État de Hyderabad — Wikipédia

Hyderabad
(ur) ریاست حیدرآباد
(te) హైదరాబాద్ రాష్ట్రం

17241948

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Hyderabad en 1909.
Informations générales
Statut État princier des Indes
Capitale Hyderabad
Langue(s) Dakhini, télougou, persan, marathi (langue), kannada, Ourdou
Religion Hindouisme, islam
Monnaie Hyderabadi rupee (en)
Salve 21
Histoire et événements
1724 Établissement de la dynastie des Asaf Jahi
1798 Devient un État princier
1948 Annexion par l'Inde
Nizam
1720-1748 Asaf Jah Ier (premier)
1911-1948 Asaf Jah VII (dernier)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Hyderabad est un ancien État du centre de l'Inde. Dirigé par un nizam héréditaire musulman de 1724 à 1950, il est intégré au Raj britannique comme État princier en 1798.

Au moment de l'indépendance de l'Inde en 1947, le Hyderabad est le plus grand des États princiers. Le nizam Asaf Jah VII ambitionne de retrouver l'indépendance mais l'armée indienne envahit le Hyderabad et l'annexe comme État de l'Union indienne[1].

La capitale de l'État était Hyderabad (aujourd'hui au Telangana).

Histoire[modifier | modifier le code]

Hyderabad est fondée en 1586 par Muhammad Qulî Qutb Shâh, le cinquième sultan de la dynastie des Qutb Shahi (en) de Golkonda. En 1686, l'empereur moghol Aurangzeb fait campagne dans le Deccan pour contrôler les prétentions des Marathes et pour faire la conquête des sultanats du Deccan. Avant cette campagne, le territoire moghol s'arrêtait à la Godavari. Lorsqu'Aurangzeb a conquis Golkonda et Bijapur en 1687, son empire s'étend jusqu'au sud de la Krishna.

Cependant, l'empire ne tarde pas à s'affaiblir après la disparition d'Aurangzeb. En 1724, un fonctionnaire moghol, Asaf Jah, défit le gouverneur moghol des provinces méridionales de l'empire et s'établit à leur tête, se déclarant Nizam al-Mulk de Hyderabad, l'empereur, affaibli et occupé à lutter contre les Marathes, ne pouvant s'y opposer. En 1763, le nizam Ali Khan déplace la capitale de son État d'Aurangabad à Hyderabad.

De 1686 à 1757, l'influence de la France était très grande à Hyderabad. L'État princier était inclus parmi les États du Deccan sous influence Française. Le marquis de Bussy représentera le roi de France Louis XV. Les Français, battus en 1757 à la bataille de Plassey, face aux Britanniques, abandonnent toute revendication en Inde en 1763 par le traité de Paris, et les Britanniques deviennent dès lors influents à Hyderabad.

Hyderabad, un des États princiers les plus importants et les plus riches du Raj britannique, comme le prouve l'honneur de la salve de 21 coups réservée à son souverain par les Anglais, s'étendait sur 212 000 km2. À son apogée, durant les années 1930, le nizam était l'un des hommes les plus riches au monde, son palais employant quelque 11 000 domestiques.

Quand l'Inde devient indépendante le , le nizam `Othman `Alî Khân, de religion musulmane, refuse d'intégrer son État à l'Union indienne, bien que son territoire est entièrement enclavé, exigeant la création d'un État séparé — cette possibilité ayant été prévue par l'Indian Independence Act de 1947 — de 18 millions d'habitants, en très forte majorité hindous. Après une courte guerre — l'opération Polo du 13 au — les troupes de l'armée indienne s'emparent du Hyderabad qui devient l'année suivante un nouvel État de l'Inde. Plus tard le nizam a été nommé rajpramukh (gouverneur) du nouvel État selon un vote public ; il conserve cette fonction jusqu'en 1956, date à laquelle l'Etat d'Hyderabad est découpé en deux d'après les frontières linguistiques.

Liste des nizams[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Benjamin Cohen, Kingship and Colonialism in India's Deccan : 1850-1948, Springer, , 232 p. (ISBN 978-0-230-60344-8, lire en ligne), p. 159–161
  2. Asaf ad-Dawla Mir Ghazi ad-Dîn Khân Bahadur Firuz Jang :, prétend à la succession de son frère Mir Ahmad Nasir Jang. Il est empoisonné par la mère de Fateh Jang Nizâm ad-Dawla `Alî Khan Bahadur Nizâm al-Mulk, Asaf Jâh II