Pochette (album) — Wikipédia

Une pochette est l'élément visuel d'un album de musique. Selon le support de l'enregistrement, le terme peut se référer à une impression sur papier cartonné servant directement d'emballage pour les disques vinyles (carré de ± 31,5 cm soit 12,375 pouces pour les 33 tours), la première page du livret ou à la jaquette ornant les emballages des CD.

Fonctions[modifier | modifier le code]

La pochette sert à :

  • promouvoir le contenu du disque ;
  • communiquer les aspirations de l'artiste ;
  • dans le cas d'une reproduction d'une œuvre d'art, l'utiliser comme soutien dans l'effort de promotion du produit, en créant une association avec l'image identifiée.

D'un point de vue graphique, le visuel de la jaquette correspond de manière générale au nom de l'interprète ou de son album ou à ses choix musicaux, le tout à travers un travail sur l'image et la typographie. L'album Still de Joy Division réalisée par Grafica Industria de la Factory Records présente un visuel austère et simple qui renvoie à l'idée d'éternité qu'exprime le disque.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Seconde Guerre mondiale, les 78 tours étaient emballés dans des pochettes en carton avec dessus le logo de la compagnie discographique qui éditait l'album[1].

Alex Steinweiss.

L'introduction d'artwork sur les pochettes des vinyles, qui jusqu'alors n'étaient pas décorées, est habituellement attribuée à Alex Steinweiss en 1938, en tant que directeur artistique pour Columbia Records.

Avant lui, André Girard avait, pour la Columbia également, réalisé les premières pochettes dans les années 1930, entre autres celles des albums La fille de Lévy et Couchés Dans Le Foin de Mireille et Jean Nohain par Pills et Tabet en 1932 illustrée par une aquarelle[2] et celle de Dollar, par Gilles et Julien, Columbia DF 1026 en 1933[3].

The Beatles, The White Album, 1968.

Dans les années 1960, le groupe britannique The Beatles a contribué à rendre les pochettes plus créatives, en particulier avec les disques With the Beatles, Revolver, Abbey Road et surtout Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band avec son installation élaborée. À partir du milieu de la décennie, les groupes rock et pop tenteront de se démarquer avec les illustrations sur leurs pochettes.

Un changement important s'opère dans les années 1970 à 1990, le désir de certains musiciens est de rester anonymes (par des pseudonymes ou des formations de groupes), ainsi, les graphistes s'accordent à ne pas mettre leur visage en avant, préférant des images diverses et renvoyant davantage de façon plus ou moins abstraite à la musique elle-même. La pochette de l'album Watching the Hydroplanes de TunnelVision réalisée par Martyn Atkins, par exemple, a été réalisée sans aucune concertation entre le graphiste et le groupe, le mystère entourant l'identité du groupe inspire à l'artiste une pochette ayant comme seul visuel des définitions tirées du dictionnaire de chaque mot que comporte l'album (Watching, the, Hydroplanesetc. ainsi que Factory, pour le label (Factory Records).

Graphistes et artistes célèbres[modifier | modifier le code]

Certains artistes se sont spécialisés dans la réalisation de pochettes ou sont à l’origine de pochettes célèbres.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Nuc, « Pochettes de disques : des œuvres d'art à part », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 18 / dimanche 19 février 2017, page 27.
  2. « L'Express, Numéros 1421-1433 », sur books.google.fr
  3. « Revue historique vaudoise, Volume 109 », sur books.google.fr
  4. « Ces pochettes d’albums signées Andy Warhol », sur Zicabloc.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francesco Spampinato, Art record covers, Taschen, 2017, 552 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]