Rehovot — Wikipédia

Rehovot
(he) רחובות - (ar) رحوبوت
Blason de Rehovot
Héraldique
Rehovot
Administration
Pays Drapeau d’Israël Israël
District District centre
Maire Matan Dil (2024 - )
Démographie
Population 152 084 hab. (2022)
Densité 6 601 hab./km2
Géographie
Coordonnées 31° 53′ 00″ nord, 34° 48′ 00″ est
Superficie 2 304,1 ha = 23,041 km2
Divers
Date de création 1890
Localisation
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Rehovot
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Rehovot
Liens
Site web http://www.rehovot.muni.il/

Rehovot (en hébreu : רחובות) est une ville d’Israël située dans le District centre.

Située dans le sud-ouest d’Israël, à 24 kilomètres au sud de Tel Aviv-Jaffa et à 53 kilomètres à l’ouest de Jérusalem, Rehovot était lors de sa création en 1890 une base agricole.

Dans les années 1950, un camp de transit y a été établi (en hébreu ma'abara)[1].

C’est une ville de 104 600 habitants qui doit son essor à la science et à l’agriculture. C’est en effet un point de rayonnement intellectuel avec l’Institut des sciences Weizmann (du nom du premier président d’Israël Chaim Weizmann) et la Faculté d’agronomie.

C’est aussi un grand complexe de production d’agrumes, un centre industriel d’agro-alimentaire, de verreries, de plastiques et de produits pharmaceutiques.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Israel Belkind, le fondateur du Bilou, a proposé le nom "Rehovot" (littéralement "grandes étendues") en se basant sur la Genèse 26:22 :

« Isaac donna donc à ce puits le nom de Rehoboth (c'est-à-dire : les Largesses) et dit : "Maintenant le Seigneur nous a mis au large. Nous allons prospérer dans le pays"[2]. »

Ce verset biblique est également inscrit dans le logo de la ville. La ville biblique de Rehoboth était située dans le désert du Néguev[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité, ères byzantine et ottomane[modifier | modifier le code]

Des fouilles archéologiques à Khirbat Deiran ont mis au jour des signes d'habitation datant des périodes hellénique et romaine et de l'époque byzantine, avec une expansion majeure jusqu'à environ 60 dunams (919,3 m2 * 60, soit environ 5,45 ha) pendant les premiers siècles de la période islamique[4]. Une occupation par les juifs et peut-être par les samaritains pendant les périodes romaine et byzantine a aussi été mise en évidence[5] En 1939, Klein (en) a identifié Khirbet Deiran avec Kerem Doron ("vigne de Doron"), un lieu mentionné dans le Talmud Yerushalmi (Peah 7:4), mais Fischer considère qu'il n'y a aucune raison particulière pour cette identification[4] et Kalmin n'est pas sûr que Doron était un lieu ou une personne[6].

Fondation du moshava juif[modifier | modifier le code]

Menucha & Nahala, le comité varsovien qui fonda Rehovot, Eliezer Kaplan sur la gauche.

Le Rehovot actuel a été fondé en tant que moshava en 1890 par des juifs polonais immigrants, arrivés avec la première Aliyah, cherchant à établir un township indépendant du baron Edmond James de Rothschild, sur des terres achetées à un arabe chrétien par la société du Menuha Venahala, une organisation de Varsovie qui levait des fonds pour des colonies juives en Eretz Israel[7],[8]

A l'époque, toute la Palestine faisait partie de l'empire ottoman et le lieu où s'est installé Rehovot était occupé, comme la plupart du territoire de la Palestine d'alors, par des arabes menant un mode de vie pastoral sur des terres exclusivement à leur disposition selon un système économique pour lequel la possession des terres en soi n'était pas la norme. L'achat de ces terres signifiait donc une disruption du et gagne-pain et du mode de vie de ces gens qui avaient pu les considérer comme les leurs depuis des générations[9].

En , une dispute à propos de droits de pâture s'éleva entre les résidents de Rehovot et le village voisin de Zarnuga (en), qui prit deux ans avant d'être résolue. Une autre dispute s'éleva avec la tribu bédouine des Suteriya qui avaient cultivé une partie des terres. Selon Moshé Smilanski, ces bédouins reçurent une compensation pour les terres mais refusèrent de les quitter. En 1893, ils attaquèrent le moshava. Grâce à l'intervention d'un sheikh arabe respecté, un compromis fut établi, avec les bédouins recevant une somme d'argent supplémentaire qu'ils utilisèrent pour creuser un puits[10].

En 1890, la région était déserte, sans arbres ni maisons ni eau[11]. Les maisons du moshava étaient originellement construites le long de deux rues parallèles : la rue Yaakov et la rue Benjamin ; plus tard vient l'expansion, avec des vignes, vergers d'amandiers et de citronniers. Mais les habitants étaient confrontés à des conditions agricoles difficiles, des maladies des plantes et des problèmes de marché.

Le premier verger de citronniers a été planté par Zalman Minkov en 1904. Entouré d'un mur, il incluait une maison de gardien, des étables, un poste d'emballage et un système d'irrigation qui tirait de l'eau d'un grand puits dans la cour intérieure. Le puits était profond de 23 mètres et large de plus de 6 mètres de diamètre. L'eau était amenée par un aqueduc jusqu'à une mare d'irrigation, et de là à un réseau de fossés creusés près des arbres[12].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Institut Weizmann de Rehovot

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. The Mizrahi Era of Rebellion: Israel's Forgotten Civil Rights Struggle 1948-1966 Par Bryan K. Roby, lire en ligne : [1]
  2. Joanna Paraszczuk, « Rehovot keeps an eye on the past as it looks to the future », sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  3. « The Jewish Agency », sur The Jewish Agency (consulté le )
  4. a et b [Fischer, Taxel & Amit 2008] (en) M. Fischer, I. Taxel et D. Amit, « Rural settlement in the vicinity of Yavneh in the Byzantine period: A religio-archaeological perspective », Bulletin of the American Schools of Oriental Research, vol. 350, no 350,‎ , p. 7–35 (DOI 10.1086/BASOR25609264).
  5. [Bouchenino 2007] (en) A. Bouchenino, « Building remains and industrial installations from the early Islamic period at Khirbat deiran, Reḥovot », Atiqot, vol. 56,‎ , p. 119–144, 84*–85* (texte en hébreu, résulé en anglais).
  6. (en) Richard Kalmin, Jewish Babylonia between Persia and Roman Palestine, Oxford University Press, , sur archive.org (lire en ligne), p. 180, 252.
  7. (en) Joanna Paraszczuk, « Rehovot keeps an eye on the past as it looks to the future », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne [sur jpost.com], consulté le ).
  8. [Efraim & Gilboa 2007] O. Efraim et S. Gilboa, Encyclopaedia Judaica, vol. 17, Detroit, Macmillan Reference USA, , 2e éd., « Reḥovot ».
  9. (en) Ben Loeterman & Rachel Clark, « 1913: Seeds of Conflict », Arlington, Virginie (U.S.A.), PBS, .
  10. [Avneri 1982] (en) Aryeh L. Avneri, The Claim of Dispossession: Jewish Land-Settlement and the Arabs, 1878-1948, Transaction Publishers, , sur books.google.com (ISBN 9781412836210, lire en ligne).
  11. Avneri 1982, p. 58.
  12. (en) Ronit Vered, « Pure Gold », Haaretz,‎ (lire en ligne [sur haaretz.com], consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]