Prise de Grenade — Wikipédia

Prise de Grenade
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La capitulation de Grenade (1882), par Francisco Pradilla y Ortiz : Boabdil remettant les clés de Grenade à Ferdinand II d'Aragon, et Isabelle Ire de Castille.
Informations générales
Date
Lieu Andalousie
Issue Victoire décisive des Rois catholiques
Belligérants
Rois catholiques Émirat de Grenade
Commandants
Ferdinand II d'Aragon
Isabelle Ire de Castille
Muhammad XII az-Zughbî (Boabdil)
Forces en présence
100 000 personnes 30 000 personnes
Pertes
30 000 tués ou blessés 28 000 tués ou blessés

Guerres de Grenade

Batailles

Coordonnées 37° 10′ 41″ nord, 3° 36′ 03″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Prise de Grenade
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
(Voir situation sur carte : Andalousie)
Prise de Grenade

La prise de Grenade met fin à un siège de plusieurs années autour de la ville éponyme dans le sud de la péninsule Ibérique. La ville est prise le par les forces combinées des couronnes d’Aragon et de Castille, récemment unies, contre les troupes du royaume musulman de Grenade menées par le sultan Boabdil. Cette victoire met fin aux guerres de Grenade qui ont débuté en 1482.

Présentation[modifier | modifier le code]

En 1491, l'Émirat de Grenade reste le dernier reliquat de l’ancien royaume maure qui recouvrait la majorité de la péninsule ibérique. Les forces du roi Ferdinand d'Aragon et de la reine Isabelle de Castille mettent fin à cette présence musulmane en mettant le siège devant Grenade. Boabdil tente vainement de se dégager des assiégeants, notamment en cherchant l’appui du royaume zianide. Après une trêve de quatre mois, ne voyant aucune aide lui parvenir, le sultan consent à la capitulation.[réf. souhaitée]

Cette campagne, relativement courte, a d'importantes conséquences pour les royaumes espagnols, avec la fin de plus de 780 années de présence musulmane dans la péninsule, et signe donc la fin de la Reconquista.

Le roi Ferdinand le Catholique (1452-1516) l'annonce ainsi au pape Innocent VIII : « Plût à notre Seigneur de nous donner complète victoire sur le roi et les Mores de Grenade, ennemis de notre Sainte Foi Catholique. Car aujourd'hui, deuxième jour de janvier de la présente année nonantedeux, la cité de Grenade s'est rendue à nous avec l'Alhambra, et maintenant nous avons celui-ci tout entier en nos mains et puissance. Je fais savoir à votre Sainteté un si grand honneur, à savoir qu'après tant de peines, dépenses, sacrifices de vie et de sang de nos sujets et regnicoles ce royaume de Grenade, qui durant sept cent quatre-vingts ans a été occupé par les Infidèles, sous votre règne et avec votre aide a été gagné. » (Traduction par J. Calmette)[1].

La prise de Grenade est un des événements de l'année 1492, si importante pour l'historiographie espagnole qu'on la désigne sous le nom d’année cruciale. La ville de Grenade continue de célébrer chaque année ce jour du .

La fin de la Reconquista en 1492.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Luce Pietri et Marc Venard, Le monde et son histoire : la fin du Moyen Âge et les débuts du monde moderne, Paris, Éditions Bordas et Robert Laffont, , 1065 p., p. 289.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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