Réna Doúrou — Wikipédia

Réna Doúrou
Illustration.
Réna Doúrou en 2015.
Fonctions
Gouverneur régional de l'Attique

(4 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 25 mai 2014
Prédécesseur Yiannis Sgouros
Successeur Giórgos Patoúlis
Députée grecque

(1 an, 10 mois et 20 jours)
Élection 6 mai 2012
Réélection 17 juin 2012
Circonscription Athènes B
Législature XIVe et XVe
Successeur Eleni Avlonitou
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Aigáleo (Grèce)
Nationalité Grecque
Parti politique SYN (1995-2012)
SYRIZA (depuis 2012)
Diplômée de Université d’Athènes
Université de l'Essex
Profession Politologue
Site web renadourou.gr

Réna Doúrou (en grec moderne : Ρένα Δούρου), née le à Aigáleo (Grèce), est une politologue et femme politique grecque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et engagement politique[modifier | modifier le code]

Réna Doúrou est née en 1974 d'un père policier et d'une mère au foyer. Elle a grandi dans la municipalité d'Aigáleo, une ville ouvrière de la banlieue d'Athènes.

Elle a étudié à l'université d'Athènes, en France, en Turquie et en Angleterre. Elle est diplômée en géopolitique et parle cinq langues[1].

Elle est issue du mouvement altermondialiste et a milité pour la Jeunesse du Synaspismós (el)[2].

Députée au Parlement hellénique[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives grecques de mai 2012, elle est élue députée au Parlement hellénique dans la deuxième circonscription d'Athènes[3]. Elle est nommée questrice pour l'éphémère XIVe législature[4].

Pendant la campagne des élections législatives de juin 2012, elle se fait connaître du grand public lorsqu'elle est agressée pendant un débat télévisé par le porte-parole d'Aube dorée Ilías Kassidiáris, qui lui lance un verre d'eau au visage avant de frapper la candidate communiste Liána Kanélli[5]. Réélue députée[6], elle est chargée des questions internationales dans le cabinet fantôme du SYRIZA[7].

Gouverneure de l'Attique[modifier | modifier le code]

Aux élections régionales de , elle conduit la liste du SYRIZA dans la périphérie de l'Attique. Elle démissionne de son siège de députée le pour faire campagne, et est remplacée par Eleni Avlonitou[8].

Sa campagne électorale est caractérisée par l'antipathie des médias locaux et les attaques misogynes de ses concurrents. Elle arrive en tête au premier tour avec 23,80 % des suffrages, et remporte l'élection au second tour avec 50,82 % des suffrages[9]. Sa victoire était inattendue. Elle devient la première dirigeante de la gauche radicale à exercer des responsabilités importantes[1].

Réna Doúrou prend ses fonctions de gouverneure de l'Attique le , après avoir prêté un serment civil le [10]. Le nouveau budget régional consacre des moyens importants à la politique sociale : un fonds pour l'urgence humanitaire est doté de 13,9 millions d'euros, dont 2,5 millions d'euros pour la fourniture d'électricité aux plus démunis. Les autres priorités de son mandat consistent à réformer la gestion des déchets, orienter les fonds structurels européens vers les PME créatrices d'emplois, développer les infrastructures régionales et lutter contre le clientélisme. La mise en œuvre de son programme est entravée par le gouvernement, qui est opposé aux projets de la nouvelle majorité régionale[11],[12].

Candidate à un second mandat lors des élections locales de 2019, elle est battue au second tour par le candidat de Nouvelle Démocratie, Giórgos Patoúlis.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Η Απόλαυση του Εθνικισμού, 2007
  • Κυβέρνηση της Αριστεράς : δρόμος για το μέλλον ή παρένθεση; (ouvrage collectif), 2013
  • Μια κουβέντα με τον Γλέζο, 2014

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (fr) « L'amazone de Syriza à l'épreuve du pouvoir », L'Obs, 23 janvier 2015.
  2. (fr)« Rena Dourou, visage neuf de la gauche grecque », L'Humanité, 27 mai 2014.
  3. (el) « Ποιους βουλευτές εκλέγει ο ΣΥΡΙΖΑ στην Αττική », Iefimerida, 7 mai 2012.
  4. (el) Πρακτικά, ΙΔ΄ περιοδοσ, Σύνοδος: Α', Συνεδρίαση: Γ΄ 18/05/2012, compte-rendu de séance du 18 mai 2012, Parlement hellénique.
  5. (fr) « Vidéo: le porte-parole d'Aube dorée gifle en direct une députée communiste grecque », Slate, 7 juin 2012.
  6. (el) « Οι 71 βουλευτές που εκλέγονται με τον ΣΥΡΙΖΑ », Newsbomb, 18 juin 2012.
  7. (el) « Η ΚΟ του ΣΥΡΙΖΑ όρισε την «σκιώδη κυβέρνηση» », To Víma, 3 juillet 2012.
  8. (el) « Την παραίτησή της από τη βουλευτική έδρα υπέβαλε η Ρένα Δούρου », Ta Néa, 18 mars 2014.
  9. (el) 9 - Περιφέρεια Αττικής, résultats des élections de 2014 dans la périphérie de l'Attique, ministère de l'intérieur.
  10. (el) « Oρκωμοσία Δούρου - συμβούλων με πέντε εκδοχές », I Kathimeriní, 28 août 2014.
  11. (fr) « Quand Syriza gouverne », Marianne, 25 janvier 2015.
  12. « Grèce: "Le défi de Syriza, c'est de rendre sa crédibilité à la politique" », sur L'Express,

Liens externes[modifier | modifier le code]