Poésie japonaise — Wikipédia

Carte du jeu de karuta représentant et citant Murasaki Shikibu.
Matsuo Bashô par Yokoi Kinkoku de la série Haikai gunsen no zu (Portraits de poètes de haiku).

Bien que la création poétique soit très ancienne au Japon, les premiers témoignages de poésie japonaise datent du début du VIIIe siècle. Ces poèmes se trouvent inclus dans les textes en prose qui composent le Kojiki et le Nihon shoki.

Le terme waka (和歌?, poésie japonaise) est généralement utilisé pour définir l'ensemble de la production poétique de la langue, en opposition à la poésie en langue chinoise.


La poésie japonaise comprend la poésie écrite, orale ou chantée en japonais ancien, en japonais du milieu de la période d'Heian, le japonais de la fin de la période d'Heian et le japonais moderne, mais aussi la poésie écrite au Japon en la langue chinoise ou le ryūka de l'île d'Okinawa. Il est possible de faire une distinction précise entre la poésie japonaise écrite au Japon, ou celle écrite par les Japonais dans d'autres langues, de celle écrite dans la langue japonaise. Une grande partie des documents littéraires de la poésie japonaise débute quand les poètes japonais ont découvert la poésie chinoise durant la Dynastie Tang (bien que l'anthologie classique de la poésie chinoise, Shijing, était bien connue des lettrés du Japon au 6e siècle). Sous l'influence des poètes chinois durant cette époque, les Japonais ont commencé à écrire de la poésie en chinois kanshi. Dans le cadre de cette tradition, la poésie au Japon avait tendance à être intimement associée à la peinture picturale, partiellement à cause de l'influence des arts chinois et de la tradition de l'utilisation de l'encre et du pinceau pour l'écriture et le dessin. Cela a pris plusieurs centaines d'années pour incorporer cet apport étranger et en faire une partie intégrante de la culture japonaise, pour fusionner cette poésie kanshi dans la tradition littéraire de la langue japonaise puis, pour plus tard la développer dans une forme poétique unique de la poésie indigène,telle que le waka, le haïku et d'autres spécialités poétiques japonaises. Par exemple, dans le Dit du Genji, le waka et le kanshi sont souvent mentionnés. L'histoire de la poésie japonaise part du début d'une première phase semi- historique/mythologique, à travers les premières inclusions de la littérature japonaise ancienne, juste avant l'Époque Nara (710-794), l'Époque Heian (794-1185), l'Époque Kamakura (1185-1333) et ainsi de suite jusqu’à l'époque poétique d'Edo (1603-1867, qui est aussi connue sous le nom de «Tokugawa») et de ses temps modernes. Cependant, l'histoire de la poésie est souvent différente de l'histoire sociopolitique.

Formes de poésie et concepts

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Formes principales

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  • Haikai, qui inclut plusieurs sous-genres :
    • haïku (俳句, haiku?), forme poétique autonome dérivée du hokku, première strophe du tanka et du renga composée de 17 mores ;
    • haibun, composition littéraire mêlant prose et vers (haïku) ;
    • senryū, forme dérivée du haïkai ;
  • kanshi, vers chinois adoptés et adaptés au Japon, dont le qijue (en) (shichigon-zekku au Japon) ;
  • renga (連歌?, poésie en chaîne), poésie japonaise collaborative, à l'origine du renku.
  • Waka, forme poétique traditionnelle dont font partie :
    • tanka (短歌?, poème court) ;
    • chōka (長歌?, poème long) ;
    • sedōka (旋頭歌?, poème à reprise).

Formes et genres divers

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Les compilations ou anthologies

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Édition de l'anthologie Kokin wakashū de poésie japonaise classique avec couverture en bois gravé, XVIIIe siècle.

Dès le VIIIe siècle, les Japonais se mirent à publier de nombreuses compilations de textes et poèmes. Les plus célèbres compilations de poésie sont le Kaifūsō, plus ancienne collection publiée de kanshi, le Man'yōshū, qui inclut également de la poésie chinoise, le Nijūichidaishū, 21 anthologies impériales de waka, le Kokin wakashū (ou Kokinshū), le Shin kokin wakashū et le Hyakunin isshu, collection de 100 poèmes par 100 poètes choisis par Fujiwara no Teika. Ces compilations rassemblent les poèmes considérés comme les meilleurs de leur époque par leurs contemporains.

Poètes importants

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Pré-modernes

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Contemporains

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  • Fujiwara Akiko
  • Takashi Hiraide
  • Toshiko Hirata
  • Iijima Koichi
  • Inagawa Masato
  • Sagawa Chika
  • Ito Hiromi
  • Wago Ryoichi[1]
  • Yagawa Sumiko
  • Yoshioka Minoru
  • Takagai Hiroya

Influences et contexte culturel

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  • Poésie bouddhiste, genre religieux majeur, avec contributions japonaises significatives
  • Poésie chinoise classique, grande influence sur les premières formes de poésie japonaise
  • Esthétique japonaise
  • Poésie Tang (en), se référant à la poésie typique de la période comprise entre 618 et 907
  • Karuta, type de jeux de cartes de poésie
  • Wabi-sabi, vision du monde ou esthétique japonaise
  • Jours d'hiver, version multimédia du renku éponyme de Bashō

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Japanese poetry » (voir la liste des auteurs).
  1. Cécile Duquenne, « Le réinvestissement du rôle social de la poésie au Japon après l’accident nucléaire du 11 mars 2011 », Impressions d’Extrême-Orient, no 8,‎ (lire en ligne).

Bibliographie

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  • Augustin Berque (dir.), Dictionnaire de la civilisation japonaise, Éditions Hazan, , 538 p. (ISBN 2-85025-348-0).
  • (en) Robert Graves, The White Goddess: Amended and Enlarged Edition, New York, Farrar, Straus, and Giroux, (réimpr. 1983).
  • Jean Guillamaud, Histoire de la littérature japonaise, Éditions Ellipses, coll. « Littérature des cinq continents », , 126 p. (ISBN 2-7298-0653-9).
  • (en) Sawako Nakayasu, Contemporary Japanese Poetry in English Translation, Factorial Press.
  • Jean-Jacques Origas, Dictionnaire de littérature japonaise, Éditions PUF, coll. « Quadrige », , 384 p. (ISBN 2130504418).
  • (en) Eric Selland, The New Modern, Litmus Press, (lire en ligne), « The Landscape of Identity: Poetry and the Modern in Japan ».
  • (en) Yoko Sugiyama, « The Waste Land and Contemporary Japanese Poetry », Comparative Literature, Duke University Press (Oregon), vol. 13, no 3,‎ , p. 254-256 (lire en ligne).

Articles connexes

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