Racing Rugby Club de Nice — Wikipédia

Racing Rugby Club de Nice
Logo du Racing Rugby Club de Nice
Généralités
Nom complet Racing Rugby Club de Nice Côte d'Azur
Surnoms RRCN
Fondation
Disparition
Couleurs Jaune et bleu
Stade Stade du Ray
(15 000 places)
Siège 32, boulevard Paul Montel
06200 Nice
Palmarès principal
National[Note 1] Challenge Yves du Manoir (1)
Championnat de France de 2e division (1)
Championnat de France de 3e division (1)
Challenge de l'Espérance (4)

Maillots

Domicile

Extérieur

Le Racing Rugby Club de Nice est un club français de rugby à XV, basé à Nice.

Il disparaît en , placé en liquidation judiciaire. Les clubs du Rugby Nice Côte d'Azur puis du Stade niçois rugby représentent par la suite la ville de Nice.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les débuts du Racing Rugby Club de Nice[modifier | modifier le code]

Le Racing Rugby Club de Nice, est créé en 1912[1].

Champion de France Promotion 1931[modifier | modifier le code]

Le RRC Nice remporte le championnat de France de 3e division en 1931 après avoir disposé en finale de l'Association sportive du Midi sur le score de 8 à 4.

Champion de France Honneur 1934[modifier | modifier le code]

Le RRC Nice s'impose en finale du championnat de France de 2e division en 1934 sur le score de 22 à 6 face à l'US Cognac.

Arrivée de Henri Roméro[modifier | modifier le code]

L'ancien troisième ligne international Henri Romero arrive de l'US Montauban en 1966[2]. Deux ans plus tard, le club remonte en première division pour la première fois depuis 1945 mais ne reste qu'un an à ce niveau.

Le RRC Nice joue ensuite 3 saisons en deuxième division entre 1970 et 1972.

La remontée en première division 1972[modifier | modifier le code]

Toutefois, l'événement décisif de l'histoire du club se situe à l'été 1971.

Le club alors en deuxième division, reçoit l'apport inattendu de huit joueurs du RC Toulon, finaliste du dernier championnat de première division contre l'AS Béziers, en conflit ouvert avec leurs dirigeants. Parmi eux, Jean-Claude Ballatore, André et Daniel Herrero ou Jean-Pierre Mouysset.

S'ouvrent alors quinze années de succès. Le club atteint immédiatement la finale de D2 et remonte dans l'élite dès 1973 après une première expérience infructueuse en 1969 où il ne gagne que 2 matchs en 14 rencontres.

Vainqueur du Challenge de l’Espérance 1974 et 1976[modifier | modifier le code]

Pour son retour en première division en 1973, Nice effectue une saison honorable avec 10 victoires et 4 défaites mais, sanctionné de 6 points de pénalité après les incidents du match perdu à Lavelanet[3], il est rétrogradé de la première à la cinquième place et redescend ainsi en groupe B.

Premier de son groupe, il remonte immédiatement dans l'élite l'année suivante et se qualifie même pour disputer le Bouclier de Brennus avec les clubs de l'élite. Après avoir éliminé Avignon en seizième et La Rochelle en huitième, il est éliminé par le futur champion de France, Béziers en quart de finale. La même année, Nice remporte le challenge de l'Espérance après une victoire sur Saint-Girons 23-6 en finale.

En 1975, Nice termine en tête de sa poule mais est éliminé dès les seizièmes de finale par Avignon.

En 1976, Nice, troisième de sa poule derrière Romans et Agen est éliminé par ces mêmes agenais en huitième de finale après un score nul 12-12 mais remporte un deuxième challenge après une victoire sur Tulle en finale.

Demi-finaliste du championnat 1977[modifier | modifier le code]

Premier de sa poule de Championnat en 1977, Nice parvient en demi-finale pour la première fois de son histoire. Privé de son arrière Giuliano, il s'incline toutefois contre l'AS Béziers par 15 à 10 après avoir battu le Stade toulousain en huitième[4] puis le Biarritz olympique de Serge Blanco en quart de finale 19-17. C'est sur ce match que l'ancien arrière international Claude Lacaze met fin à sa carrière de joueur.

Vainqueur du Challenge de l'Espérance 1978[modifier | modifier le code]

L'année suivante, Nice termine à nouveau premier de sa poule en Championnat mais est éliminé dès les huitièmes de finale par Bagnères. André Herrero arrête sa carrière de joueur à l'âge de 40 ans après avoir emmené le club au sommet du rugby français[5]. Nice remporte cette même année son troisième Challenge de l'Espérance.

En 1979, Nice termine deuxième de sa poule en Championnat dernière le Stade toulousain et atteint les quarts de finale où il est de nouveau éliminé par Bagnères. Le club est aussi finaliste du challenge de l'Espérance la même année. Le club est ensuite admis dans le prestigieux challenge Yves du Manoir en 1984[6].

Troisième de sa poule en 1980, Nice se qualifie pour son deuxième quart de finale consécutif où il est éliminé par Béziers, futur champion de France 19-15.

La saison 1981 est bien plus difficile et Nice ne termine que huitième de sa poule en Championnat mais réussit l'exploit de sortir le RC Toulon en seizième de finale avant de chuter au tour suivant devant Montferrand.

La saison 1982 est moyenne, troisième se sa poule en Championnat, Nice est éliminé en barrage d'accès aux huitièmes de finale par Carcassonne.

Vice-champion de France 1983[modifier | modifier le code]

Le parc des Princes où le RRC Nice affronte l'AS Béziers en 1983.

Par la suite le club dispute une finale, perdue contre l'AS Béziers en 1983[7] sous la houlette de Jean-Claude Ballatore, devenu entraîneur. Cette finale est marquée par l'envahissement du terrain[8] par les supporters biterrois à un quart d'heure du terme, alors que Béziers ne menait que 10-6[9].

Composition de Nice :

1. Didier Félix 2. Bernard Herrero 3. Roger Charpentier
4. Jean-Paul Pelloux 5. Tony Catoni
6. Éric Buchet (cap.) 8. Jean-Charles Orso 7. Philippe Buchet
9. François Pierre 10. Pierre Pédeutour
11. Jean Méry 12. Patrick Trautmann 13. Jean-Luc Bony 14. Alain Vallet
15. Patrick Barthélémy

Remplaçants : Pierre Mousain, Jean-François Tordo, Christian Panzavolta, Jean-Claude Baruteau, Alain Sudre, Georges Lauribe.

Demi-finaliste du championnat 1984[modifier | modifier le code]

Devancé dans sa poule par Graulhet, Grenoble et Toulon l'année suivante, le RRC Nice doit passer par les barrages mais atteint toutefois les demi-finale du Championnat contre le SU Agen qu'il perd sur le score de 14-21 après avoir battu, Narbonne, premier club français à l'issue des matchs de poules en huitième puis l’US Dax de l’ouvreur international Jean-Patrick Lescarboura 21-13 en quart de finale.

Vainqueur du challenge Yves du Manoir 1985 : symbole de l’épopée niçoise[modifier | modifier le code]

Nice remporte le challenge Yves du Manoir en 1985.

En 1985, sous la houlette toujours de Jean-Claude Ballatore, le RRCN s'offre le challenge Yves du Manoir, seul trophée majeur du club après une victoire contre Toulouse, futur champion de France en demi-finale (18-9), et une autre contre Montferrand en finale (21–16).

Équipe victorieuse du challenge Yves du Manoir en 1985 :

1. Roger Charpentier 2. Didier Félix 3. Hervé Chabowski
4. Jean-Paul Pelloux 5. Tony Catoni
6. Éric Buchet (cap.) 8. Jean-Charles Orso 7. Alain Sudre
9. François Pierre 10. Pierre Pédeutour
11. Jean Méry 12. Pierre Trémouille 13. Jean-Claude Baruteu 14. Frédéric Costes
15. Patrick Barthélémy

En Championnat, bien que classé second club français à l’issue des matchs de poules derrière le Stade toulousain, Nice est éliminé à la surprise générale par Toulon en quart de finale au stade Vélodrome 19-9.

Le RRCN forme alors d'excellents joueurs, comme Jean-François Tordo, les frères Philippe et Éric Buchet, Jean-Charles Orso, ou encore Christophe Moni.

La rentrée dans le rang[modifier | modifier le code]

L'année suivante, Nice est éliminé en huitième de finale du Championnat par Montferrand et termine dernier de son groupe en Challenge, devancé par Toulon et Grenoble dans son groupe.

En 1987, Nice termine avant-dernier de son groupe en Championnat malgré un match nul à domicile 28-28 contre le leader, le Stade toulousain. Le club est toutefois sauvé de la relégation car la FFR change de formule et l'élite passe à 80 clubs. En Challenge, Nice termine dernier de son groupe pour la deuxième année consécutive. En fin de saison, l'ouvreur Frédéric Saint-Sardos quitte le club pour Hyères tandis que le pilier Serge Simon choisit le CA Bègles-Bordeaux.

Le Championnat 1988 à 80 clubs est organisé en seize poules de cinq. Les deux premiers de chaque poule (soit 32 clubs) forment alors le groupe A et se disputent le Bouclier de Brennus. Les autres forment alors le groupe B et après une première phase de brassage, Nice 2e de son groupe est maintenu en championnat de France groupe A. Il termine ensuite 6e de son groupe et n'est pas qualifié pour les phases finales. Troisième de son groupe en Challenge, Nice échoue à se qualifier pour la troisième année consécutive.

L'année suivante est encore plus difficile malgré l'arrivée du demi de mêlée Frédéric Torossian. Nice se qualifie encore en groupe A mais termine ensuite avant-dernier de sa poule, défait notamment 65-0 sur le terrain du leader, Grenoble. De plus, le club n'est même n'est pas invité en Challenge.

Les deux années suivantes restent difficiles malgré le renfort du Toulonnais Bernard Capitani et le retour de Jean-Charles Orso en 1990 puis le retour de Jean-François Tordo en 1991. L'ouvreur et buteur Patrice Fabre arrive également au club en provenance de Bourgoin.

En 1992, Nice termine 8e de sa poule. Il dispose du SC Albi en barrage, assurant son maintien dans l'élite puis est éliminé par le Stade toulousain en seizième de finale. En fin de saison, Frédéric Torossian quitte le club pour la Section paloise.

Nice reste ensuite dans l'élite les 3 saisons suivantes mais n'accède pas au Top 16, devant se contenter de la Coupe André-Moga, consolante pour les clubs non-qualifiés. Il atteint la finale de cette compétition en 1994, battu par Graulhet.

En 1995, le club manque de justesse la qualification pour le Top 16, défait de justesse à Bourgoin lors de la dernière journée. Relégué une nouvelle fois en Coupe Moga, il réussit toutefois à terminer à la première et unique place pour l'élite, réduite de 32 à 20 clubs.

Relégation en groupe A2[modifier | modifier le code]

Nice se maintient dans l'élite jusqu'en 1996, où il est relégué après une défaite contre Argelès sur Mer en match de barrage. Cette même année, il remporte le Challenge de l'Espérance 15-3 contre le FC Auch.

Il remonte dès la saison suivante pour deux ans puis est rétrogradé en élite 2 en 1999 après une saison difficile, défait notamment 72-0 sur le terrain de l'AS Montferrand. Le club n'est plus remonté depuis.

Disparition du club et suite du rugby à Nice[modifier | modifier le code]

Le club disparaît, placé en liquidation judiciaire en [10]. Par la suite, le Nice Université Club, autre club de la ville fondé en 1967, s'associe à celui du Nice Rugby Club. La nouvelle entité est par la suite connue en tant que Rugby Nice Côte d'Azur[1]. Débutant en division Honneur, elle grimpe dans la hiérarchie du rugby français jusqu'à la Fédérale 1[1].

En , une rétrogradation administrative en Fédérale 3 est prononcée par la commission d'appel de la Fédération française de rugby ; le club est finalement placé en liquidation judiciaire le mois suivant[11]. Le club du Stade niçois rugby est alors créé à compter de la saison 2012-2013[1].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Détail du palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès du Racing Rugby Club de Nice
Championnats de France Challenges et coupes français Compétitions des jeunes
Championnat de France de première division
  • Vice-champion (1) : 1983
  • Demi-finaliste (2) : 1977 et 1984
Championnat de France de deuxième division
  • Champion (1) : 1934
  • Vice-champion (1) : 1972
Championnat de France de 3e division fédérale
  • Vainqueur (1) : 1931
Challenge Yves du Manoir
  • Vainqueur (1) : 1985
Coupe André-Moga
  • Finaliste (1) : 1994
Challenge de l'Espérance
Championnat de France Cadets Gaudermen
  • Finaliste (1) : 1999

Finales disputées[modifier | modifier le code]

Finales de l'équipe masculine en championnat
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
3e division promotion 10 mai 1931 RRC Nice 8 - 4 AS Midi Stade de Saulières, Béziers -
Championnat de France de 2e division 06 mai RRC Nice 22 – 6 US Cognac Stade Albert-Domec, Carcassonne -
Championnat de France de 2e division 14 mai US Carmaux 22 – 16 RRC Nice Stade Aimé-Giral, Perpignan 9270
Championnat de France de 1re division AS Béziers 14 – 6 RRC Nice Parc des Princes, Paris 43 100
Finales de l'équipe masculine en Coupes et Challenges
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Challenge de l'Espérance 05 mai 1974 RRC Nice 23 - 6 SG Saint-Girons Stade Aimé-Giral, Perpignan -
Challenge de l'Espérance 18 avril 1976 RRC NIce 35 - 20 SC Tulle Parc des Sports, Le Creusot -
Challenge de l'Espérance 16 avril 1978 RRC Nice 16 - 7 SC Tulle Stade de la Chevalière, Mazamet -
Challenge de l'Espérance 20 mai 1979 FC Oloron-Sainte-Marie 28 - 3 RRC Nice Stadium municipal, Albi 612
Super Challenge de France - RCC Nice - - Stade Raoul-Barrière, Béziers -
Challenge Yves du Manoir RRC Nice 21 – 16 AS Montferrand Stadium municipal, Toulouse env. 6 000
Coupe André-Moga SC Graulhet 26 – 19 RRC Nice Stade Tropenas, Montélimar -
Challenge de l'Espérance RRC Nice 15 - 3 FC Auch - -
Finales de l'équipe junior
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Championnat de France cadets Gaudermen 05 juin 1999 USA Perpignan 31 - 17 RRC Nice Stade Geoffroy-Guichard, Saint-Etienne -

Personnalités du club[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Joueur du RRC Nice.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Le rugby à Nice depuis 1912 », sur stadenicois.fr (consulté le ).
  2. Grégory Andrès, USM : le club de rugby de Montauban, Toulouse, Privat, , 158 p. (ISBN 978-2-7089-2833-6), p. 114
  3. « Les grandes bagarres : Lavelanet-Nice, l’apothéose du rugby-western », sur www.midi-olympique.fr,
  4. « Les 1000 matches de Guy Novès », L'Équipe (consulté le ).
  5. Jean-Pascal Arigasci, « Sur la Rade, André Herrero est le gardien de l'âme », sur ouest-france.fr, 23 mai 2013 (consulté le 18 juillet 2015).
  6. Mérillon 1990, p. 322-323.
  7. « La Fiche Technique de la finale du 28/05/1983 », sur finalesrugby.fr
  8. « Un jour - une finale : 1983, Béziers porté par la foule », L'Équipe, (consulté le ).
  9. Julien Schramm, Rodolphe Rolland, Michel Desfontaines, « Béziers-Nice, ça vous parle ? », Le Monde, (consulté le ).
  10. Vasanth Divy, « Club : Du rugby pour Nice - Rugby 365 », sur rugby365.fr (consulté le ).
  11. « Liquidation judiciaire pour Nice », L'Équipe, (version du sur Internet Archive).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Mérillon 1990] Jean Mérillon, Le Challenge Yves du Manoir : Histoire du rugby, Paris, Éditions Chiron, , 335 p. (ISBN 2-7027-0395X, BNF 35457960) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]