013, l'artiste français Xavier Veilhan et la galerie d'Emmanuel Perrotin lancent une poursuite judiciaire contre Richard Orlinski pour parasitisme devant le tribunal de grande instance de Paris. Le , le tribunal rejette cette poursuite et prononce une relaxe pour Orlinski. Le juge estime que « les artistes avaient des univers distincts, que leurs œuvres ne présentaient pas de similitudes dans le sujet traité et qu’il n’y avait pas de risque de confusion, notamment du fait de la clientèle des artistes — institutionnelle pour Veilhan et attachée à une volonté de décoration pour Orlinski[11]. »

En , le parquet national financier (PNF) ouvre une enquête préliminaire à son encontre pour « blanchiment de fraude fiscale[12] ». Son agent de 2007 à 2019 affirme qu'après avoir racheté une société espagnole de décoration, il l'aurait ensuite utilisée pour éviter l'imposition française[13].

Il a offert de multiples cadeaux au maire de Nice, Christian Estrosi et à sa femme, Laura Estrosi, ce qui est contraire à la charte des élus locaux : le sculpteur a pu exposer ses œuvres à Nice et dans des stations de ski de la métropole Nice-Côte d’Azur présidé par C. Estrosi, expositions financées par la ville et la métropole[14],[15]. Il a également offert des cadeaux à Anne Hidalgo, maire de la capitale, et à son adjoint Pierre Rabadan. Ce dernier a rendu la sculpture offerte à son auteur, et Anne Hidalgo a indiqué que les cadeaux offerts ont été versés au patrimoine de la ville[16],[17].

L'artiste a aussi offert de nombreux cadeaux à l'Elysée, à Brigitte Macron, Alexis Kohler et à des ministres[18],[19].

Publications[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Heartbeat (avec Eva Simons) (n°1 en France)[21]
  • 2017 : Paradise (feat. Evangeline)
  • 2017 : On My Way (feat. Nyanda)
  • 2018 : Gravity (feat. Anna Zak & Fat Joe)
  • 2019 : Forever Young (feat. Carl Vermont)
  • 2019 : Dale (DJ Joss & Luyanna feat. Richard Orlinski)
  • 2022 : I See (avec Nicky Jam & Tory Lanez feat. Jon Z & Preston Harris & Dawty Music)
  • 2022 : Coco (avec 2Pillz)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Richard Orlinski », sur Momentum Art Gallery (consulté le )
  2. Julien Baldacchino, « Art, com', stars : quelle est la recette de Richard Orlinski, cet artiste contemporain qui remplit l'Olympia ? », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  3. a b c d e f et g Virginie Le Guay, « Richard Orlinsky : ses animaux ont fait sa fortune », Paris Match, semaine du 30 juin au 6 juillet 2016, p. 86-91.
  4. a b c et d Sonia Chaine, Richard Orlinski, Exils Editeur, coll. « Cimarosa Luxe », , 220 p. (ISBN 2912969670), p. 17, 27-122, 193.
  5. Roxana Azimi, « L'artiste Xavier Veilhan attaque Richard Orlinski pour parasitisme », Le Quotidien de l'Art, (consulté le )
  6. Roxana Azimi, « Richard Orlinski, le sculpteur qui divise le monde de l’art », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Claire Moulène et Laurent Léger, « «C’était “la Vérité si je mens” de l’art contemporain» : la face cachée du système Richard Orlinski », sur Libération (consulté le )
  8. « La cérémonie des “W9 d’or” se précise », sur La lettre de l'audiovisuel (consulté le ).
  9. « Les Anges 9 - Découvrez quelle superstar a décoré la ville cette saison ! », nrj-play.fr, 23 janvier 2017.
  10. « Découvrez en exclusivité le trophée du Grand Prix de France F1 », sur varmatin.com, .
  11. « Veilhan perd son procès contre Orlinski | AMA », sur fr.artmediaagency.com (consulté le ).
  12. « La justice enquête sur les biens de Richard Orlinski, le célèbre sculpteur des stars », sur leparisien.fr, .
  13. Benjamin Puech, « Le sculpteur Richard Orlinski soupçonné de "blanchiment de fraude fiscale" par la justice », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  14. « Statues d'Orlinski offertes au couple Estrosi : voici combien son exposition a coûté à Nice », sur actu.fr, (consulté le ).
  15. « À Nice, l'artiste Orlinski a offert des cadeaux au couple Estrosi : est-ce légal ? », sur actu.fr, (consulté le ).
  16. Antton Rouget et Ellen Salvi, « Les encombrants cadeaux du "sculpteur des stars" à Estrosi et Hidalgo », sur Mediapart, (consulté le ).
  17. « Cadeaux de Richard Orlinski au couple Estrosi : saisine du déontologue et signalement au procureur de la République », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  18. Antton Rouget et Ellen Salvi, « L’Élysée est rattrapé par l’affaire des cadeaux du sculpteur Orlinski », sur Mediapart, (consulté le ).
  19. Emmanuel Davila, « Les nombreux cadeaux du sculpteur Orlinski à l'Élysée interrogent », sur Orange Actualités, 6Medias, (consulté le ).
  20. Richard Orlinski, Pourquoi j'ai cassé les codes, michel-lafon.fr (lire en ligne).
  21. « Top Titres : Richard Orlinski et Eva Simons détrônent Julien Doré, M. Pokora s'envole »,

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]