Raif Badawi — Wikipédia

Raif Badawi
Raif Badawi en 2012.
Biographie
Naissance
(40 ans)
KhobarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Raif Mohammad Badawi
Nationalité
Activités
Fratrie
Conjoint
Ensaf Haidar
Autres informations
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Prix Reporters sans frontières ()
Distinction One Humanity (d) ()
Aikenhead award (d) ()
Prix Sakharov ()
PEN Pinter Prize (en) ()
Courage Award (d) ()
Freedom of Speech Award ()
Netizen Prize ()
Prix Monismanien ()
Prix Günter Walraff (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Raif Badawi (en arabe : رائف بدوي) nom également transcrit (Raïf) est un écrivain et blogueur saoudien créateur en 2008 du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation morale de l'Arabie saoudite.

Accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, il est emprisonné à la prison centrale de Dahaban en . Il a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison. Son avocat Waleed Abu al-Khair est également emprisonné. L'application de la sentence de flagellation a débuté le , suscitant des protestations de plusieurs gouvernements puis de l'ONU. Sa femme Ensaf Haidar annonce sa libération le 11 mars 2022[1], mais il était toujours interdit de quitter le pays pendant les 10 prochaines années[2].

Free Saudi Liberals[modifier | modifier le code]

Raif Badawi crée en 2008 avec Souad al-Shamani, une militante saoudienne des droits des femmes[3],[4], Free Saudi Liberals (Libérez les libéraux saoudiens[5]), un site militant pour une libéralisation religieuse et ouvert à la discussion des internautes[6]. En 2008, il est arrêté, interrogé sur le site qu'il a créé, puis relâché[7]. Accusé d'avoir créé un site web qui insulte l'islam, il est forcé de quitter le pays[8]. Il y revient ensuite, la plainte contre lui semblant abandonnée, mais en 2009 il se voit interdit de quitter le pays[7] et son compte en banque est bloqué[9].

En 2010, Raif Badawi s’oppose publiquement à son père en prenant parti pour sa sœur Samar empêchée d’épouser l’homme de son choix. Elle est incarcérée pour désobéissance, avant que sa tutelle ne soit transférée à l’un de ses oncles. Raif Badawi écrit plusieurs articles sur son blog pour fustiger l’attitude de son père qui l’accuse en retour de trahir les valeurs de la famille et les préceptes de la religion. Samar est défendue par l’avocat engagé Waleed Abu Al-Khair. Une campagne de communication sur internet permet d'obtenir la libération de Samar Badawi, qui épouse ensuite Waleed Abu Al-Khair en [3]. En 2011, son site web est à nouveau accusé d'« enfreindre des valeurs religieuses[7] », en raison notamment, selon Amnesty International, d'un article sur la Saint-Valentin, dont la conclusion sera considérée comme ridiculisant le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice[10], qu'il remercie dans un autre article « de nous enseigner la vertu et de son soin à veiller à ce que tous les Saoudiens aillent au paradis[7] ».

Arrestation et procès en première instance[modifier | modifier le code]

En , selon Human Rights Watch, le cheikh saoudien Abdul-Rahman al-Barrak (en) publie une fatwa le traitant d'apostat[11],[12], pour avoir notamment déclaré que « musulmans, chrétiens, juifs et athées sont tous égaux »[13],[14].

À la suite de la plainte de religieux[15], Badawi est arrêté le [16], peu après avoir organisé le une conférence pour « marquer une journée de libéralisme »[17],[18], aux motifs d'avoir « mis en place un site web qui compromet la sécurité générale »[19] et « tourné en ridicule des figures de l'islam »[20]. Il est accusé de désobéissance à son père[21], de cybercrime et d'apostasie[22], laquelle est passible de la peine de mort en Arabie saoudite. Ce dernier chef d'inculpation n'est pas retenu par le juge[7]. Selon une affirmation de son épouse rapportée par le Daily Mail, le juge ayant demandé s'il était musulman, Badawi aurait répondu : « oui et je n'accepte pas que quiconque le mette en doute »[23]. Selon son avocat, Waleed Abu al-Khair, il aurait également ajouté : « tout le monde a le droit de croire ou non »[24]. Le , il est condamné à six cents coups de fouet et sept ans de prison[7]. Badawi fait appel de cette décision et l'affaire est réexaminée par la cour criminelle de Djeddah[25].

Exil de sa famille[modifier | modifier le code]

La famille de Badawi, qui s'est marié en 2002 et a trois enfants, fait l'objet de tracasseries dès son emprisonnement. Son épouse, Ensaf Haidar[26], et ses trois enfants sont forcés de quitter le pays pour le Liban puis l'Égypte, avant d'obtenir l'asile politique au Canada en [27]. Ils vivent actuellement à Sherbrooke. Ils obtiennent la citoyenneté canadienne le .

Procès en appel et application de la peine[modifier | modifier le code]

Manifestation de soutien devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Oslo le 16 janvier 2015.
Jimmy Wales plaide pour Badawi au « Day of Action for Raif ».

Rejugé en appel[28], Badawi est à nouveau condamné le à dix ans de prison, 1 000 coups de fouet[29], distribués en vingt séances hebdomadaires de flagellation[30], une amende d'un million de riyals (266 000 dollars)[31] et une interdiction de voyage de dix ans à l'expiration de sa peine de prison[32]. Le site de Badawi est fermé, la justice saoudienne considérant que « les sujets et commentaires qui y ont été publiés dans le passé violaient les enseignements de la religion [musulmane] et avaient engendré des controverses »[33]. Son avocat, Waleed Abu al-Khair, qui est également un militant pour les droits de l'homme en Arabie saoudite, a été condamné à quinze ans de prison pour avoir « sapé le régime et les officiels », « incité l'opinion publique » et « insulté l'appareil judiciaire »[34] par une cour anti-terroriste nouvellement créée[35]. Souad al-Shammari, la cofondatrice du site Free Saudi Liberals, est arrêtée en , pour un message sur Twitter[36],[37].

La première de ces séances de 50 coups de fouet a lieu le vendredi en public[38] devant une mosquée de Djeddah[21],[39],[40]. Les États-Unis[41], le Canada[42], la Communauté européenne et d'autres pays ont publiquement demandé à l'Arabie saoudite de faire cesser ces flagellations[43]. Selon Éric Azan, beaucoup de participants aux manifestations des 10 et 11 janvier 2015 ont également affiché leur soutien à Badawi[44]. Le , l'ONU en a appelé au roi d'Arabie Saoudite, lui demandant « d'exercer son pouvoir de mettre fin à la flagellation publique en pardonnant M. Badawi[45]. » Le lendemain, la deuxième séance de flagellation est reportée pour raison médicale[46], puis le cabinet du roi fait savoir que le dossier serait réexaminé par la cour suprême[47].

Nouveau procès pour apostasie[modifier | modifier le code]

Selon des informations publiées le , la justice saoudienne envisage un nouveau procès de Raif Badawi pour apostasie, une qualification qui peut entraîner la peine de mort en Arabie saoudite[48],[49],[50].

Nouvelles pressions diplomatiques en 2018[modifier | modifier le code]

Début , lors de la réunion du G20 en Argentine, le Premier ministre canadien Justin Trudeau réitère aux dirigeants saoudiens sa demande de libération de Raïf Badawi[51] après déjà de vives tensions à l'été 2018 entre les deux pays avec un tweet de protestation de la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, après l'emprisonnement de Samar Badawi[52].

Mi-, dans la foulée du scandale lié au meurtre de Jamal Khashoggi, le Sénat américain (49 démocrates renforcés par 7 républicains) adopte une résolution demandant l'arrêt du soutien des États-Unis à la coalition internationale au Yémen et exige la libération de Raif Badawi, de sa sœur Samar Badawi, ainsi que des militantes « prisonnières politiques » arrêtées en 2018[53].

Libération[modifier | modifier le code]

Après avoir passé 10 ans en prison, Raif Badawi est libéré de prison en 2022 mais il n'a pas encore pu retrouver sa femme Ensaf Haidar et ses enfants en raison de l'interdiction de dix ans de voyager. Il n'est pas le seul activiste qui est ciblé par une interdiction de voyager. Loujain Al Hathloul, Samar Badawi et Nassima Al Sada sont les autres militants qui ont été interdits par les tribunaux saoudiens de quitter le pays après de nombreuses années d'emprisonnement. Parfois, ces interdictions sont imposées sans aucune ordonnance du tribunal et lorsque les gens tentent de voyager, ils sont arrêtés par les autorités saoudiennes dans les aéroports ou les passages frontaliers. Amnesty International a exhorté le roi d'Arabie saoudite à éliminer les restrictions de voyage aux militants et aux défenseurs des droits de l'homme afin qu'ils puissent vraiment être libres[54].

Film[modifier | modifier le code]

Le 4 novembre 2022, l'Office national du film du Canada du Canada lance En attendant Raif, réalisé par Patricio Henriquez et Luc Côté[55], relatant le combat de sa femme pour le faire libérer[56]. Le film est présenté en première mondiale au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, le 30 octobre 2022[57].

Prix[modifier | modifier le code]

Badawi a reçu :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Saudi blogger Raif Badawi released after 10 years in prison », sur France 24, (consulté le )
  2. « Le blogueur saoudien Raif Badawi a été libéré après dix ans de prison pour «insulte à l’islam» », sur Le Monde (consulté le )
  3. a et b Clarence Rodriguez, « Et si 2018 était l’année de la libération de Raif Badawi? », parismatch.com, (consulté le )
  4. (en) « Saudi rights activist accused of apostasy », Aljazeera,‎ (lire en ligne)
  5. « Raif Badawi: Ottawa et Québec priés d'intervenir », La Presse,‎ (lire en ligne)
  6. « Le blogueur saoudien Raif Badawi passible de la peine de mort » France 24, 27 décembre 2013
  7. a b c d e et f (en) « In Saudi Arabia, Whips for Words », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Umberto Bacchi, « Saudi Blogger Raif Badawi Faces Jail and 600 Lashes For Insulting Islam », International Business Times,‎ (lire en ligne)
  9. (de) Christoph Sydow, « Saudi-Arabien: Sieben Jahre Haft und 600 Peitschenhiebe für Blogger », Der Spiegel,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Eugen Volokh, « 10 years in prison + 1,000 lashes for “insulting Islam” in Saudi Arabia », New York Times,‎ (lire en ligne)
  11. (en) « Saudi Arabia: Free Editor Held Under Cybercrime Law », Human Rights Watch,
  12. (en) Roi Kais, « 10 years, 1,000 lashes for Saudi blogger, but wife vows: 'I'll wait for him all my life' », Israel News,‎ (lire en ligne)
  13. Martine Gozlan, Les rebelles d'Allah : Ils ont défié l'ordre islamiste, Archipel, (lire en ligne), p. 88
  14. (de) Franz Kaschinski, Die Lügen des Mohammed, Epubli, (lire en ligne), p. 221
  15. (en) « Saudi court upholds 10-year term for rights activist », Gulf News,‎ (lire en ligne)
  16. (en) Harris Zafar, « Making Islamic Sense of Free Speech ; Although Islam Values Social Harmony over Individualism, the Faith Does Not Prescribe Any Worldly Punishment for Unseemly Speech », The Washington Post,‎
  17. (en) Daniel Greenberg, « Saudi Arabia May Put Founder of “Free Saudi Liberals” to Death », Frontpage Mag,‎ (lire en ligne)
  18. (en) « Saudi arrests activist for 'disobeying parents' », Gulf News,‎ (lire en ligne)
  19. (en) « Saudi Website Founder Gets Seven Years, 600 Lashes », ITP.net,‎  :

    «  Badawi, who ran the website from Jeddah, was charged with "setting up a website that undermines general security". »

  20. (en) « No Joking Matter; Dissent in Egypt », The Economist,‎  :

    « Raif Badawi, a Saudi blogger, has been in jail since last June for "ridiculing Islamic religious figures". »

  21. a et b Les 50 premiers coups de fouet donnés à Raif Badawi Article de Radio Canada le 9 janvier 2015
  22. (en) Janine Zacharia, « Silenced in Saudi Arabia », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  23. (en) « Editor jailed for seven years and sentenced to 600 lashes after starting 'Free Saudi Liberals' website », Daily Mail,‎ (lire en ligne)
  24. (en) « Lash and jail for Saudi web activist Raef Badawi », BBC News,‎ (lire en ligne)
  25. (en) Jack Moore, « Saudi Arabia Court Upholds Raif Badawi's Sentence of Ten Years in Prison and 1,000 Lashes », International Business Times,‎ (lire en ligne)
  26. Anthony Verdot-Belaval, « Raif Badawi, le blogueur condamné Sa femme raconte son calvaire », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Une Saoudienne réfugiée au Québec dénonce le sort réservé à son conjoint Article de Radio Canada le 4 octobre 2014
  28. (en) « 'Saudi Liberals' Website Founder Sentenced to 10 Years in Jail, 1,000 Lashes », New York Times,‎ (lire en ligne)
  29. (en) Eman Al Nafjan, « Saudi Arabia's duplicitous legalism », New York Times,‎
  30. Pétition : Libérez Raif Badawi !Il a droit à son opinion. sur le site Amnistie Internationale
  31. (en) « Saudi Arabia's Intolerance », Washington Post,‎
  32. (en) « Update: Saudi Arabia: Court of Appeal upholds sentence of human rights defender Raif Badawi », Gulf Center for Human Rights,
  33. (en) « Saudi Liberal Website Closed by Jeddah Court-Local Media », New York Times,‎ (lire en ligne) :

    « Saudi news websites www.akhbar24.com and www.sabq.org said that the Jeddah court's ruling was due to "the subjects and comments that had been published in the past in violation of the teachings of the religion (Islam) and which had stirred controversy." »

  34. (en) Saul Heather, « Raif Badawi: Saudi Arabia publicly flogged liberal blogger and activist accused of 'insulting Islam' », The Independent,‎ (lire en ligne) :

    « Badawi's lawyer, human rights activist Waleed Abu al-Khair, has also been jailed for 15 years after being charged with “undermining the regime and officials”, “inciting public opinion” and “insulting the judiciary”. »

  35. (en) « USCIRF Statement on flogging of Saudi blogger, Raif Badawi », United States Commission on International Religious Freedom,
  36. (en) « Saudi women’s rights activist ‘in prison’ », Gulf News,‎ (lire en ligne) :

    « Souad recently posted pictures on Twitter of a man kissing the hand of a long-bearded Islamic cleric. She commented on his beard and said: “Notice the vanity and pride on his face when he finds a slave to kiss his hand.” »

  37. (en) Habib Toumi, « Female Saudi activists rejects anti-Islam allegations », Gulf News,‎ (lire en ligne)
  38. (en) « Blogger Raif Badawi receives public flogging in Saudi Arabia », Irish Times,‎ (lire en ligne)
  39. (en) « Saudi blogger receives first 50 lashes of sentence for 'insulting Islam' », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  40. (en) Ben Hubbard, « Saudis Begin Public Caning to Punish a Blogger », New York Times,‎ (lire en ligne)
  41. (en) Jen Psaki, « Statement on the Sentence of Saudi Human Rights Activist Raif Badawi », US Department of State,
  42. « Le Canada dénonce la flagellation d’un militant saoudien », Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada,
  43. (en) Ian Black, « Global outrage at Saudi Arabia as jailed blogger receives public flogging », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  44. Éric Azan, « Raif Badawi est Charlie. Vraiment, lui », Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  45. Isabelle Pion, « Raif Badawi sera de nouveau flagellé vendredi », La Tribune (Sherbrooke),‎ (lire en ligne).
  46. (en) Mark Tran, « Saudi Arabia postpones flogging of blogger Raif Badawi », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  47. Clarence Rodriguez, « Réexamen de la condamnation du blogueur saoudien Raif Badawi », RFI,‎ (lire en ligne)
  48. (en) Chris Green, « Raif Badawi, the Saudi Arabian blogger sentenced to 1,000 lashes, may now face death penalty », The Independent,‎ (lire en ligne)
  49. (en) Kevin Rawlinson, « Saudi blogger Raif Badawi could be retried and beheaded, say his family », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  50. William Plummer, « Arabie saoudite : le blogueur Raif Badawi risquerait la décapitation », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  51. Louis Blouin et Vincent Champagne, « Trudeau aborde le prince saoudien au sujet du Yémen, de Khashoggi et de Badawi », sur radio-canada.ca, (consulté le )
  52. Romain Bizeul, « Guerre diplomatique entre le Canada et l'Arabie saoudite : la crise en 7 actes », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  53. Agence France-Presse, « Le Sénat américain inflige un double revers à Donald Trump sur l’Arabie saoudite », sur france24.com, (consulté le )
  54. « Arabie saoudite : des activistes interdits de quitter le pays », sur Amnesty International (consulté le ).
  55. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « En attendant Raïf en première mondiale au Festival du cinéma international », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  56. Office national du film du Canada, « En attendant Raif » (consulté le ).
  57. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « En attendant Raïf en première mondiale au Festival du cinéma international », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  58. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Raif Badawi devient citoyen d’honneur de la Ville de Montréal », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  59. (en) « DW Freedom of Speech Award for Raif Badawi », sur Deutsche Welle,
  60. Isabelle Pion, « Raif Badawi, emprisonné depuis 1000 jours, sera honoré d'un prix », La Presse,‎ (lire en ligne)
  61. (en) « Raif Badawi’s wife accepts Aikenhead award as husband awaits punishment », sur Scottish Secular Society,
  62. « Indignation après la flagellation d'un blogueur saoudien », Libération,‎ (lire en ligne)
  63. « La Lettre de l'ULB », sur ULB, 7/15/2015 (consulté le )
  64. (en) « Jailed Saudi Blogger Raif Badawi Honored by PEN Canada », Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  65. Raif Badawi est également membre honoraire de PEN Canada, PEN Danemarl et PEN Allemagne.
  66. Le prix Sakharov décerné au blogueur saoudien Raef Badaoui, La Libre Belgique, 29 octobre 2015
  67. (en) « Saudi Blogger Raif Badawi Nominated for Nobel Peace Prize 2015 », Morocco World News,‎ (lire en ligne)
  68. « ici.radio-canada.ca/breve/8955… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  69. franceinfo, « L'étoile du jour. Le blogueur emprisonné Raif Badawi Prix Nobel de la paix ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]