Ralph Gonsalves — Wikipédia

Ralph Gonsalves
Illustration.
Ralph Gonsalves en 2023.
Fonctions
Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines
En fonction depuis le
(22 ans, 11 mois et 28 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Gouverneur Sir Charles Antrobus
Dame Monica Dacon (intérim)
Sir Frederick Ballantyne
Dame Susan Dougan
Prédécesseur Arnhim Eustace
Président de la Communauté caribéenne

(5 mois et 30 jours)
Secrétaire Irwin LaRocque
Prédécesseur Mia Mottley
Successeur Keith Rowley

(5 mois et 29 jours)
Secrétaire Irwin LaRocque
Prédécesseur Kamla Persad-Bissessar
Successeur Gaston Browne

(5 mois et 29 jours)
Secrétaire Edwin Carrington
Prédécesseur Patrick Manning
Successeur Owen Arthur
Biographie
Nom de naissance Ralph Everard Gonsalves
Surnom Camarade Ralph
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Colonarie (Îles-du-Vent britanniques)
Nationalité Vincentaise
Parti politique Parti travailliste uni
Conjoint Eloise Harris
Diplômé de Université des Indes occidentales
Université de Manchester
Gray's Inn

Ralph Gonsalves
Premiers ministres de
Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Ralph Everard Gonsalves, né le à Colonarie (en), également connu sous le surnom de « Camarade Ralph » (Comrade Ralph)[1],[2],[3], est un homme politique vincentais, à la tête du Parti travailliste uni depuis 1998 et actuel Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines depuis 2001 après avoir remporté les élections de 2001, 2005, 2010, 2015 et 2020[4].

Gonsalves est membre du Parlement (MP) de la circonscription de North Central Windward depuis 1994[5]. En 1994, lors de la formation du Parti travailliste d'unité, il devient chef adjoint puis chef du parti en 1998. Avec Gonsalves à sa tête, le Parti travailliste remporté la majorité du vote populaire à chaque élection entre 1998 et 2015, bien qu'elle n'ait pas réussi à obtenir la majorité des sièges parlementaires lors des élections de 1998. En 2020, il remporte l'élection mais ne remporte pas le vote populaire[6]. Le , Gonsalves prête serment pour son cinquième mandat en tant que Premier ministre[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Ralph Everad Gonsalves est né le d'Alban Gonsalves (paysan et petit entrepreneur) et Theresa Francis (commerçante) à Colonarie (en)), un village rural de l'île de Saint-Vincent. Ses ancêtres arrivèrent à Saint-Vincent en 1845 comme engagés de l’île de Madère. Ralph Gonsalves suit ses études primaires dans l'école catholique de son village, puis à la St. Vincent Grammar School (en) de Kingstown[4].

Étudiant à l'Université des Indes occidentales (University of the West Indies), Gonsalves y devient en 1968 président de la Guild of Undergraduates, et organise un mouvement de protestation étudiante contre l'expulsion du professeur et historien Walter Rodney.

Gonsalves obtient une licence d'économie et un Master en sciences politiques à l'Université des Indes occidentales, puis un doctorat de sciences politiques à l'Université de Manchester. Son sujet de thèse s'intitule "The Political Economy of Trade Unions and Industrial Relations in Uganda, 1950 – 1971" ("L'économie politique des syndicats et des relations au sein des industries en Ouganda de 1950 à 1971"). Il accède ensuite au barreau à Gray's Inn, Londres. Il devient alors avocat et se lance en politique.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ralph Gonsalves avec le président équatorien Rafael Correa.

En 2001, il remporte les élections législatives et devient Premier ministre ; son parti remporte douze des quinze sièges au Parlement. Les élections de 2005 produisent exactement le même résultat.

Ses opposants l'ont critiqué pour s'être rapproché de Cuba ainsi que du gouvernement d'Hugo Chávez au Venezuela. Ils font également remarquer que la dette du pays s'est accrue[8], et que Gonsalves a nommé son propre fils ambassadeur auprès des Nations unies. Toutefois, ses partisans soulignent au contraire le fait que Gonsalves a révolutionné les politiques du pays en matière d'éducation, ce qui a permis d'accroître l'accès de la population à l'éducation. De plus, font-ils remarquer, Gonsalves a tenu ses promesses de campagne électorale à chaque reprises.

Anti-monarchiste, Ralph Gonsalves prend position en faveur du « oui » lors du référendum de 2009 portant sur l'instauration d'une république[9]. En 2016, il fait voter un amendement supprimant le serment d'allégeance à la reine pour les fonctionnaires[10]. En 2019, à la suite d'une visite du prince Charles à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves renonce à organiser un second référendum sur l'abolition de la monarchie[11].

En tant que chef de gouvernement d'un pays membre de la Communauté caribéenne, il occupe à plusieurs reprises le poste de président de la CARICOM[12].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Gonsalves est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant de politique et d'économie.

Livres[modifier | modifier le code]

Pamphlets[modifier | modifier le code]

  • The Rodney affair and its aftermath (21 pages, 1975)
  • The development and class character of the bourgeois state: the case of St. Vincent (15 pages, 1976)
  • Controls and influences on the civil service and statutory bodies in the Commonwealth Caribbean: a preliminary discussion (67 pages, 1977)
  • The development of the labour movement in St. Vincent (37 pages, 1977)
  • Who killed sugar in St. Vincent? (21 pages, 1977)
  • On the political economy of Barbados (49 pages, 1981)
  • The trade union movement in St. Vincent and the Grenadines (64 pages, 1983)
  • Ebenezer Joshua: his ideology and style (39 pages, 1984)
  • Authority in the police force: its uses and abuses (45 pages, 1986)
  • Banana in trouble: its present and future (22 pages, 1989)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Le prince Charles à Saint-Vincent », sur monarchiesetdynastiesdumonde.com (consulté le ).
  2. (en) Mark Wilson, « ‘Comrade Ralph’ rules the world? Maybe not », Trinidad Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Vaughan Toney, « Ralph has earned the right to retire in victory », sur Iwitness News, (consulté le ).
  4. a et b (en) « Ralph Everard Gonsalves »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur caribbeanelections.com (consulté le ).
  5. Profile « https://web.archive.org/web/20110528065314/http://www.caribbeanelections.com/svg/parties/ulp.asp »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , caribbeanelections.com; accessed 1 September 2014.
  6. « ULP wins 5 in a row », sur iWitness News, (consulté le ).
  7. « GG urges PM to continue inclusive governance », sur iWitness News, (consulté le ).
  8. FMI
  9. (en) « CARICOM observers for St Vincent Constitution referendum », sur Caribbean 360, (consulté le ).
  10. « Le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines veut supprimer le serment d’allégeance à la Reine », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  11. (en) « St Vincent PM rules out second vote on abolishing monarchy after Charles visit », sur belfasttelegraph.co.uk, (consulté le ).
  12. (en) Sheri-Kae McLeod, « Ralph Gonsalves: St. Vincent and Grenadines Prime Minister is New Chairman of CARICOM », sur Caribbean News, (consulté le ).