Inversion de la charge de la preuve — Wikipédia

L'inversion de la charge de la preuve est un sophisme qui consiste, dans un débat heuristique, à avancer un fait en incombant la charge de la preuve de son contraire à son interlocuteur. Le renversement a une portée particulière en droit où on traite de charge de la preuve, ainsi qu'en science, afin d'éviter que n'importe qui puisse affirmer n'importe quoi sans en apporter la preuve et laisser à son adversaire le soin de démontrer le contraire de ce qu'il prétend.

Normalement, la charge de la preuve repose sur celui qui procède à une affirmation. Bertrand Russell a abordé le sujet dans son analogie de la théière. La formule originale est la locution latine : « Quod gratis asseritur gratis negatur. » (« Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. »), formule régulièrement utilisée depuis au cours du XIXe siècle[1]. La charge de la preuve est notamment reprise par le philosophe Christopher Hitchens dans son livre Dieu n'est pas grand en 2007 et prend la forme du Rasoir de Hitchens.

Appel à l'ignorance[modifier | modifier le code]

Dans le cas de l'argumentum ad ignorantiam, ou appel à l'ignorance, un renversement de la charge de la preuve est opéré par celui sur qui repose la charge de la preuve : il s'agit de tenir pour vrai ce qui n'est pas prouvé être faux. Un tel procédé se soustrait à la réfutabilité.

Voici quelques exemples d'utilisation du renversement de la charge de la preuve liés à l'appel à l'ignorance :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. e.g. The Classical Journal, Vol. 40 (1829), p. 312.

Voir aussi[modifier | modifier le code]