Placerias — Wikipédia

Placerias hesternus

Placerias
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de Placerias hesternus.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Synapsida
Ordre Therapsida
Sous-ordre  Anomodontia
Infra-ordre  Dicynodontia
Famille  Stahleckeriidae
Sous-famille  Placeriinae

Genre

 Placerias
Lucas, 1904

Espèce

 Placerias hesternus
Lucas, 1904

Synonymes

  • Placerias gigas (Champ & Welles, 1956)[1]
  • Placerias gigus (Champ & Welles, 1956)[1]

Placerias est un genre éteint de grands thérapsides dicynodontes ayant vécu au cours du Trias supérieur (Carnien et Norien), entre 221 et 216 millions d'années avant notre ère, dans ce qui est aujourd'hui l'Amérique du Nord (États-Unis). Une seule espèce est connue, Placerias hesternus, décrit en 1904 par Frederic Augustus Lucas à partir de plusieurs fossiles provenant des formations des régions d'Arizona et de Caroline du Nord.

Placerias appartient à la famille des Stahleckeriidae, taxon lui-même inclut au sein des Kannemeyeriiformes, un clade très diversifié qui comprend les derniers représentants connus des dicynodontes avant leurs extinctions à la fin du Trias d'après les archives fossiles.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de genre Placerias provient du grec ancien πλακερός / plakeros « large » et -ῐ́ᾱς / íās « corps », pour donner littéralement « corps large », en raison de la taille imposante de l'animal[2].

Découverte[modifier | modifier le code]

Squelette monté de Placerias hesternus.

Des fossiles de quarante Placerias sont trouvés près de Saint Johns, au sud-est de la Parc national de Petrified Forest dans la formation de Chinle en Arizona. Ce site est devenu connu sous le nom de Placerias Quarry et est découvert en 1930, par Charles Lewis Camp et Samuel Paul Welles de l'Université de Californie à Berkeley. Les caractéristiques sédimentologiques du site indiquent un environnement de dépôt à faible énergie, possiblement une plaine inondable. Les os sont principalement associés à des mudstones et à une couche contenant de nombreux nodules carbonatés. Il est également connu de la formation de Pékin (en), situé en Caroline du Nord[3].

Description[modifier | modifier le code]

Comparaison de taille entre Placerias hesternus et un humain.

En plus d'être l'un des plus grands dicynodontes identifiés à ce jour, Placerias figure parmi l'un des plus grands herbivores du Trias supérieur, avec un grand crâne mesurant 68 centimètres de long[4], pesant jusqu'à 1 tonne et disposant d'un cou puissant, des jambes robustes et un corps en forme de tonneau[5]. Il existe des parallèles écologiques et évolutifs possibles avec les hippopotames modernes, passant une grande partie de son temps durant les saisons des pluies à se tremper dans les fleuves et à mâcher la végétation des berges. Rester dans l'eau aurait également donné à Placerias une certaine protection contre les prédateurs terrestres tels que Postosuchus. Placerias aurait utilisé son bec pour couper à travers des branches et des racines épaisses avec deux défenses courtes qui pourraient être utilisées pour se protéger des prédateurs et pour le comportement agonistique.

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, un cladogramme de Kammerer et al. (2013) montrant le placement de Placerias au sein des Kannemeyeriiformes[6] :

Kannemeyeriiformes

Angonisaurus



Shansiodontidae


Tetragonias



Vinceria





Shansiodon



Rhinodicynodon






Dinodontosaurus





Shaanbeikannemeyeria




Kannemeyeria simocephalus



Kannemeyeria lophorhinus







Parakannemeyeria



Xiyukannemeyeria






Dolichuranus




Rechnisaurus



Uralokannemeyeria






Rhadiodromus




Sinokannemeyeria





Rabidosaurus



Wadiasaurus



Stahleckeriidae
Placeriinae

Zambiasaurus




Placerias



Moghreberia




Stahleckeriinae

Stahleckeria





Eubrachiosaurus



Sangusaurus





Jachaleria



Ischigualastia















Culture populaire[modifier | modifier le code]

Troupeau de Placerias par Nobu Tamura.

Dans la première séquence du documentaire sortie en 1999, Sur la terre des dinosaures, se déroulant durant le Trias supérieur, un troupeau de Placerias se fait attaquer à plusieurs reprises par des Postosuchus, des « rauisuchiens » de grande taille[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Placerias » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b BioLib, consulté le 18 août 2019
  2. (en) Paleofile, « Page on Placerias » (consulté le )
  3. « Fossilworks: Placerias hesternus », sur fossilworks.org (consulté le )
  4. (en) Jeremy Green, Vince Schneider, Mary Schweitzer et Julia Clarke, « NEW EVIDENCE FOR NON-PLACERIAS DICYNODONTS IN THE LATE TRIASSIC (CARNIAN-NORIAN) OF NORTH AMERICA », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 25,‎ , p. 65A–66A (lire en ligne)
  5. (en) Anthony R. Fiorillo, Kevin Padian et Chayanin Musikasinthorn, « Taphonomy and Depositional Setting of the Placerias Quarry (Chinle Formation: Late Triassic, Arizona) », PALAIOS, vol. 15, no 5,‎ , p. 373–386 (ISSN 0883-1351, DOI 10.2307/3515510, lire en ligne)
  6. (en) Kammerer, Fröbisch et Angielczyk, « On the Validity and Phylogenetic Position of Eubrachiosaurus browni, a Kannemeyeriiform Dicynodont (Anomodontia) from Triassic North America », PLOS ONE, vol. 8, no 5,‎ , e64203 (PMID 23741307, PMCID 3669350, DOI 10.1371/journal.pone.0064203, Bibcode 2013PLoSO...864203K)
  7. (en) Tim Haines, The Complete Guide to Prehistoric Life, Canada, Firefly Books, (ISBN 1-55407-125-9, lire en ligne Inscription nécessaire), 176

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]