Région de Koulikoro — Wikipédia

Région de Koulikoro
Région de Koulikoro
La région de Koulikoro au Mali
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Chef-lieu Koulikoro
Cercles[1] Banamba, Dioïla, Kangaba, Kati, Kolokani, Koulikoro et Nara
Démographie
Population 5 418 305 hab. (2023)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 13° 56′ 41″ nord, 7° 37′ 28″ ouest
Superficie 9 012 000 ha = 90 120 km2

La région de Koulikoro est la deuxième région administrative du Mali, située au centre du pays. Elle s’étend sur 90 120 km2 et son chef-lieu est la ville de Koulikoro.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région de Koulikoro est le siège de plusieurs grands empires qui se sont succédé au Mali : empire du Ghana, royaume de Sosso, empire du Mali.

Géographie[modifier | modifier le code]

La région de Koulikoro est limitée au nord par la Mauritanie, à l’ouest par la région de Kayes, au sud par la Guinée et la région de Sikasso et à l’est par la région de Ségou.

Avec les régions de Mopti et Ségou, elle forme ce qui est communément désigné comme le Centre du Mali[2].

Paysage au pays mandingue aux environs de Siby.

La région est irriguée par plusieurs fleuves : le Niger, le Baoulé, le Sankarani, le Bagoé, le Bani et le Bafing.

Au sud, le climat est de type soudanien. Au nord de l’axe Kita-Bamako, il est sahélien.

Les grandes villes de la région sont Kati, Koulikoro, Kolokani, Nara, Banamba et Dioïla (Bamako, au centre de la région, constitue une entité administrative distincte).

La région de Koulikoro compte 12 forêts classées couvrant une superficie de 200 841 ha[3].

La réserve de la biosphère de la Boucle du Baoulé, comprenant les réserves naturelles de Fina, Kongossambougou et de Badinko, se situe en partie dans la région de Koulikoro[4] et abrite une faune diversifiée.

Démographie[modifier | modifier le code]

La région compte 2 418 305 habitants en 2009[5].

La population a été multipliée par près de 1,5 depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 4 % entre 1998 et 2009. Le cercle de Kati a connu la plus forte augmentation de la population (+85 %) suivi par ceux de Dioïla et Nara (respectivement +48 % et +46 %).

Les femmes représentent 50,4 % de la population.

Différentes ethnies vivent dans la région : Bambaras, Malinkés et Somonos autour du fleuve Niger.

Transport et économie[modifier | modifier le code]

Petit marché de Madiguibougou, entre Kita et Kolokani.

Koulikoro est le terminus de la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger. C’est également un port important sur le fleuve Niger qui permet de desservir les villes de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. La région est desservie par l’aéroport international Modibo-Keïta.

Si l’agriculture reste une activité dominante, plusieurs industries sont implantées dans la région :

Culture[modifier | modifier le code]

Le pays mandingue (ou Mandé) est situé dans cette région. Il est le berceau de l’empire du Mali et a su conserver sa culture traditionnelle avec ses griots et ses chasseurs.

Si la région est, comme le reste du Mali, fortement islamisée, les pratiques animistes restent très présentes dans les villages.

Le bambara est la langue la plus parlée dans la région, les autres langues sont le malinké, le soninké et le poular[6].

Koulikoro est réputé pour ses marionnettes traditionnelles, présentes dans de nombreuses fêtes comme dans le village de Diarabougou.

De grands musiciens sont originaires de cette région : Salif Keïta, Rokia Traoré et Sékou Kouyaté.

Subdivisions administratives[modifier | modifier le code]

Les cercles de la région de Koulikoro au Mali.

La région de Koulikoro est divisée en sept cercles (Banamba, Dioïla, Kangaba, Kati, Kolokani, Koulikoro et Nara) regroupant 108 communes. Bamako, capitale du Mali, bien que située au cœur de la région, n’y est pas rattachée.

Éducation[modifier | modifier le code]

Au niveau du système éducatif, la région de Koulikoro est couverte par trois académies : Dioïla, Kati et Koulikoro.

À la rentrée d', l’académie de Koulikoro, qui couvre les cercles de Banamba, Kolokani, Koulikoro et Nara comprend 4 centres d'animations pédagogiques (CAP), 6 établissements secondaires généraux, 7 établissements d'enseignement techniques et professionnel, un institut de formation des maîtres, 157 centres d'éducation pour le développement (CED) et 298 centres d'alphabétisation fonctionnelle[7].

L’École militaire interarmes de Koulikoro (EMIA), créée en 1963, initialement implantée à Kati, a été transférée à Koulikoro le . Elle assure la formation initiale des officiers. L’accès se fait par voie de concours ou sur titre aux jeunes civils et militaires titulaires de diplôme d’enseignement universitaire général (DEUG) et reçoit également les stagiaires étrangers dans le cadre de la coopération militaire entre le Mali et d'autres pays.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Loi N°99-035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions
  2. Adam Thiam, « Centre du Mali : enjeux et dangers d'une crise négligée », Rapport du Centre pour le dialogue humanitaire,‎ (lire en ligne)
  3. Forêts classés de Kangaba, Mont Mandingues, Néguèla, Bossofala, Djinina, Faya, Didieni, Tienfala, Nyamina, Kenenkou, Sounsan, Baoulé. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
  4. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 2
  5. Résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat 2009
  6. « Mali », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
  7. Rentrée scolaire 2009-2010 : sous le signe du cinquantenaire et d’un effort accru de l’État, L'Essor, 2 octobre 2009 [1]