Pythéas — Wikipédia

Pythéas
Statue de Pythéas sur la façade du palais de la Bourse à Marseille. Œuvre d'Auguste Ottin.
Biographie
Naissance
Vers le IVe siècle av. notre ère
MassaliaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Vers le IIIe siècle avant notre ère
Nom de naissance
ΠυθέαςVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
IVe siècle av. J.-C., IVe siècle av. J.-C. ou vers Voir et modifier les données sur Wikidata

Pythéas le Massaliote (en grec ancien, Πυθέας ὁ Μασσαλιώτης) est un astronome grec, considéré comme l'un des plus anciens explorateurs scientifiques ayant laissé une trace dans l'Histoire.

Il a effectué un voyage dans les mers du nord de l'Europe vers 325 av. J.-C., mais son récit, connu dans l'Antiquité, n'a pas survécu. Il n'est révélé que partiellement par les écrits de quelques auteurs, dont Strabon et Pline l’Ancien. C'est l'un des plus anciens auteurs antiques qui ont décrit les phénomènes polaires, les marées et le mode de vie des populations du nord de l’Europe.

Pythéas évoque l’île de Thulé. Sa description des marées est le texte le plus ancien qui identifie leur cause à la Lune.

Le voyage de Pythéas[modifier | modifier le code]

Le voyage de Pythéas s'est sans doute déroulé vers 330-320 av. J.-C., quoique certains auteurs le font remonter aux années 350 avant notre ère. D'autres donnent son expédition comme contemporaine de celle du massaliote Euthymènes, un compatriote qui se serait dirigé vers l’Atlantique sud. Euthymènes aurait longé les côtes de l'Afrique, depuis les « Colonnes d'Hercule » jusqu'au fleuve Sénégal, mais on ignore la date de son périple[note 1].

L'expédition de Pythéas a peut-être été soutenue par la cité de Massalia, alors à l’apogée de sa prospérité[1], mais cette hypothèse n’est étayée par aucune source antique. L’hypothèse selon laquelle c'est Alexandre le Grand[2] qui l'aurait envoyé explorer l'océan est plausible, puisque ce conquérant s’apprêtait à faire le tour de l’oïcoumène lorsqu’il mourut[note 2].

Les hypothèses sur le détail et les conditions de son voyage ne peuvent être que des conjectures. On a supposé, par exemple, que parti en mars, il soit rentré en octobre ou en novembre, après avoir parcouru 9 038 milles marins[3]. On a pensé que son navire était une galère mixte du IVe siècle av. J.-C., du type catascopium[note 3], avec un bordé doublé d’un vaigrage et protégé par des préceintes pour résister aux glaces de la mer du Nord[4]. Il est possible qu’il ait fait à la fois du cabotage et du long cours[5]. Il a peut-être été un passager de bateaux de commerce et de pêche. En effet, aucune source antique ne le qualifie de navigateur.

Quant au but de son expédition, la seule certitude est qu’elle avait une visée scientifique. L'intérêt de Pythéas pour la mesure des latitudes est un indice en faveur d'une expédition de recherche. Sa curiosité scientifique est illustrée par un extrait de Lucien de Samosate, retranscrit par Jean Peyras dans son écrit Les Méditerranéens et l’Atlantique dans l’Antiquité : géographies et anthropologie : « La cause de mon voyage et son intention étaient l’activité de mon esprit et mon désir de choses nouvelles, ainsi que la volonté de savoir où s’arrêtait l’océan et quels étaient les hommes qui habitaient sur l’autre rive. »[6]

Certains historiens[7] ont imaginé que Pythéas et Euthymènes seraient partis à la recherche de matières premières. On a aussi conjecturé une rivalité commerciale entre Marseille et Carthage[1]. Mais Pythéas désirait surtout établir une table des latitudes et « vérifier des phénomènes que démontrait clairement la géométrie mais auxquels il semblait difficile de croire[8]. »

Datation[modifier | modifier le code]

On peut déduire de ces sources que le voyage de Pythéas aurait eu lieu, au plus tard, entre 330 et 300 av. J.-C.[note 4].

Itinéraire[modifier | modifier le code]

Itinéaire hypothétique de Pythéas, selon R. Burton, R. Cavendish et B. Stonehouse [10]. En pointillé, routes probables. L'itinéraire de Pythéas est mal connu. Sans doute a-t-il franchi le cercle arctique. L'hypothèse d'une navigation fluviale au départ de Marseille n'est pas à écarter.

Parti de Massalia[11],[12], Pythéas rejoignit l'Atlantique, vraisemblablement après avoir franchi les colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), mais certains auteurs retiennent plutôt[13] ou n'écartent pas l'hypothèse d'un voyage fluvial jusqu'au débouché de la Gironde ou de la Loire. Son voyage se poursuivit vers l'Armorique et la Grande-Bretagne. Poussant plus au nord au large des Orcades, il atteignit une région où la nuit ne durait que deux heures. Il évoqua également l'île de Thulé, située sur le cercle polaire, ainsi qu'une zone de la mer où la navigation devient impossible, l'océan ressemblant à un « poumon marin », peut-être un mélange de glace et d'eau dans les bruines et les brumes proches de la banquise[14].

L'association de son nom à l'ambre, notamment par Pline l'Ancien, a conduit certains auteurs à imaginer que Pythéas, à son retour, a également exploré la mer Baltique. Les étapes de son voyage restent mal connues, même si l'hypothèse d'un second voyage en mer Baltique n'est pas à écarter[14]. Si Pythéas est entré en mer Baltique, il a pu rencontrer le peuple des Guiones (Teutons) et découvrir les embouchures de l'Elbe et la région du Holstein. Quant à l'emplacement de Thulé, il reste de nos jours sujet à débat. Il pourrait s'agir de l'Islande, ou de l’extrémité sud de la Norvège, qu'il aurait prise pour une île. L'hypothèse qu'il s'agisse de l'île de Streymoy, principale terre émergée de l'archipel des Féroé, a également été avancée[15].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Seuls deux ouvrages de Pythéas sont connus par leur titres : De l'Océan (Περὶ τοῦ Ὠκεανοῦ, Perì toû Ôkeanoû)[16], et Description ou Voyage autour de la Terre (Περίοδος γῆς) ou Périple (περίπλους)[17]. On a pensé que ces deux titres désignaient le même ouvrage. Il n'est pas rare en effet qu'un livre de l'Antiquité soit diffusé et cité sous plusieurs titres, parce que parfois une seule partie de l'œuvre est éditée avec un titre propre. Ces ouvrages ne nous sont pas parvenus, peut-être ont-ils disparu dans l'un des incendies de la bibliothèque d'Alexandrie. Mais des auteurs antiques nous en ont transmis des fragments ; ces extraits se réduisent à quelques citations, notamment chez Timée, Ératosthène, Hipparque, le géographe Strabon (le principal détracteur de Pythéas qu’il accuse d'affabulation[18],[19]), Diodore de Sicile[20] (qui ne cite pas Pythéas) et Pline l'Ancien[21],[1]. On peut aussi tirer profit de passages de Géminos, de Cléomède et de Polybe[22].

Thulé est le nom donné entre 330 et 320 av. J.-C. par Pythéas à une île qu'il présente comme la dernière de l'archipel britannique, et qu'il est le premier à mentionner. Extrait de la carta marina.

Découvertes[modifier | modifier le code]

La relation de Pythéas abonde en observations et en indications chiffrées.

  • Pythéas a exploré l'Atlantique nord, un voyage exceptionnel à une époque où les colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar) marquaient l'extrémité occidentale du monde civilisé. Les Carthaginois assuraient leur suprématie à Gadès et se réservaient les routes maritimes de l’Atlantique[23]. Ils connaissaient et tenaient jalousement le détroit de Gibraltar, comme en témoigne Strabon[note 5]. Les seuls documents qui pourraient attester d'explorations carthaginoises antérieures à celle de Pythéas sont des récits de voyages d'Hannon et d'Himilcon. Mais le Périple d’Hannon, roi des Carthaginois, est une fiction issue d’un manuscrit grec du IXe siècle publié en 1533, et dont les invraisemblances sont la marque d’un récit imaginaire. Menacés par la concurrence grecque, les Carthaginois entendaient se réserver les marchés commerciaux[24],[25].
  • Si l'on retient l'hypothèse d'une escale à Gadès (l’actuelle Cadix), Pythéas a pu observer à l’horizon la fameuse étoile Canope, qu’Eudoxe avait repérée à la même place à Cnide, ce qui indiquait que Gadès et Cnide étaient situées à la même latitude[26].
  • À Gadès, Pythéas a pu observer le phénomène des marées océaniques[27], inconnu en Méditerranée, et particulièrement sensible dans la région du détroit de Gibraltar. Pythéas signala le synchronisme des marées avec les phases de la Lune, comme en témoigne un auteur antique : « Pythéas le Massaliote explique par la lune qui devient pleine les marées montantes, et par la disparition de la lune les marées descendantes[28]. » On ignore s'il s'agit d'une découverte de Pythéas ou s'il a acquis cette connaissance auprès des riverains. Il fut en tout cas le premier à expliquer le phénomène dans ses écrits.
    Le St Michael's Mount pourrait être l'île d'Ictis (en) (ou Mictis).
  • Selon l'itinéraire le plus généralement admis, du Cap Ortegal, Pythéas aurait traversé l’océan et se serait dirigé vers Ouessant en Armorique. Il évoque le commerce de l’étain, produit dans la région des Cornouailles — L'un des emplacements des Cassitérides — avant son transport pour l’île d'Ictis (en)[note 6], vraisemblablement le St Michael's Mount en Cornouailles.
  • Pythéas donne une description géographique de la Grande-Bretagne (en grec ancien Μεγάλη Βρεττανία), dont il indique la forme triangulaire et dont il estime le périmètre à 42 500 stades (entre 7200 et 7 650 km, ordre de grandeur proche des 7 850 km mesurés)[29].
  • En s’approchant du cercle polaire arctique, Pythéas a constaté que, conformément à la théorie, les jours étaient de plus en plus longs à mesure que l’on s’avançait vers le nord. Il a vraisemblablement observé le Soleil de minuit[30] : il a en effet expressément indiqué que Thulé — que l’on assimile à l’Islande ou à la Norvège — se trouvait en un lieu où, au solstice d’été, le soleil ne se couche pas[26].
  • Pythéas évoque la récolte de l'ambre. C'est pourquoi on a pensé qu'il avait pénétré en mer Baltique. Peut-être a-t-il atteint la région comprise entre la Vistule et le Niemen. Il a dans tous les cas atteint la Frise, et plus précisément l'île Abalus, où l'ambre était produite et commercialisée en grandes quantités, prenant part aux échanges avec les autres régions et en particulier les Grecs et autres peuples méditerranéens, friands de cette ressource.
  • Pythéas s'est aussi intéressé aux peuples barbares (au sens grec ancien du terme). Il décrit leur habitat, leurs us et coutumes, leur alimentation, etc. Il évoque les Celtes d'Armorique, les Brittons d'Albion, les Calédoniens et les Goths.
  • Il décrit le paysage du cercle polaire et les phénomènes qui s'y déroulent[31] : un mélange semblable au « poumon marin qui n’est ni eau ni terre » qu'il affirme avoir vu de ses yeux. Il précise qu’on ne peut ni naviguer au travers (en grec ancien : πλωτά), ni avancer dessus (πορευτά). Peut-être s'agit-il de la banquise, qui ne se forme qu'au nord de l’Islande[31].
  • Il place avec exactitude le pôle céleste, en « cet endroit vide avec lequel trois étoiles du Dragon forment un quadrilatère[26] ». La constellation du Dragon touche en effet celle de la Petite Ourse ; selon toute apparence, il s’agirait des trois étoiles de la Petite Ourse, ou encore des étoiles β de la Petite Ourse, et α et κ du Dragon. Cette observation est reprise par l'astronome Hipparque.

Pythéas contribue à prouver la rotondité de la Terre, qui à son époque passe du statut d'hypothèse[32] à celui de connaissance scientifique (Aristote)[33],[34],[35],[36],[37]. Pythéas la confirme notamment en mesurant les durées des jours et des nuits. À son époque, la géométrie de la sphère en mouvement était fort avancée, comme en témoignent les travaux d’Autolycos de Pitane, son contemporain, et l’usage courant de la sphère armillaire[38].

  • Ses mesures de latitude, faites à l'aide d'un gnomon, sont d'une précision remarquable pour l'époque[39]. Pour la première fois dix-neuf siècles plus tard, Pierre Gassendi reprendra les mesures, au XVIIe siècle. Et vingt-trois siècles plus tard, la latitude de Marseille sera établie à 43° 18', à peine différente de 5' de la valeur calculée par Pythéas, 43° 13′ (en tenant compte de l'inclinaison de l'axe de la Terre à son époque).

Jugements et postérité[modifier | modifier le code]

Certains auteurs antiques considéraient Pythéas comme un affabulateur. C'est en particulier le cas de Polybe et de Strabon, pour lesquels il était inconcevable que des terres soient être habitées au-delà de l'Irlande. Mais les témoignages de son périple, et surtout ses observations astronomiques, ont été pris au sérieux par d'autres savants comme Ératosthène ou Hipparque. Au fil du temps, ses récits sont apparus crédibles, et plus personne de nos jours ne remet en doute leur réalité[40].

Le voyage de Pythéas selon une conjecture de Jean Mabire, dansThulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens, éd. Robert Laffont, 1978. La venue de Pythéas en Islande demeure très hypothétique. En revanche, il est probable qu’il soit allé plus loin en direction du nord.

D'autres savants l'admiraient aussi, comme Dicéarque, Timée et Ératosthène, grâce à son voyage unique et lointain, rendu remarquable par la description de la Bretagne (Bretanniké), de l'Irlande et de Thulé.

L'Histoire littéraire de la France consacre un chapitre à Pythéas, considéré comme un Gaulois[41].

Winston Churchill a rendu hommage à Pythéas dans son ouvrage Naissance d'une nation.

Un cratère lunaire[42] porte le nom de Pythéas.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

  • François Herbaux (postface Monique Mund-Dopchie), Pythéas, explorateur du Grand Nord, Les Belles Lettres, 248 p. (ISBN 9782251455280). Avec les fragments de pythéas traduits par Christian Boudignon.
  • Jean Peyras, Les Méditerranéens et l’Atlantique dans l’Antiquité : géographies et anthropologie, 2014, p. 13-55 [6]https://journals.openedition.org/babel/3585
  • Jacques Boulogne, Espaces et peuples septentrionaux dans les représentations mythiques des Grecs de l’Antiquité, Revue du Nord N°360-361, p273-291, 2005 https://www.cairn.info/revue-du-nord-2005-2-page-273.htm
  • Paul Pédech, "La géographie des Grecs", Collection SUP, PUF, 1976
  • (en) Cameron McPhail, « Pytheas of Massalia's route of travel », Phoenix, vol. 68, nos 3-4,‎ , p. 247–257 (lire en ligne)
  • (en) Lionel Scott, Pytheas of Massalia texts, translation, and commentary, London, Routledge, , 201 p. (ISBN 978-1-032-01998-7)
  • François Herbaux, Puisque la Terre est ronde : Enquête sur l'incroyable aventure de Pythéas le Marseillais, Paris, Vuibert Sciences, , 170 p. (ISBN 978-2-7117-2486-4, présentation en ligne).
  • Jean Beaujeu, Histoire universelle des explorations, vol. 1, Nouvelle librairie de France, 1957, p. 171-172.
  • Barry Cunliffe (trad. Marie-Geneviève l'Her), Pythéas le Grec découvre l'Europe du Nord, Autrement, , 174 p. (ISBN 978-2-7467-0361-2, présentation en ligne).
  • Raymond D'Hollander, Sciences géographiques dans l'antiquité : connaissance du monde, conception de l'univers, Paris, Aft et Ign, , 465 p. (ISBN 2-901264-53-0) : approche astronomique mathématique.
  • Yvon Georgelin et Hugues Journès (ill. Jean-Marie Gassend), Pythéas, explorateur et astronome, Éditions de la Nerthe, , 160 p. (ISBN 978-2913483101)
  • Yvon Georgelin, Hugues Journès et Jean-Marie Gassend, « Pythéas, astronome moderne », Marseille, Revue culturelle, no 189, décembre 1999, pages 60 à 66 ;
  • Monique Mund-Dopchie, « La survie littéraire de la Thulé de Pythéas », L’Antiquité classique, t. 59,‎ , p. 79-97 (lire en ligne, consulté le ).
  • Roger Dion, « Alexandre le Grand et Pythéas », in Aspects politiques de la géographie antique, Paris, 1977.
  • Roger Dion, « Où Pythéas voulait-il aller ? », in Mélanges Piganiol, Paris, 1966, p. 1315-1336.
  • Emmanuel Davin, « Pythéas le Massaliote : premier grand navigateur provençal », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, no 2,‎ , p. 60-71 (lire en ligne, consulté le ).
  • (de) H. J. Mette, Pytheas von Massalia, Berlin, 1952 (avec l'édition des fragments) ;
  • Gaston-E. Broche, Pythéas le Massaliote, découvreur de l’extrême Occident et du nord de l’Europe IVe siècle av. J.-C. : Essai de synthèse par les textes, Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, , 260 p. (présentation en ligne)
  • Jean Malye, « Pythéas », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, no 41,‎ , p. 34-47 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Henry Fanshawe Tozer, History of ancient geography, Cambridge, University Press, (lire en ligne).
  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 34, Paris, C. Desplaces, (lire en ligne), p. 593.
  • Joachim Lelewel, Pythéas de Marseille et la Géographie de son temps, Paris, Joseph Straszewicz, , 80 p. (lire en ligne).
  • Antoinette Hesnard, Manuel Moliner, Frédéric Conche et Marc Bouiron, Marseille : 10 ans d'archéologie, 2600 ans d'histoire, Musées de Marseille/Edisud, 1999 ;
  • Dimitri Michalopoulos, « Ultima Thule ou Dieu a de l'humour », Science et foi, Lille, no 122,‎ , p. 17–19 (lire en ligne).
  • François Salviat, « Les voyages de Pythéas », Dossiers d'Archéologie, Les périples antiques, no 285,‎ , p. 20-27.
  • Maurice Sartre, Le Bateau de Palmyre. Quand les mondes anciens se rencontraient, Tallandier, 2021 (ISBN 979-10-210-4683-2)

Littérature de fiction[modifier | modifier le code]

  • François Garde, À perte de vue la mer gelée, éd. Paulsen, 2021 (ISBN 978-237-502-117-0) ;
  • Ileana Wisket, Pythéas au-delà de l'Océan, roman, éd. Coresi, 2017 (ISBN 978-606-996-071-4) ;
  • François Herbaux, Les Nuits blanches de Pythéas le Marseillais, éd. Mémoires Millénaires, 2016 (ISBN 978-2-919056-49-1)
  • Philippe Régniez, Le Voyage de Pythéas,  éd. de La Reconquête, Asuncion, 2008.
  • Dimitri, Le Voyage, bande dessinée,  éd. Albin Michel, 2003 ;
  • Thibaud Guyon, Jeanine Rey et Philippe Brochard, Pythéas l'explorateur : De Massalia au cercle polaire,  éd.École des loisirs, 2001 (ISBN 2-211-06251-2)
  • Raoul Schrott, Finis Terrae, roman traduit par Nicole Casanova,  éd. Hachette, 1999 (ISBN 2-01-235451-3) ;
  • Jean Mabire, Thulé, le Soleil retrouvé des Hyperboréens, éd. Pardès, 1975 (ISBN 2867142873)
  • Samivel, L'or de l'Islande,  éd. Arthaud, Paris, 1963 ;
  • Ferdinand Lallemand, Journal de bord de Pythéas, géographe marseillais du IVe siècle av. J.-C., roman,  éd. de Paris, 1956.
  • Ferdinand Lallemand, Journal de bord de Pythéas de Marseille (3e éd. rev. et corr.), J.-M. Garçon (Marseille), , 261 p. (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les commentateurs modernes placent l’expédition d’Euthymènes au VIe siècle av. J.-C., tandis que d’autres, comme Jean Malye (op. cit. p. 35), la donnent comme contemporaine de celle de Pythéas. Jehan Desanges est fondé à dire qu’il n’y a aucune raison de lier les navigations de ces deux Marseillais.
  2. Faire le tour d’une île avec ses bateaux de guerre était une manière symbolique d’en prendre possession, comme Néarque l’avait fait pour la conquête de l’Asie. Isocrate avait déjà assigné Gadès comme objectif à Philippe de Macédoine.
  3. Au temps de Pythéas, Marseille construisait des navires et disposait d’une flotte importante ; elle participa aux côtés du Romain Cnaeus Cornelius Scipion à la victoire de Tarragone contre les Carthaginois, en 217 av. J.-C.
  4. Si on suppose que Timée n'a pas écrit après l'âge de vingt ans, vers 330, et que Dicéarque aurait eu besoin de temps avant d'écrire l’œuvre de sa maturité (après 300), il n'y a pas de raison de ne pas accepter la fenêtre temporelle proposée par Henry Fanshawe Tozer de 330 à 300 av. J.-C. (A History of Ancient Geography, Cambridge University Press, 2014 p. 152-153 Lire en ligne). Certains donnent cinq ans de plus à Timée, ramenant la date à 325. Si Pythéas n'a pas écrit avant l'âge de vingt ans, il aurait été un contemporain de Timée et de Dicéarque. Comme ils ont lu ses écrits, il les aurait produits vers le début de cette fenêtre temporelle.
  5. « Les Carthaginois envoyaient impitoyablement par le fond tout navire étranger qu’ils rencontraient dans leurs parages et se dirigeant soit vers l’île de Sardaigne, soit vers les colonnes d’Hercule ; c’est même là ce qui explique pourquoi la plupart des renseignements sur les contrées d’Occident sont si peu dignes de foi. »
  6. Peut-être le St Michael's Mount.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Emmanuel Davin 1954, p. 62.
  2. Jacques Blamont, Le Chiffre et le songe, Histoire politique de la découverte, éditions Odile Jacob, 1993, p. 102.
  3. Emmanuel Davin 1954, p. 65.
  4. Emmanuel Davin 1954, p. 66 et 67.
  5. Marthe Emmanuel, La France et l'exploration polaire, Nouvelles éditions latines Doullens, , 399 p.
  6. a et b Peyras, Jean, « Les Méditerranéens et l’Atlantique dans l’Antiquité : géographies e... », Babel. Littératures plurielles, Université du Sud Toulon-Var, no 29,‎ , p. 13–55 (ISSN 1277-7897, DOI 10.4000/babel.3585, lire en ligne, consulté le ).
  7. Édouard Will, Claude Mossé et Paul Goukowsky, Le Monde grec et l’Orient, Tome II, Le IVe siècle et l’époque hellénistique, P.U.F., 1975, p. 168.
  8. Germaine Aujac, « Astronomie et géographie scientifique dans la Grèce ancienne », 1973, p. 446.
  9. « Strabon, Geographica, II-4-1 et II-4-2 ».
  10. Rosemary Burton, Richard Cavendish et Bernard Stonehouse, Les grands explorateurs, p. 19.
  11. Jean Malye 1933, p. 46.
  12. Germaine Aujac, « Astronomie et géographie scientifique dans la Grèce ancienne », 1973, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n° 32, p. 445.
  13. Maurice Sartre, Le Bateau de Palmyre. Quand les mondes anciens se rencontraient, Paris, Tallandier, , 333 p., page 18
  14. a et b Emmanuel Davin 1954, p. 64.
  15. Paul Dépech, La géographie des grecs, Presses universitaires de France, vendôme, 1976, 204 p., Entre la page 72 et 76
  16. L'astronome Geminos de Rhodes cite une « Description de l'Océan ».
  17. D’après Marcianus, le scholiaste d'Apollonios de Rhodes.
  18. « Strabon - Géographie », Livre I, chap. 4, al. 2 & al. 3 & al. 4 & al. 5, sur mediterranees.net (consulté le ).
  19. « Strabon - Géographie », Livre II, chap. 5, al. 8 & al. 43, sur mediterranees.net (consulté le ).
  20. « Diodore de Sicile - Bibliothèque Historique », e.g. XV, 23, sur remacle.org (consulté le ).
  21. « Pline l'Ancien - Historia naturalis », XXXVII, 11, 5, sur remacle.org (consulté le ).
  22. (fr) Polybe, Histoire générale, vol. 3, livre XXXIV, p. 251, trad. Félix Bouchot, 1847.
  23. Jean Malye 1933, p. 38-39.
  24. Maurice Euzennat, Le Périple d’Hannon, Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1994, no 2,p. 562 et 579, lire en ligne
  25. Joachim Lelewel 1836, p. 22.
  26. a b et c Germaine Aujac 1973 op. cit., p. 445.
  27. « Pline l'Ancien - Historia Naturalis », Livre II, chap. XCVII al. 6, sur remacle.org (consulté le ).
  28. Pseudo-Galien, Sur les Philosophes, chap. XII.
  29. « Strabon - Géographie », Livre I, chap. 4 al. 3, sur mediterranees.net (consulté le ).
  30. « Pline l'Ancien, Historia Naturalis », Livre II, chap. LXXV al. 1, sur remacle.org (consulté le ).
  31. a et b « Strabon, Géographie », Livre XXIV, chap. IV al. 1, sur remacle.org (consulté le ).
  32. Figure de la Terre dans l'Antiquité#Le modèle de Terre sphérique
  33. Météorologiques II, 7.
  34. Aristote, Jocelyn Groisard & Pierre Pellegrin 2014, p. 950-952.
  35. Monique Dixsaut & Brisson 2008, p. 1230-1231.
  36. Aristote, Du ciel, 297 b 31 à 298 a 8.
  37. Catherine Dalimier & Pierre Pellegrin 2014, p. 767-768.
  38. Germaine Aujac 1973, op. cit., p. 445-446.
  39. « Strabon - Géographie », Livre I, chap. IV al. 4, sur mediterranees.net (consulté le ).
  40. Tristan Vey, « Pythéas, un astronome antique dans l'Arctique », Le Figaro, samedi 5 / dimanche 6 août 2017, page 9.
  41. Lire en ligne sur Gallica
  42. Pytheas, site Gazetteer of Planetary Nomenclature.

Sources historiographiques[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]