Régent de France — Wikipédia

Le régent ou la régente de France était le titre décerné à celui ou celle qui était désigné(e) pour exercer les prérogatives royales et gouverner le royaume de France pendant la minorité ou l'absence du roi de France. Des princes, reines et évêques ont été chargés de la régence par plusieurs modes de désignation. Le terme de cet exercice ayant été la majorité du roi, son retour en France ou sa mort (dans le cas du petit Jean Ier).

Le titre de régent n'est attesté qu'en , après la mort de Louis X le Hutin[1]. Le frère du roi défunt, Philippe le Long, est le premier à le porter. L'article « se conform(e) à l'usage » et l'emploie pour désigner Suger, Adèle de Champagne et Blanche de Castille[2].

À partir du XVe siècle et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, toutes les régences sont exercées par des femmes, à l'exception de celle de Philippe d'Orléans, de à [3].

À la Révolution, le comte de Provence, frère de Louis XVI, émigre. La Législative le déchoit de ses droits à la régence par décret des et [4]. Pour autant, une semaine après l'exécution du roi, par la déclaration de Hamm du , le comte de Provence prendra le titre de régent[5].

La régence est également exercée sous le Premier puis le Second Empire.

Ordonnance du roi Charles V fixant la majorité des rois de France à 14 ans et l'organisation de la régence. Archives Nationales AE-II-395.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le substantif régent est un emprunt au latin regens, regentis, participe présent du verbe rego, regis, regere, rexi, rectum.

Causes[modifier | modifier le code]

La régence est établie lorsque le roi est dans l'incapacité de gouverner.

La minorité du roi est le cas le plus connu d'incapacité. Mais il en est d'autres comme l'aliénation mentale, l'absence du royaume voire la captivité.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le titre de régent n'est attesté qu'en , avec Philippe le Long[6],[1]. Celui-ci est le premier à s'intituler, en latin médiéval, « regis Francorum (ou Francie) filius, regens regna Francie et Navarre »[7], tranduit, en français, « fils de roi de France, régent les royaumes de France et de Navarre »[8].

Sous l'empire de la Constitution du , la régence est régie par l'acte constitutionnel.

À la Restauration, la Charte constitutionnelle octroyée du ne traite pas de la régence. Il en est de même, sous la monarchie de Juillet, de la Charte constitutionnelle révisée du .

Sous le Premier Empire, la régence est régie par le titre IV du sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII ().

Sous le Second Empire, la régence est régie par le sénatus-consulte du .

Régents et régentes de France entre 885 et 1870[modifier | modifier le code]

XIe siècle[modifier | modifier le code]

XIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

XVe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1420-1422: régence de facto d' Henri V selon le traité de Troyes qui remet la régence au roi d'Angleterre jusqu'à la mort de Charles VI et qui doit revenir la couronne à la mort de ce dernier[20].

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

Le régent Philippe d'Orléans.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le régent Louis-Philippe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Cosandey 1997, p. 806.
  2. Berger 1900, p. 424-425.
  3. Cosandey 1997, n. 58, p. 818.
  4. D. des et .
  5. Pestel 2015, § 17.
  6. Berger 1900, p. 424.
  7. Berger 1900, p. 416-417.
  8. Berger 1900, p. 417.
  9. Lottin, Alain : Histoire des Provinces Françaises du Nord, tome 2, Westhoek Éditions des Beffrois 1989 (ISBN 2-87789-004-X).
    Douxchamps, Cécile et Josait : Nos dynastes médiévaux, Wepion-Namur 1996 (ISBN 29600078-1-6); ces auteurs donnent les dates de 1060-1065 pour la tutelle de Baudouin V.
  10. Duc de Castries : Philippe Ier in Rois et Reines de France Tallandier 1979 (ISBN 2-235-00655-8); l'auteur indique que la reine n'exerça pas la régence.
  11. a b c d e et f Corvisier 2002, p. 214.
  12. a et b Berger 1900, p. 414.
  13. a b et c Corvisier 2002, p. 212.
  14. a et b Berger 1900, p. 415.
  15. a b c d e f g h i j k l m et n Corvisier 2002, tab. 4, p. 207.
  16. Berger 1900, p. 415-416.
  17. Berger 1900, p. 416.
  18. a et b Corvisier 2002, p. 204.
  19. Calmette, Joseph, Les grands ducs de Bourgogne, Albin Michel, Paris, 1949
  20. a et b Autrand, Françoise, Charles VII, Fayard, 2007. Durant les périodes de « folie » de Charles VI, il n'y a pas eu de régence. Le gouvernement est assuré par le Conseil royal.
  21. a et b Aubrée David-Chapy, Anne de France, gouverner au féminin à la Renaissance, Passés Composés, , 285 p. (ISBN 978-2-3793-3276-0)
  22. a b c d et e Corvisier 2002, p. 213.
  23. Bidouze et Mengès-Mironneau 2011, § 8.
  24. a et b Barbiche 2003, s.v.Lieutenant général du royaume, p. 741, col. 1.
  25. a et b Barbiche 2003, s.v.Lieutenant général du royaume, p. 741, col. 1-2.
  26. Bidouze et Mengès-Mironneau 2011, § 7.
  27. a b et c Corvisier 2002, p. 215.
  28. a b c d e f et g Barbiche 2003, s.v.Lieutenant général du royaume, p. 741, col. 2.
  29. Bidouze et Mengès-Mironneau 2011.
  30. a et b Corvisier 2002, p. 216.
  31. a et b Corvisier 2002, tab. 4, p. 208.
  32. a b et c Étèvenaux 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Textes officiels[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]