Renault 30 — Wikipédia

Renault 30
Renault 30

Marque Renault
Années de production 1975 - 1983
Production 136 403 exemplaire(s)
Classe Routière
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la France Sandouville Drapeau du Venezuela 1979-1984 [1]
Moteur et transmission
Énergie Essence, diesel
Moteur(s) Essence
Moteur V6 PRV:
2 664 cm3
Diesel turbo
moteur Douvrin:
2 068 cm3 (J8S-702)
Puissance maximale 85 (TD) à 142 (V6) ch DIN
Couple maximal 218,5 N m
Transmission Traction
Boîte de vitesses BVM4, BVM5 et BVA3
Masse et performances
Masse à vide 1 250 - 1 380 (V6) kg
Vitesse maximale (V6) 185 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Bicorps 5 portes
Suspensions roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Freins disques avec servo
Dimensions
Longueur 4 520 mm
Largeur 1 732 mm
Hauteur 1 431 mm
Empattement 2 671 mm
Voies AV/AR 1 444 mm  / 1 438 mm
Chronologie des modèles

La Renault 30 est une automobile conçue et produite par le constructeur français Renault de 1975 à 1983.

Présentation[modifier | modifier le code]

Cette routière de Renault est présentée en en même temps que la Peugeot 604 de même catégorie et dotée du même moteur.

La carrosserie bicorps avec un hayon, dessinée par Gaston Juchet, est identique à celle de la Renault 20, excepté les optiques avant (quatre optiques rondes sur la 30, deux optiques rectangulaires sur la 20). Elle se distingue essentiellement par ses motorisations plus puissantes et par son équipement supérieur.

Sa suspension est à quatre roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques et triangles superposés.

Cette grande routière n'a pas connu le succès, surtout en V6, notamment à cause du choc pétrolier de 1974. Toutefois, la carrosserie fonctionnelle de la Renault 30 a intéressé toute une partie de la clientèle désireuse de rouler sans ostentation dans une automobile à moteur six cylindres. La Renault 30 fut désignée ainsi parce qu'elle était équipée d'un moteur de près de 3 l.

Elle fut utilisée par François Mitterrand pour ses campagnes électorales a partir de 1979 et devint l'un des véhicules officiels à son élection à la présidence de la République comme sa concurrente la Citroën CX dans les cortèges a l’Élysée comme aux Ministères entre 1981 et 1983 avant de passer le témoin l'année suivante à la Renault 25[2].

Ce modèle est tombé dans l'oubli et bien des exemplaires ont été ravagés par la rouille, la qualité des tôles ne s'étant améliorée qu'au millésime 1982 avec la généralisation de la cataphorèse ; il est difficile d'en trouver un en bon état à part les dernières TX [3].

Modèles[modifier | modifier le code]

  • - Renault 30 TS, (Type Mines R1273) moteur 2 664 cm3 V6 essence de 131 ch DIN à deux carburateurs (moteur PRV développé conjointement entre Peugeot, Renault et Volvo) avec un choix de boîte de vitesses à quatre rapports manuelle ou trois rapports automatique. Parmi les équipements de série, on trouve les vitres avant électriques et la fermeture centralisée des portes. Pour 1977, l'entourage des phares devient gris, nouvelles poignées de portes à palette et trappe à carburant[4]. Le moteur perd 6 chevaux mais le couple maximal est amélioré. Repose-tête arrière et encadrements des feux arrière chromés pour 1978[5]. Le symbole carte grise devint R1275)
  • - Renault 30 TX. Le moteur est toujours le même V6 essence, mais avec une injection Bosch K-Jetronic à la place des carburateurs (symbole carte grise R1278). La puissance monte à 142 ch DIN. La boîte de vitesses manuelle passe à cinq rapports alors que la version automatique est inchangée. Ce modèle se distingue par les roues en alliage léger à croisillons (pneumatiques Michelin TRX en option) et les pieds-milieu en inox. La 30 TX bénéficie de nombreux équipements supplémentaires : garnissage des sièges en velours, volant gainé cuir, condamnation centralisée des portes incluant le hayon arrière et la trappe à carburant, « Normalur » à deux fonctions - limiteur de vitesse ou régulateur de vitesse électronique - appelé avec une commande sur le volant et en option un ordinateur de bord Sagem. Selon les catalogues commerciaux de l'époque, la 30 TS voit sa puissance réelle regagner 3 chevaux par légère hausse du taux de compression.
  • 1981 - Restylage : gros pare-chocs avant et arrière, calandre chromée, rétroviseurs noirs, intérieur entièrement redessiné. La 30 TS disparaît.
  • 1982 - Renault 30 Turbo D. Une nouvelle motorisation (« moteur Douvrin ») fait son apparition : un quatre cylindres 2 068 cm3 turbo-diesel (J8S-702, dénomination Mines, R1270 comme pour la 20 Turbo D) délivrant 85 ch DIN, dérivé du bloc atmosphérique apparu deux ans plus tôt sur la 20 (852-700). Elle hérite des jantes aluminium des Renault 18 Turbo et Fuego GTX en 13 pouces. L'équipement de série est très proche de celui de la 30 TX.
  • 1983 - Becquet arrière et essuie-glace arrière.
  • - Arrêt de la production des Renault 20 et 30, remplacées par la Renault 25.

Export[modifier | modifier le code]

Il existe une version aux normes US de la 30TS V6. Celle-ci ne fut vendue qu'au Canada entre 1976 et 1979. Seulement 426 exemplaires trouvèrent preneur.

Filmographie[modifier | modifier le code]

La Renault 30 TS V6 (R1275) a été la voiture de Louis de Funès dans le film La Zizanie (1978). Elle est (version R1278) la voiture de fonction du Commissaire Maigret dans l'épisode Maigret et le Clochard (1982). On trouve également la R30 conduite par Nelly Borgeaud dans L'Homme qui aimait les femmes (1977) et par Yves Montand dans Le Choix des armes (1981), ainsi que dans le film Pour cent briques, t'as plus rien (1982) ou encore, plus récemment, dans L'Affaire Farewell (2009).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Renault 20 et 30 - Évolutions et caractéristiques », sur auto-forever.com (consulté le ).
  2. « Photo 12 - En quoi roulent les présidents de la Vème République française ? », sur largus.fr (consulté le )
  3. « Un modèle, un flop : Renault 30, le manque d’ambition… », sur VROOM.be (consulté le ).
  4. Renault magazine no 83, octobre 1976.
  5. Renault magazine no 84, septembre 1977.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Revue technique automobile no 359, Renault 30 TS, TX.
  • Revue technique automobile no 409, Renault 30 Turbo D.
  • Jean-Luc Armagnacq, La Renault 20 et 30 de mon père, ETAI, 120 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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