Piscine olympique de Saint-Denis — Wikipédia

Centre aquatique olympique
Chantier de la piscine olympique en octobre 2022
Généralités
Adresse
Construction et ouverture
Ouverture
2024 (JOP)
juillet 2025 (grand public)
Architecte

Ateliers 2/3/4/

VenhoevenCS
Utilisation
Propriétaire
Équipement
Capacité
5 000 (phase JOP)
2 500 (après JOP)
Localisation
Coordonnées
Carte

Le Centre aquatique olympique est le site aquatique situé à Saint-Denis (quartier de La Plaine Saint-Denis) qui accueillera des épreuves sportives dans le cadre des Jeux olympiques d'été de 2024 à Paris.

Situé au cœur de la ZAC Plaine Saulnier, face au Stade de France auquel il est relié par une passerelle enjambant l'autoroute A1, il abritera les compétitions de sports aquatiques : plongeon, water-polo et natation artistique. Il est construit sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole du Grand Paris.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès 2005, Aubervilliers est sollicitée par projet d'aménagement lié au projet de Jeux olympiques Paris 2012 sur le site du Fort d’Aubervilliers[1]. Composé de cinq bassins, dont un extérieur, il devait recevoir 15 000 spectateurs sur des gradins démontables.

Travaux en avril 2022 vus depuis le Stade de France.

La candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2024 relance le projet[2]. En , le groupement d'intérêt public chargé de la candidature de Paris aux JO 2024 décide d'implanter le centre nautique olympique à Saint-Denis sur un terrain alors occupé par le centre de recherche d'Engie, situé à l'ouest du Stade de France, dont il est séparé par l'Avenue du Président-Wilson[1],[3]. De 1885 à 1977, un important espace domicilié au 361 avenue du Président-Wilson accueille l'usine de gaz du Landy qui fournit du gaz à la région parisienne[4],[5]. Il était délimité par l'A86 au sud, l'avenue du président-Wilson à l'est, la N410 à l'ouest et la N412 au nord. En 1977, le site est converti en Centre de Recherches Gazières de Saint-Denis[5]. En 2019, Engie quitte les lieux et d'importants travaux de dépollution sont menés[5].

Après les Jeux, le centre aquatique olympique situé au cœur de la ZAC de la Plaine Saulnier sera composé d'un hall d’accueil, d'espaces pour les nageurs, d'une halle constituée du bassin de 50 m x 25 m, soit 10 lignes d'eau, du bassin de plongeon de 26 m x 25 m — accueillant le Pôle plongeon France[6] — et de tribunes de 2 500 places (portée à 6 000 places en phase JOP avec des tribunes démontables). Il accueillera des séances scolaires, de la natation et du plongeon sportifs et de loisirs, des activités encadrées et de la pratique libre de natation[1],[7],[8].

Dans leur globalité, les travaux du Centre Aquatique Olympique et de la passerelle adjacente — incluant la phase JOP et la phase Héritage — constituent un investissement sous maîtrise d’ouvrage de la Métropole du Grand Paris estimé à 174,7 millions d’euros, dont 154,7 millions de la Solideo[9],[8]. Il s'agit du principal investissement dans une infrastructure sportive créée pour les Jeux de 2024[8].

Configuration des bassins[modifier | modifier le code]

Vue générale du bassin olympique en construction. Au fond, à travers la baie, le Stade de France.

En configuration « olympique », le centre aquatique olympique répondra aux spécifications du CIO nécessaires à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques pour la tenue des compétitions de plongeon, de water-polo et de natation artistique.

En configuration dite olympique, le CAO accueillera un bassin de 50 × 25 m, un bassin de plongeon de 22,20 m x 25 m et 6 000 places brutes de tribunes[10].

La charpente concave en catènes.

La toiture du centre aquatique est soutenue par 91 catènes de 21 cm de large, 55,2 cm de hauteur, pour une longueur de 90 mètres (273 éléments de 30 mètres)[9]. En , la dernière catène est posée pour former la plus grande charpente concave en catènes de bois au monde avec ses 90 mètres de portée[7]. Il bénéficie d'une conception thermique économe avec un toiture concave (de bois certifié FSC européen) réduisant de 30 % le volume à chauffer. La construction de 1 200 tonnes de matériaux biosourcés alors que la toiture recevra 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques afin de contribuer au fait que le bâtiment produise ou récupère 90 % de l’énergie qu'il consomme. Le mobilier dans les restaurants, bars et entrées doit être réalisé à partir de bois récupéré sur le chantier tandis que les tribunes seront construites en plastique recyclé collecté dans les écoles de Saint-Denis, avec des sièges de gradin réalisés entièrement à partir de bouchons plastiques[11]. Le CAO sera équipé d'un système de récupération d'eau de pluie développant des solutions innovantes de valorisations d'eaux grises et pluviales[12].

Passerelle de liaison avec le Stade de France[modifier | modifier le code]

Travaux pour l'installation de la passerelle en août 2022.
Le Stade de France, la passerelle et la piscine olympique en travaux (septembre 2023).

En , une passerelle piétonne est installée au-dessus de l'autoroute A1, qui représentait une coupure urbaine, afin de relier le parvis du stade de France et du secteur de la Plaine Saulnier où est implantée la piscine[13]. La passerelle est une structure en acier 950 tonnes de 100 mètres de long sur 18 mètres de large posée sur des appuis de part et d'autre de l'autoroute. Après les Jeux, la largeur de circulation sera réduite à 12 mètres pour créer des aménagements paysagers[13],[14].

Moyens d'accès[modifier | modifier le code]

Grandes compétitions[modifier | modifier le code]

Le centre aquatique accueille les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ainsi que les championnats d'Europe de natation 2026[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Nathalie Revenu, « Aubervilliers : le rêve de piscine olympique s’évanouit », leparisien.fr, (consulté le )
  2. Aubervilliers : mobilisation pour la piscine olympique, article du 12 février 2016, sur leparisien.fr, consulté le 18 février 2016.
  3. « Paris-2024 : le centre aquatique sera construit en face du Stade de France », sur lexpress.fr, article du 8 juin 2016 (consulté le ).
  4. « La ZAC Plaine Saulnier | Plaine Saulnier », sur zacsaulnier-jop2024.metropolegrandparis.fr (consulté le )
  5. a b et c (en) Olivier Cognasse, « Comment Séché Environnement dépollue le site du futur centre aquatique olympique de Saint-Denis », sur L'Usine nouvelle, (consulté le )
  6. Claire Guédon et Anthony Lieures, « Le Centre aquatique olympique à Saint-Denis se rêve en modèle écolo », sur leparisien.fr, 13-15-2023 (consulté le ).
  7. a et b Maud Guilbeault, « Jeux olympiques 2024 : la charpente du centre aquatique de Saint-Denis, une prouesse architecturale », sur actu.fr, (consulté le )
  8. a b et c Victor Weulersse, « Le Centre aquatique, des millions et des débats », Ouest-France, no 23948,‎ (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Kevin Bernardi, « Paris 2024 : Le Centre Aquatique Olympique prend forme », sur sportetsociete.org, (consulté le )
  10. « Le Centre Aquatique Olympique | Plaine Saulnier », sur zacsaulnier-jop2024.metropolegrandparis.fr (consulté le )
  11. Bernard Deboyser, « JO 2024 : le futur Centre aquatique sera un exemple en matière de performances énergétiques », sur revolution-energetique.com, (consulté le )
  12. « JO 2024 – Centre Aquatique olympique – Aquae Environnement » (consulté le )
  13. a et b « Pose de la passerelle reliant le Centre Aquatique Olympique et le Stade de France à Saint-Denis », sur metropolegrandparis.fr, (consulté le )
  14. Anthony Lieures, « L’autoroute A1 fermée trois jours pour poser une passerelle entre le Stade de France et le Centre aquatique olympique », sur leparisien.fr, (consulté le )
  15. Agence France-Presse, « La France accueillera les Championnats d'Europe en 2026 », sur lequipe.fr, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]