Renaud de Courtenay — Wikipédia

Renaud de Courtenay
Titre de noblesse
Seigneur de Courtenay (d)
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Courtenay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Ermengarde de Nevers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Guillaume de Courtenay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Hedwige du Donjon (d)
Maud FitzRoy, Dame du Sap (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Élisabeth de Courtenay
Renaud de Courtenay (d)
Robert de Courtenay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Renaud de Courtenay, fils de Miles de Courtenay et de son épouse Ermengarde de Nevers, est le cinquième seigneur de Courtenay. Ses dates de naissance et de mort sont estimées : ° entre 1105 et 1120, † 27 septembre 1194[1].

En 1147 Renaud et son frère aîné Guillaume accompagnent le roi Louis VII en Palestine pour participer à la Deuxième croisade. Son frère étant mort pendant le voyage, Renaud est de retour en France en 1149. Il possède alors les seigneuries de Courtenay, Montargis, Château-Renard, Champignelles, Tanlay, Charny, Chantecoq[1] et Bléneau[2].

Duchesne cite deux lettres de Thibaut Comte de Blois à Suger l'informant que Raginaldus de Cortiniaco a pris de l'argent des marchands du roi, demandant son aide pour venger l'outrage, et offre son aide au cas où une armée est envoyée contre Renaud[3]. Ces lettres ne sont pas datées ; Lecoy de la Marche les date de 1149, probablement à cause de l'absence du roi pendant laquelle Suger est responsable du royaume[4].

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse en premières noces Helvise de Donjon de Corbeil (née entre 1120 et 1125 - † après 1155 ?), fille de Ferry [II] de Donjon († après 1174 ?) et de sa (première ?) femme[n 1], et sœur du comte de Nevers[n 2][5],[6]. Ils ont quatre enfants :

  • Élisabeth (° vers 1140-1145 - † 14 septembre après 1205)[1], mariée à Pierre de France, fils du roi Louis VI. De ce mariage est issue la Maison capétienne de Courtenay[7] ;
  • Adeline de Courtenay (° [1142/1148?]-† après 1190), qui épouse Avalon (° [1140/1145?]-† [1200]) seigneur de Seignelay, fils de Daimbert seigneur de Seignelay & de sa femme Alpazia[1] ;
  • Guillaume de Courtenay (° [1140/45]-† après [1167/68], peut-être avant 1170)[1] ;
  • Renaud de Courtenay († 1194) ; il a pour fils Robert de Courtenay, ancêtre des earls (comtes) du Devon et qui possède des terres à Sutton" dans le Berkshire[1].

Il épouse en secondes noces, vers 1150 à 1155, Hawise d'Avranches (° après 1132[n 3] - † 1er août 1209), fille de Robert d'Avranches et de sa femme Mathilde Avenill. Le Fundationis et Fundatorum Historia de l'abbaye de Forde note que domina Alicia uxor domini Randolphi Avenell filia sua… unicam filiam… Matildam (trad. "dame Alicia, fille d'Avenell… seule fille de Matilde") a eu filiam unam…Hawisiam, necnon duas alias, postea factas moniales (trad. "une fille Hawisiam, ainsi que deux autres, devenues plus tard religieuses") par son mari Roberto de Abrincis et que celle-ci a épousé Reginaldo de Courtenay comme sa seconde femme (uxor eius secunda)[8]. Ils ont trois enfants :

  • Robert de Courtenay (° [1150/55]-† [1207/1209]) ; pour lui aussi sa descendance se retrouve en Angleterre[1] ;
  • Aigeline de Courtenay († après 1219) qui se retrouve en Angleterre, ayant épousé Gilbert Basset († [1205/1206]), fils de Thomas Basset de Headington (Oxfordshire) et de sa femme Alice de Dunstanville[1] :
  • Henry de Courtenay († avant 1231)[1].

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Hutton de Courtenay
 
 
 
 
 
 
 
4. Josselin de Courtenay
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9.
 
 
 
 
 
 
 
2. Miles de Courtenay
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Gui Ier de Montlhéry
 
 
 
 
 
 
 
5. Élisabeth (ou Isabelle) de Montlhéry
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Hodierne de Gometz
 
 
 
 
 
 
 
1. Renaud de Courtenay
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Guillaume Ier de Nevers
 
 
 
 
 
 
 
6. Renaud II de Nevers
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Ermengarde de Tonnerre
 
 
 
 
 
 
 
3. Ermengarde de Nevers
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Artaud de Forez
 
 
 
 
 
 
 
7. Ide-Raymonde de Forez
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Raymonde
 
 
 
 
 
 

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Sur la femme de Renaud :
    • Elle est nommée « Helvise » dans Europäische Stammtafeln, sans indication de source primaire. les Scripta de Feodis[note a] (plus près de la période concernée, voir plus bas) donne « Hawise ».
    Bouchet écrit : « on apprend de quelques chartes que [Renaud] épousa la sœur de Guy du Donjon », mais il ne cite pas les chartes d'où il tire cette information ; cependant il écrit plus loin qu'elle « vivoit l'an 1148 et 1155 », ce qui laisse présumer qu'au moins deux de ces chartes en question datent de ces deux années. Cité dans medlands, « Paris region - Corbeil & Rochefort ».
    • Les Scripta de Feodis (traduction « inventaire/écritures des fiefs ») liste les possessions de domini Guidonis et Petri de Donjone fratrum beati Guillermi Bituricensis quondam archiepiscopi. L'ensemble indique cinq frères et sœur : [Hawise] femme de Renaud de Courtenay (née vers 1120 - 1125) ; Guy de Donjon ; Pierre de Donjon (né vers 1145/1150) ; Guillaume archevêque de Bourges ; et Gérard Berruier. D'après les dates, ces cinq personnes n'ont pas pu avoir les mêmes parents. Il est présumé que « Hawise » est née d'un premier mariage de son père ; Guy et Pierre d'un second mariage dudit père ; et qu'après la mort du père, sa veuve s'est remariée avec le père de Gérard Berruier. Quant à Guillaume archevêque de Bourges, les sources secondaires le citent souvent comme « Guillaume de Donjon » quoique ce nom n'est pas utilisé dans sa Vita ; mais il semble qu'il ait appartenu à la famille Berruier : dans son ouvrage (première moitié du XVIIe siècle) sur les évêques d'Orléans, La Saussaye nomme Geraldus Berruyerius, frater beati Gulielmi Bituricensis archiepiscopi comme le père de Philippe Berruier qui était évêque d'Orléans de 1221 à 1236 (citant comme source une Historia Ecclesiæ Bituricensis qui n'a pas été identifiée).
    [note a] : Pour une présentation des Scripta de Feodis, voir notamment [Baldwin 2011] John W. Baldwin, « Les chevaliers dans les cartulaires monastiques de la région parisienne », dans Martin Aurell et Catalina Girbea (éd.), Chevalerie et christianisme aux XIIe et XIIIe siècles (Actes du colloque de Poitiers, 5-6 novembre 2010), Rennes, Presses universitaires de Rennes, , sur books.openedition.org (ISBN 9782753568426, lire en ligne), p. 51-65 (et en particulier le paragr. 11).
  2. L'écrivain des Continuations d'Aimon de Fleury nomme “Willermum, Ioscelinum et Rainaldum” comme les enfants de Milonem de Cortinaco et de sa femme la sorore comitis Nivernensis, ajoutant que Rainaudus était le père de uxorem Petri fratris domini regis et uxorem Avalonis de Seleniaco. Voir Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny », note 175.
  3. Hawise a dû naître après 1132 au plus tôt car son père est encore marié à sa première femme en 1129-1130. Voir Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny ».
Références
  1. a b c d e f g h et i Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny ».
  2. Alice Saunier-Seité, Les Courtenay, Éditions France-Empire, 1998. (ISBN 2-7048-0845-7), p. 12.
  3. Duchesne, Historia Francorum Scriptores, tome IV, Epistola CXIV et CXVI, p. 530. Cité dans Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny », note 148.
  4. [Lecoy de La Marche 1867] Albert Lecoy de La Marche, Œuvres complètes de Suger, recueillies, annotées et publiées d'après les manuscrits, pour la Société de l'Histoire de France, Paris, Vve Jules Renouard, , XXIII-486 p., sur gallica (lire en ligne), p. 302-303. Cité dans Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny », note 149.
  5. (en) Charles Cawley, « [Helvise de Donjon ([1120/25]-[after 1155?]) », dans « Paris region - Corbeil & Rochefort », ch. 1 : « Corbeil », section F : « Donjon (Corbeil) », sur fmg.ac, MedLands – Foundation for Medieval Genealogy (consulté en ).
  6. Étienne Pattou, « Corbeil-Châtillon, vicomte de Corbeil » [PDF], sur racineshistoire.free.fr, (consulté en ), p. 7.
  7. [MacLagan 1993] Michael MacLagan (préf. Otto de Habsbourg-Lorraine, ill. Jiri Louda), Les Dynasties d'Europe, éd. Bordas, (réimpr. 1995), 308 p. (ISBN 2-04-027115-5), p. 125, tableau 64.
  8. Renaud de Courtenay, sur medlands, « Champagne nobility - Sens & Joigny », note 173.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]