Pupille — Wikipédia

La pupille est la zone transparente au centre de l’œil (rond noir).

Dans l'œil, la pupille (ou prunelle) est le trou situé au milieu de l'iris.

Description[modifier | modifier le code]

Contraction et dilation de la pupille.

On peut comparer la pupille au diaphragme d'un appareil photographique[1]. Elle nous apparaît noire étant donné que la majorité de la lumière entrant dans l'œil est absorbée par les tissus, en particulier la rétine.

Chez les humains et chez d'autres espèces animales, la taille de la pupille est contrôlée par des mouvements involontaires de contraction (myosis) et de détente (mydriase) du muscle de l'iris. Ces mouvements constituent le réflexe pupillaire qui permet de réguler l'intensité de lumière entrant dans l'œil. Les modifications normales (par exemple, lors d'une émotion forte) ou pathologiques (par exemple, en cas de prise de drogues) de l'état physiologique de l'organisme modifient aussi le diamètre pupillaire.

Le diamètre de la pupille peut varier considérablement en raison de divers facteurs (principalement le réflexe lumineux pupillaire), depuis une constriction jusqu'à 2 mm, jusqu'à une dilatation supérieure à 8 mm chez certains individus, bien que la dilatation maximale varie également considérablement selon les individus et diminue avec l'âge.

La forme de la pupille varie suivant les espèces, elles sont rondes chez les primates dont l'homme, elles sont dites « fendues » et orientées verticalement chez les félidés ou les crocodiliens, elles sont orientées horizontalement chez les chèvres, et certains poissons-chats ont des pupilles de type annulaires. En optique, une pupille annulaire est un filtre passe-bande. Les raisons de la variation des formes de la pupille sont complexes. La forme se rapproche des caractéristiques optiques, c'est-à-dire de la lentille, de la forme et de la sensibilité de la rétine, donc des adaptations visuelles de l'espèce.

Quand un œil est photographié avec un flash, l'iris ne peut pas fermer la pupille assez rapidement et la rétine, riche en sang, est illuminée, occasionnant un effet d'yeux rouges.

Pathologies chez l'homme[modifier | modifier le code]

Il peut s'agir d'anomalies physiques et/ou neurologiques ou traumatiques, induites par un médicament, une maladie, un traumatisme ou d'origine congénitales :

Forme de la pupille dans le règne animal[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs formes de pupilles dans le règne animal. Elle peut être verticale, horizontale, circulaire. La question de la forme de la pupille a longtemps intrigué les scientifiques.

Selon certains chercheurs, la forme de la pupille déterminerait si l'on est un prédateur ou une proie. Ainsi les pupilles verticales seraient caractéristiques des prédateurs, et amélioreraient la vue en profondeur, permettant une meilleure évaluation des distances, des caractéristiques importantes pour un prédateur. Les pupilles horizontales quant à elles permettraient aux animaux de mieux détecter la présence d’un prédateur approchant de différentes directions, ce qui s'avère utile pour une proie[3],[4],[5],[6].

Cependant, des animaux prédateurs tels que le lion, le tigre ou le loup ont des pupilles circulaires. Les auteurs de certaines études expliquent cela par le fait qu'ils soient plus grands, et qu'ils auraient moins besoin de repères visuels pour trouver de la nourriture[3].

La pupille de la seiche est ondulée[7].

Il existe des animaux qui ne sont pas prédateurs et ont tout de même une pupille verticale, tel que le koala.

Applications[modifier | modifier le code]

  • La pupillométrie, mesure du diamètre pupillaire, trouve des utilisations en recherche médicale, notamment comme moyen d'évaluation de la douleur, ainsi que dans le domaine de la publicité.
  • Des études[8],[9] ont montré que la taille des pupilles — notamment, mais pas toujours, des pupilles plus dilatées que la normale — joue un rôle dans l'attirance sexuelle entre humains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Valéry Prévost et Bernard Richoux, Physique-Chimie 1re S, Nathan, .
  2. « Pupille d’Adie ou syndrome d'Adie », concilio.com (consulté le 10avril 2021).
  3. a et b « La pupille d’un animal permettrait de déterminer s’il est une proie ou un prédateur », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  4. « Pourquoi les chats ont une pupille verticale », sur Sciences et Avenir (consulté le )
  5. « Pourquoi les yeux de certains animaux ont la pupille verticale, et d’autres horizontale ? », sur Franceinfo, .
  6. (en) Martin S. Banks, William W. Sprague, Jürgen Schmoll et Jared A. Q. Parnell, « Why do animal eyes have pupils of different shapes? », Science Advances, vol. 1, no 7,‎ , e1500391 (ISSN 2375-2548, PMID 26601232, PMCID PMC4643806, DOI 10.1126/sciadv.1500391, lire en ligne)
  7. « Pourquoi les yeux de la seiche ont la forme d'un W arrondi ? », sur GuruMeditation, (consulté le )
  8. Hugues Delmas, « La taille de la pupille », sur la-communication-non-verbale.com, .
  9. (en) Peter G. Caryl, Jocelyn E. Bean1, Eleanor B. Smallwood1, Jennifer C. Barron, Laura Tully et Michael Allerhand, « Women’s preference for male pupil-size: Effects of conception risk, sociosexuality and relationship status », Personality and Individual Differences, vol. 46, no 4,‎ , p. 503–508 (DOI 10.1016/j.paid.2008.11.024).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]