Place Viarme — Wikipédia

Place Viarme
Image illustrative de l’article Place Viarme
Vue de la tour Bretagne.
Situation
Coordonnées 47° 13′ 15″ nord, 1° 33′ 45″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Hauts-Pavés - Saint-Félix
Morphologie
Type Place
Histoire
Création 1752
Anciens noms Place des Agriculteurs
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place Viarme
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place Viarme
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Place Viarme

La place Viarme[Note 1] est une esplanade de Nantes, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Située dans le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix, elle dessert les rues Félibien, d'Auvours, du Poitou, des Hauts-Pavés, Yves-Bodiguel, Sarrazin, Porte-Neuve, Joseph-Caillé et Menou.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte le nom de l'intendant de Bretagne Jean-Baptiste de Pontcarré de Viarmes[1] (que l'on orthographie parfois « Viarme »[Note 1]), qui est chargé de son aménagement au milieu du XVIIIe siècle.

Historique[modifier | modifier le code]

Place Viarmes à Nantes, gravure de Thomas Drake, 1860, Album vendéen.

Des immeubles délimitant la future esplanade sont construits à partir de 1750[1], et la création de la place est signifiée par une ordonnance royale du , en lieu et place du « bastion de Vannes », fortification établie à cet endroit dès le XVIe siècle sur l'enceinte du Marchix, entre le Port-Communeau et la place du Bon-Pasteur.

Monument commémorant l'exécution du général de Charette en mars 1796.

Cet espace est aménagé pour accueillir des foires traditionnelles — dont deux à bestiaux. Celles-ci se déroulaient auparavant cours Saint-André[1]. Ces foires prenant de l'importance, le nombre d'aubergistes et cabaretiers s'accroît durant le XIXe siècle pour en compter plus d'une quarantaine autour de la place, et y accueillent des maréchaux-ferrants, charrons, fermiers et paysans venus parfois de loin pour conclure leurs affaires.

Durant la Révolution, le chef vendéen Jacques Cathelineau y est grièvement blessé, le , par un coup de feu tiré d’une fenêtre de la place par un ouvrier cordonnier[1]. Transporté mourant à Saint-Florent-le-Vieil, il y décède le suivant.

Presque trois ans plus tard, la place est le lieu de l'exécution publique d'un autre chef vendéen, le général François-Athanase Charette de La Contrie, fusillé le [1]. Une croix de pierre est dressée, à l'angle de la rue Félibien, pour commémorer cet événement (le lieu exact de l'exécution n'est pas certain)[2].

La guillotine est également dressée à cet endroit, de 1830 à 1875[3].

Les marchés aux bestiaux ont disparu et ont laissé la place à un parking sur la plus grande partie de sa superficie, en partie occupé par les brocanteurs qui y tiennent un « marché aux puces » tous les samedis, ainsi qu'une foire à la brocante, deux fois par an, au mois de mai et au début de l'automne.

Elle s'est auparavant appelée « Place des Agriculteurs » ou « Place de l'agriculture»)[4].

Depuis 2000, la place accueille la station de tramway Viarme-Talensac, desservie par la ligne 3.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Les bâtiments longeant la place sont d'époques variées, mais il s'agit, pour l'essentiel, d'immeubles du XIXe siècle côtoyant des constructions récentes.

références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Pied 1906, p. 312.
  2. Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 122.
  3. « Genèse de la guillotine, un supplice humanitaire - 3e partie : Histoire contemporaine, 1832 : Les limites de « l’humanité » de la guillotine », sur trefaucube.free.fr,
  4. J. C. Renoul, Passage à Nantes de S.M. l'empéreur Napoléon Ier (9, 10 et 11 août, 1808) ..., Mellinet, (lire en ligne), p. 155

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Même si l'odonyme fait référence à Louis François Élie Camus de Pontcarré de Viarmes, la graphie retenue par la municipalité de Nantes lors de la dénomination de la place ne prend pas de « s » final et s'écrit donc « Viarme ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Odile Meillerais, Viarme : une histoire de place, Nantes, École d'architecture de Nantes, , 59 p.
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 312.
  • Jean-Luc Russon, Place Viarme : le marché au puces de Nantes, Nantes, Éditions du Petit véhicule, , 191 p. (ISBN 2-84273-204-9).
  • Pierre-Emmanuel Virondaud et Elisabeth Pasquier (dir.), Viarme sens dessus sens dessous, Nantes, École d'architecture de Nantes, , 57 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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