Port-Gentil — Wikipédia

Port-Gentil
Blason de Port-Gentil
Héraldique
Port-Gentil
Administration
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Province Ogooué-Maritime
Département Bendjé
Maire Gabriel Tchango
Démographie
Gentilé Port-Gentillais
Population 136 462 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 0° 43′ 00″ sud, 8° 46′ 30″ est
Localisation
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Port-Gentil
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Port-Gentil
Carte
Carte interactive de Port-Gentil

Port-Gentil est une ville du Gabon, la deuxième du pays en nombre d’habitants (un peu moins de 137 000), mais sa capitale économique (et le chef-lieu de sa province de l'Ogooué-Maritime).

Située sur l'île Mandji, à 144 km au sud-ouest de la capitale nationale plus peuplée Libreville, elle tire son nom de celui d'Émile Gentil.

La devise latine de Port-Gentil est : « Olim arena, hodie urbs » ; soit : « Autrefois (plage de) sable , aujourd'hui ville ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Port-Gentil est à environ 80 km au sud de l'équateur dans le golfe de Guinée. Au nord-ouest de Port-Gentil, Cap Lopez est à environ 250 km de l'État insulaire de São Tomé et Príncipe.

Port Gentil bénéficie d'un climat tropical, principalement ponctué à ce titre par une saison « sèche » et par une autre « de pluies ».

La ville est bordée de plages (cap Lopez et secteur de SoGaRa).

Administrativement elle comprend quatre arrondissements (1er arrondissement, 2e arrondissement, 3e arrondissement et 4e arrondissement).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1473, le navigateur portugais Lopo Gonçalves navigue près du cap Lopez. Avec son équipage et ses passagers, ils sont les premiers Européens connus de « l'ère moderne » à découvrir la ville[1],[2].

Le 1er juin 1862, le roi Denis Rapontchombo signe le traité du Cap Lopez et de la rivière Nazaré avec la France, donnant à la France le contrôle du territoire.

En 1722, des pirates dirigés par Bartholomew Roberts ont mené une bataille dans la baie du cap Lopez contre la Royal Navy. La bataille s'est terminée par la mort de Roberts. Une colonie a été établie sur l'île de Mandji dans le delta de la rivière Ogooué par les Français, qui ont signé un traité avec le chef Nyanguényonandu peuple Orungu en 1873. Nyanguényonandu négocia la cession complète de l'île Mandji qui est le site de Port-Gentil[1]. À cette époque, il n'y avait que quelques petits villages dans la région.

L'île de Mandji a servi de base aux expéditions de Pierre Savorgnan de Brazza dans l'intérieur, puis en 1894 une douane poste a été créée, devenant le noyau d'un centre commercial qui comprenait Hatton & Cookson, John Holt, Woermann, la Société du Haut-Ogooué et la Compagnie d'Exploitations Forestières Africaines. Les principaux produits étaient initialement le caoutchouc et l'ivoire, progressivement complétés par les bois, notamment l'okoumé pour le contreplaqué

À partir de 1880, les Français s'installent et établissent une base au Cap Lopez. La ville de Port-Gentil se développera à partir de cette base. Dès 1886, la colonie comptait 18 entrepôts, un poste de douane et deux magasins de produits courants[1].

En 1915, la colonie est officiellement nommée Port-Gentil en l'honneur d'Émile Gentil. Néanmoins, la colonie ne devindra une véritable ville qu'à partir des années 1930[1].

Transports[modifier | modifier le code]

La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport international Ali Bongo Ondimba.

Il n'existe pas de route reliant Libreville à Port-Gentil. Les déplacements entre les deux plus grandes villes du pays s'effectuent soit par avion, soit par voie maritime. Les denrées alimentaires et matérielles sont donc acheminées le plus souvent par bateau depuis Libreville.

Économie[modifier | modifier le code]

12 juin 1968 : inauguration de la raffinerie (timbre émis en 1968 par la république du Congo).

Port-Gentil est la capitale économique du Gabon et produit environ les trois-quarts de la richesse du pays à travers l'activité pétrolière, mais aussi grâce à l'industrie du bois.

Après la Première Guerre mondiale, Port Gentil est devenu un port pour le bois, il a connu une croissance rapide quand Elf a commencé l'exploration pétrolière dans la région. Il a reçu sa première succursale bancaire lorsque Banque de l'Afrique de l'Ouest (BAO) y a ouvert une succursale en 1928.

La seule raffinerie de pétrole du Gabon, la SOGARA (SOciété GAbonaise de RAffinage), est située à Port-Gentil. Elle est destinée en grande partie à la consommation locale.

La principale base navale de la marine nationale gabonaise, regroupant toutes ses unités navigantes, se situe à Port-Gentil.

Politique[modifier | modifier le code]

Port-Gentil est considéré au Gabon comme l'un des bastions historiques de l’opposition[3].

Ainsi, en 1990, la mort suspecte de l’opposant Joseph Rendjambé, leader du Parti gabonais du progrès et originaire de Port-Gentil[3], y déclenche de violentes émeutes tandis que le reste du pays demeure relativement calme[3].

En 2009, la cité pétrolière s’embrase de nouveau après l'élection d'Ali Bongo à la présidence[3]. Les échauffourées entre les opposants et l'armée font officiellement 3 morts[4].

Lieux de cultes[modifier | modifier le code]

La mission catholique de Port-Gentil du temps de l'Afrique Équatoriale Française ou AÉF.

On dénombre principalement parmi eux des églises et des temples chrétiens relevant d'un diocèse de Port-Gentil (Église catholique), d'une Église de l'Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (Union mondiale de l'Alliance), d'Assemblées de Dieu, d'une Église évangélique du Gabon[5] ; mais aussi des mosquées musulmanes.

Personnalités nées à Port-Gentil[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Jumelages et partenariats de Port-Gentil.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Port-Gentil.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Wenzhou[7],[8]Chinedepuis

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Port-Gentil: Mandji y'Orungu », sur mandji.net (consulté le )
  2. Britannica, Port-Gentil, britannica.com, USA, consulté le 20 juillet 2019.
  3. a b c et d Mathilde Debain, « Chronique d'une victoire assurée. Retour sur la campagne présidentielle de 2009 au Gabon », Politique africaine, vol. 3, no 115,‎ , p. 27-46 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Gabon: l'opposition accuse le pouvoir de cacher le bilan réel des violences », sur ladepeche.fr,
  5. Britannica, Gabon, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019.
  6. Nago Seck, « C'était à Port-Gentil », sur Afrisson, (consulté le )
  7. « http://www.ezhejiang.gov.cn/wenzhou/2021-08/25/c_655866.htm »
  8. « http://www.ezhejiang.gov.cn/wenzhou/sistercities_2.html »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Estelle Bernier-Gonzalez, Le paludisme à Port-Gentil, Gabon, Université d'Aix-Marseille 2, , thèse d'exercice de médecine générale.
  • Jules Djeki, L'évolution récente de Port-Gentil (Gabon), Université de Montpellier 3, , thèse de 3e cycle de géographie de l'aménagement.
  • Siméon Djembi-Koumba, Gestion de l'environnement, des risques et problèmes d'aménagement urbain de Port-Gentil au Gabon, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, , 336 p., thèse de doctorat de géographie tropicale.
  • Sylvie Le Bomin et Florence Bikoma, Musiques myéné : de Port-Gentil à Lambaréné, Gabon, Saint-Maur-des Fossés, Sépia, , 127 p., + 1 CD-ROM (ISBN 2842801008).
  • Michel Mbadinga, État, entreprises et développement au Gabon : contribution à une étude géographique, Université de Montpellier III, (lire en ligne) — Thèse de 3e cycle en téléchargement PDF.
  • Michel Mbadinga, « Elf et Port-Gentil », Netcom - Networks and Communication studies, vol. 14, nos 3-4,‎ , p. 267-282 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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