Quark-nova — Wikipédia

Un quark-nova est l'hypothèse selon laquelle la rencontre d'une étoile à neutrons et d'une étoile à quarks (ou étoile étrange) créerait une violente explosion. En analogie à une supernova annonçant la naissance d'une étoile à neutrons, une quark-nova signale la création d'une étoile à quarks. Le terme quark-novae a été inventé et proposé en 2002 par le Dr Rachid Ouyed[1] et les Drs. J. Dey et M. Dey (Université de Calcutta, en Inde)[2].

Le processus d'une nova[modifier | modifier le code]

Quand une étoile à neutrons ralentit, elle peut se convertir en une étoile à quarks par un processus connu sous le nom confinement de couleur. L'étoile résultante de ce processus serait composée de matière de quark. Le processus libérerait d'immenses quantités d'énergie, et serait peut-être les explosions les plus énergétiques de l'univers ; les calculs ont estimé qu'une énergie allant jusqu'à 1047 joules pourrait être libérée de la transition de phase à l'intérieur d'une étoile à neutrons[3]. La quark-nova est peut-être une cause de sursauts gamma. Selon Jaikumar et al.[4], ils peuvent également être impliqués dans la production d'éléments lourds comme le platine par l'intermédiaire du processus r.

Candidats[modifier | modifier le code]

Les étoiles à neutrons en rotation rapide avec des masses comprises entre 1,5 et 1,8 masse solaire sont théoriquement les meilleurs 'candidates' pour la conversion en raison du ralentissement de la rotation de l'étoile dans un temps de Hubble. Cela revient à une petite fraction de la population d'étoiles à neutrons. Une estimation sur cette base, indique que jusqu'à deux quark-novae peuvent se produire dans l'univers observable chaque jour.

Théoriquement, les étoiles à quarks n’émettraient pas d'ondes radio, donc les étoiles à neutrons radio-silencieuses pourrait être des étoiles à quarks.

Observations[modifier | modifier le code]

Les preuves directes confirmant l’existence des quark-novae sont rares ; cependant, des observations récentes des supernovæ SN 2006gy, SN 2005gj (en) et SN 2005ap pourraient en être la preuve[5],[6].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Quark Nova Project » [archive du ] (consulté le )
  2. R. Ouyed, J. Dey et M. Dey, « Quark-Nova », Astronomy and Astrophysics, vol. 390,‎ , L39-L42 (DOI 10.1051/0004-6361:20020982, Bibcode 2002A&A...390L..39O, arXiv astro-ph/0105109)
  3. « Theories of Quark-novae » [archive du ] (consulté le )
  4. Prashanth Jaikumar, Meyer, Kaori Otsuki et Rachid Ouyed, « Nucleosynthesis in neutron-rich ejecta from Quark-Novae », Astronomy and Astrophysics, vol. 471,‎ , p. 227–236 (DOI 10.1051/0004-6361:20066593, Bibcode 2007A&A...471..227J, arXiv nucl-th/0610013)
  5. Astronomy Now Online - Second Supernovae Point to Quark Stars
  6. Leahy, Denis et Ouyed, Rachid, « Supernova SN2006gy as a first ever Quark Nova? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 387, no 3,‎ , p. 1193 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13312.x, Bibcode 2008MNRAS.387.1193L, arXiv 0708.1787)

Liens externes[modifier | modifier le code]