Polynésiens — Wikipédia

Polynésiens
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Théo Sulpice et sa troupe à Gap en 2021, polynésiens en tenue traditionnelle.

Populations importantes par région
Drapeau des États-Unis États-Unis 816 144[1]
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 350 000
Drapeau de la Polynésie française Polynésie française 215 541
Drapeau de l'Australie Australie 210 843
Drapeau du Chili Chili 5 120
Population totale 2 000 000
Autres
Langues Langues polynésiennes
Religions Christianisme et religions traditionnelles
Ethnies liées Austronésiens, Mélanésiens, Micronésiens

Les Polynésiens sont un groupe ethnique situé en Polynésie. Ils font partie des Austronésiens dont ils sont les descendants.

Origines[modifier | modifier le code]

La question de l'origine des Polynésiens a été l'un des thèmes majeurs de la recherche océanienne depuis le XIXe siècle. Si on a aujourd'hui, grâce à l'archéologie, la linguistique, l'ethnolinguistique, l'ethnobotanique, et la génétique, une réponse à peu près cohérente à cette question, de nombreux points restent encore en suspens.

Il y a environ 6 000 ans, des agriculteurs et navigateurs venus de Taïwan et parlant des langues austronésiennes commencent à peupler l'Insulinde, c'est-à-dire les Philippines, la Malaisie, et l'Indonésie. À partir d'Indonésie, elle conduit, il y a 3 500 à 4 000 ans, ces navigateurs austronésiens vers les îles de l’Océanie proprement dite : Wallacea, Micronésie, Mélanésie et côtes de la Nouvelle-Guinée. Plus à l'est, ces navigateurs sont arrivés en Polynésie (peuplement des Tonga, à l'ouest de la Polynésie), il y a environ 3 300 ans[2].

Les Polynésiens ont essaimé dans les îles du Pacifique grâce à la navigation astronomique[3].

Langues[modifier | modifier le code]

Carte de l'Océanie montrant un grand triangle bleu, formant le Triangle Polynésien, de Hawaï à la Nouvelle-Zélande et l'île de Pâques.
Les langues polynésiennes sont parlées à l'intérieur du triangle polynésien, ainsi que dans les enclaves polynésiennes en Mélanésie et Micronésie.

Les Polynésiens s'expriment dans des langues polynésiennes, qui font partie du groupe océanien et de la famille des langues austronésiennes. Il en existe trente-huit.

Sept sont parlées en Polynésie française : le tahitien, l'austral, le ra’ivavae, le rapa, le mangarévien, le pa’umotu et le marquisien[4].

L'hawaïen compte environ 1 000 locuteurs natifs[5]. Le maori de Nouvelle-Zélande fait partie des langues officielles du pays.

Parmi les autres langues on peut citer le wallisien, le tongien ou le rapanui.

La colonisation a fait émerger des langues européennes comme le français et l'anglais.

Religions[modifier | modifier le code]

La cathédrale Saint-Michel à Rikitea (îles Gambier).
Marae de Taputapuātea sur l'île Raiatea.

Les religions majoritairement pratiquées durant la période précédant la colonisation se référaient à la mythologie polynésienne. Elles se transmettaient traditionnellement de manière orale. Les lieux de culte s'appelaient marae.

L'arrivée des Européens et l'évangélisation de populations fit largement diminuer le nombre de pratiquants de ces religions. De nombreuses églises furent construites dans tous les archipels de la Polynésie par les missionnaires venus après la colonisation européenne.

Dans les années 2000, les Polynésiens sont chrétiens à 96%[6].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'ethnie polynésienne compte environ 2 millions de personnes[7], dont la répartition est la suivante :

Culture[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Population Movement in the Pacific: A Perspective on Future Prospects. Wellington: New Zealand Department of Labour « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  2. M. Kayser, S. Brauer, G. Weiss, P. Underhill, L. Roewer, W. Schiefenhövel et M. Stoneking, « Melanesian origin of Polynesian Y chromosomes », Current Biology, vol. 10, no 20,‎ , p. 1237–46 (PMID 11069104, DOI 10.1016/S0960-9822(00)00734-X)
  3. Georges Boulinier et Geneviève Boulinier, « Les Polynésiens et la navigation astronomique », Journal de la Société des océanistes, t. 28, no 36,‎ , p. 275–284 (lire en ligne)
  4. Atlas linguistique de la Polynésie française (Charpentier & François 2015).
  5. Christopher Moseley, UNESCO (trad. de l'anglais), Atlas des langues en danger dans le monde [« Endangered languages »] (Atlas), Paris, Éditions UNESCO, , 3e éd. (lire en ligne [html])
  6. Christianity in its Global Context, 1970–2020 Society, Religion, and Mission, Center for the Study of Global Christianity
  7. « The Pacific Islands & New Zealand »
  8. Population Movement in the Pacific: A Perspective on Future Prospects. Wellington: New Zealand Department of Labour « https://web.archive.org/web/20130207215244/http://www.dol.govt.nz/publications/research/population-movement-pacific-perspective-future-prospects/05.asp »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  9. Voir page 80 in Landfalls of Paradise: Cruising Guide to the Pacific Islands, Earl R. Hinz & Jim Howard, University of Hawaii Press, 2006.
  10. « Population of communities in Tuvalu », world-statistics.org, (consulté le )