Pune — Wikipédia

Pune
Drapeau de Pune
Drapeau
Pune
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
État ou territoire Maharashtra
District District de Pune
Fuseau horaire IST (UTC+05:30)
Indicatif +022
Démographie
Population 5 064 700 hab. (2008)
Densité 11 238 hab./km2
Géographie
Coordonnées 18° 32′ nord, 73° 51′ est
Superficie 45 069 ha = 450,69 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte topographique d'Inde
Pune
Géolocalisation sur la carte : Inde
Voir sur la carte administrative d'Inde
Pune
Géolocalisation sur la carte : Maharashtra
Voir sur la carte topographique du Maharashtra
Pune
Géolocalisation sur la carte : Maharashtra
Voir sur la carte administrative du Maharashtra
Pune
Liens
Site web http://www.pune.gov.in

Pune (marathi : पुणे), aussi appelé Poona (son nom officiel jusqu'en 1978) et anciennement nommée Punevadi (son nom avant la colonisation britannique), est la deuxième ville de l'État indien du Maharashtra après Bombay, à 120 km au sud-est de laquelle elle se situe, et la huitième plus grande métropole d'Inde. Ses 3,75 millions d'habitants, les Punekaris, parlent dans leur grande majorité le marâthî.

Ancienne capitale de l'Empire marathe, elle est considérée comme la capitale culturelle de l'État et elle possède une université, des facultés et centres d'enseignement renommés[1] lui valant le surnom d'« Oxford of the East ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Confluent des rivières Mula et Mutha.

Pune se trouve à 120 km au sud-est de Bombay, à la confluence des rivières Mula et Mutha, sur le bord du plateau du Deccan dans la chaine des Ghats occidentaux[2], à 554 mètres d'altitude en moyenne. Le lac de retenue de Khadakwasla (en) au sud-ouest de la ville permet l'approvisionnement en eau.

Températures

été : 20 à 38 °C ;
hiver : 4 à 30 °C.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Peshwa, les premiers ministres de l'Empire marathe, firent de la ville la capitale de cet empire à partir de 1750[2]. Son importance stratégique est soulignée par la présence de nombreux forts construits sur les collines alentour.

Les Britanniques prirent le contrôle de la ville en 1818[2] à l'issue de la bataille de Khadki (Kirkee)[2]. Ils lui donnèrent le nom de Poona[2] et en firent le plus important cantonnement d'Inde du sud[2], attirant ainsi des marchands, des Parsis et des Juifs de Bombay[2], et une ville de villégiature : en 1820, Pune, au climat plus frais et moins humide que Bombay, abrite les quartiers d'été de la présidence de Bombay[2], l'une des trois entités de l'Inde britannique. Aujourd'hui la ville abrite le quartier-général du Commandement sud de l'armée indienne.

Dans les années 1970, le bhagwan Rajneesh (1931-1990), plus connu sous le nom d'Osho, un guru iconoclaste et controversé, fonda l'Osho Commune International qui attira des milliers de hippies venus du monde entier[2]. Dans son ashram, étaient mis en avant la liberté sexuelle, la fête perpétuelle et le plaisir matériel. Osho, après avoir tenté de créer dans l'état américain de l'Oregon une « cité idéale », nommée Rajneeshpuram[2], revint à Pune où il mourut en 1990[2].

Économie[modifier | modifier le code]

Pune est un important centre industriel, notamment pour la construction automobile. Elle abrite un des plus grands constructeurs de deux-roues, Bajaj Auto. L'Indien Tata Motors et les Allemands Daimler AG et MAN[3] y ont des chaînes d'assemblage.

Comme dans beaucoup de grandes villes indiennes, l'implantation d'entreprises informatiques connaît un fort développement. L'Infotech Park de Pune se trouve à 20 km de la ville, à Hinjewadi (en). On y retrouve toutes les grandes entreprises technologiques indiennes, telles que Tata Technologies, Wipro Technologies, Infosys, Cognizant, ainsi que des universités dispensant des formations centrées sur les technologies de l'information et de la communication. Pune est connue comme étant la petite Silicon Valley indienne, derrière Bangalore.

Pune est également le siège du National Chemical Laboratory (un des plus importants laboratoires de recherche en chimie d'Inde), et l'un des principaux centres stratégiques indiens des télécommunications.

Depuis la mise en service de l'autoroute Bombay–Pune, la ville se trouve à moins de trois heures de Bombay.

La ville compte également l'un des plus grands établissements de production de vaccin[4].

Éducation[modifier | modifier le code]

Pune est surnommée l'Oxford of the East (en). Elle abrite entre autres :

Sport[modifier | modifier le code]

La ville a compté deux clubs de football professionnel :

  • Le Pune FC, créé en et qui a cessé son activité en 2015. L'équipe a joué en I-League (la première division indienne) entre la saison 2009-2010 et le début de la saison 2015-2016.
  • Le FC Pune City, créé le et dissous en 2019, est une des franchises de l'Indian Super League, une ligue professionnelle concurrente de la I-League. L'international français et champion du monde 1998, David Trezeguet a notamment joué 9 matchs pour le FC Pune City en 2014[6].

Les deux clubs se partageaient le Shree Shiv Chhatrapati Sports Complex (11 900 places).

Jumelage[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Porte de Delhi.
  • Le Shaniwar Wada, forteresse au centre de Pune.
  • Le palais de l'Aga Khan (en), où fut détenu Gandhi (le rez-de chaussée du palais est occupé par une exposition qui lui est consacrée) ; un monument dans le jardin abrite une partie de ses cendres.
  • Le temple de Pataleshvara (en).
  • Les temples de Parvati Hill.
  • Le temple Dagadusheth Halwai Ganapati (en) dédié au dieu Ganesh.
  • La synagogue Ohel David (1867)[2].
  • Les maisons coloniales britanniques (par Viddhant Bhavan, l'ancienne salle du Conseil) aujourd'hui pour la plupart propriété de l'armée indienne[2].
  • Le Mahatma Phule Market (1886)[2].
  • L'Hôpital Sassoon (en), un hôpital de style gothique financé par Sir Jacob Sassoon (1867)[2].
  • La galerie d'art de Balgandharva Rangamandir.
  • Le Raja Dinkar Kelkar Museum (en) qui expose la collection d'objets d'artisanat de divers endroits de l'Inde rassemblés par le poète Kelkar (1896-1990)[2].
  • L'Osho International Meditation Resort.

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Galerie photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, pages 164 et 165, (ISBN 8170945216)
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p Louise Nicholson, Inde, National Geographic Society, coll. « Les Guides de voyages National Geographic », , 399 p. (ISBN 9782822900621), p. 176 et 177
  3. (en) MAN production sites worldwide
  4. Robin Serradeil avec AFP, « Énorme incendie dans les locaux du plus grand fabricant de vaccins au monde en Inde », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Highlights of the University for the academic year 2008-09 », sur unipune.ac.in (consulté le )
  6. « Trezeguet, Pirès, Ljungberg : c'est quoi, cette Indian Super League ? », sur SOFOOT.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]