Plaine de Ghriss — Wikipédia

Plaine de Ghriss
Image illustrative de l’article Plaine de Ghriss
Vue sur la plaine à Sidi Kada.

Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Subdivision administrative Wilaya de Mascara.
Villes principales Ghriss
Coordonnées 35° 18′ 39″ nord, 0° 03′ 03″ est
Superficie approximative 1 366 km2
Production Pomme de terre
Légume
Olive
Vigne
Communes 12
Régions et espaces connexes Monts des Beni-Chougrane

La plaine de Ghriss ou le bassin de Ghriss[1] est une plaine d'Algérie située dans la wilaya de Mascara au Nord-Ouest du pays.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la plaine vient de l'arabe غريس (transcrit généralement en Ghriss, mais également Eghris, Ghrîs, El-Ghris, etc.) et signifie « lieu planté » ou « lieu de plantation »[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de localisation de la plaine de Ghriss dans la wilaya de Mascara (en vert).

La plaine de Ghriss se caractérise par un climat semi‐aride qui a connu une forte sécheresse entre 1994 et 2004, elle est située à une altitude moyenne de 585 m et fait partie du bassin hydrologique de la Macta. Elle reçoit une pluie annuelle moyenne de 450 mm/an[3].

Elle est limitée au Nord, par les monts des Beni-Chougrane, au Sud, par les monts de Saïda, à l’Ouest, par les Monts de Bouhanifia (Djebel Oucilles), à l’Est, par le plateau de Tighennifine[3].

La plaine de Ghriss couvre douze communes de la wilaya de Mascara pour une superficie totale 1 366 km2 soit 27 % de la superficie de la wilaya[4]. Les communes concernées sont[4]: Aïn Fekan, Guerdjoum, Oued Taria, Tizi, Froha, Ghriss, Matemore, Sidi Boussaid, Maoussa, Tighennif, Hachem et Sidi Kada.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les romains installent dans la plaine de nombreux postes militaires et construisent une voie de communication stratégique[5]. La plaine était parcourue par des Berbères notamment les Beni Rached de la période médiévale[5].

La population a pratiqué de tout temps la culture des céréales; les Européens y dont introduit celle du tabac et créé un vignoble[6].

Alors que le bey de l'Ouest s'est installé à Mascara, la plaine de Ghriss constitue, depuis le XVIIe siècle, un espace culturel et politique riche et actif, dépassant Tlemcen[7].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Site de Dardara

La plaine de Ghriss abrite le premier arbre classé au patrimoine national, le «Dardara». L'arbre au pied duquel les tribus de l'ouest ont fait allégeance à l'Emir Abdelkader le . Les sols frais et fertiles de la plaine contribuent à la présence de l'espèce dardar[8].

Économie[modifier | modifier le code]

La plaine est une région à vocation agricole et l'une des plus riches de l'Oranie du point de vue agricole. Elle souffre d'une surexploitation due à la pratique agricole et à la croissance démographique[3].

Elle a connu des travaux d’aménagements hydrauliques qui ont permis la multiplication des cultures maraichères et l’émergence d’une bourgeoisie agraire active[1]. La plaine est la première région productrice de pommes de terre du pays. Les coteaux portent des vignobles réputés : El Bordj, Ain-Fares et Château Romain[1].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), p. 68
  2. Kaddour M'hamsadji, La jeunesse de l'émir Abd el Kader : ses origines, son enfance, son éducation, sa formation, son mariage, ses toutes premières batailles militaires et son élévation au rang d'émir, Alger, Office des publications universitaires, , 267 p. (ISBN 9961-0-0680-1), p. 27.
  3. a b et c Étude des fluctuations des eaux souterraines de la plaine de Ghriss Mascara –Algérie, H. BENFETTA1, B. REMINI2, C. LEDUC3, Conférence gestion des ressources en eaux souterraines, p63.
  4. a et b Monographie de la wilaya de Mascara, sur le site de la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie
  5. a et b Achour Cheurfi, Dictionnaire des localités algériennes : villes, villages, hameaux, ksars et douars, mechtas et lieux-dits, Casbah-Editions, impr. 2011, ©2011 (ISBN 978-9961-64-336-5 et 9961-64-336-4, OCLC 947843177, lire en ligne), p. 746
  6. Yver, G., “al-Muʿaskar”, Encyclopédie de l'Islam. <http://dx.doi.org/10.1163/9789004206106_eifo_SIM_5278>. Première publication en ligne: 2010
  7. Collectif coordonné par Hassan Ramaoun, Dictionnaire du passé de l’Algérie: de la préhistoire à 1962, Oran, CRASC Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, , 630 p. (ISBN 978-9931-598-01-5), p. 39-41
  8. « Patrimoine national naturel : La Dardara de Ghriss, un arbre symbole », sur Djazairess (consulté le )