Plan Composants — Wikipédia

Le Plan Composants, qui a pris la suite du Plan Calcul, était un plan gouvernemental français lancé en 1978 par le ministère de l'industriels, destiné à accélérer le développement de l'industrie française des circuits intégrés

Historique et objectifs[modifier | modifier le code]

Un premier plan Composants avait été annoncé en , au moment où CSF publie un gros déficit, sous le vocable de « plan électronique professionnelle », afin de parer à la quasi-absence de production française, alors que de nouvelles générations de puces américaines sont lancées. En 1971, lorsque la CII commercialise ses propres ordinateurs de nouvelle génération, ils comportent près de 90 % de circuits intégrés américains, en particulier de Texas Instruments. Ce premier plan électronique professionnelle « portera ses fruits avec un taux de couverture de 117,6 en 1979 pour 98,5 en 1970 »[1]. Mais entre-temps, de nouveaux produits apparaissent et une seule entreprise française rivalise, la Sescosem, filiale de Thomson, que l'Etat a continué à aider[2], ce qui se traduit par un marché des composants électroniques où les importations assurent 54 % des ventes.

En 1971, plusieurs dizaines d'ingénieurs de l'Institut polytechnique de Grenoble, développent le site grenoblois de la Télémécanique et ses 300 salariés, l'obligeant à ouvrir en 1971 une seconde usine à Echirolles, employant cette fois 800 personnes, pour la conception matérielle et logicielle, l'intégration et la maintenance des ordinateurs, tandis que la filière électronique locale est dopée par une grande fusion, entre l'usine grenobloise de la Compagnie des signaux sans-fil (CSF) avec celle de Thomson, pour fonder la Sescosem, qui décroche des contrats avec IBM et Texas Instruments.

Dans les années qui suivent, l'émergence du mini-ordinateur va faire émerger les projets d'informatique distribuée, gourmande en composantes électroniques, au sein de la CII et chez DEC, suivis ensuite par IBM, et il fut décidé d'allouer 120 millions de francs aux producteurs français, le double de ce qui était perçu par la Sescosem.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ruptures ou continuités dans la politique industrielle française en électronique ? » par Jean-Louis Perrault, et Sidy Modibo Diop dans la Revue d'économie industrielle 1983 [1]
  2. « La politique industrielle française dans l'électronique: de l'émergence de l'industrie à la fin de la décennie quatre-vingt », par Chantal Le Bolloc'h-Puges, Editions L'Harmattan, 1991, page 48 [2]