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| Cofondateur Canal+ | |
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| Parentèle | Roland Lescure (frère consanguin) |
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Pierre Lescure, né le à Paris, est un journaliste, homme de radio, de télévision et de cinéma et homme d'affaires français.
Au cours de sa carrière qui le voit débuter à la radio, il occupera de nombreux postes de direction, présentera des journaux télévisés et créera de multiples émissions. En 1984, il fonde Canal+ avec André Rousselet, son PDG, et lui succède de 1994 à 2002.
Il est président du Festival de Cannes de 2014 à 2022.
Biographie[modifier | modifier le code]
Pierre Lescure est le petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit.
Jeunesse et débuts médiatiques[modifier | modifier le code]
Né le à Paris et élevé à Choisy-le-Roi, Pierre Lescure[1] s'oriente dans la voie de son père, François Lescure, journaliste à L'Humanité, et de sa mère, Paulette Baudoin, également journaliste dans l'organe féminin de la CGT, en intégrant le Centre de formation des journalistes (CFJ) — diplômé de la promotion 1965[2].
Son trisaïeul, Jules Lescure, est originaire du Lot et fut inspecteur des chemins de fer en Algérie française. Fils de Vincent Lescure et de Catherine Molin de Teyssieu, Jules Lescure adopte la particule et se fait appeler Jules de Lescure, mais devenant républicain et un opposant à la monarchie, depuis les Journées de Juin de 1848, il reprendra son nom de naissance et abandonnera cette particule[3] qu'adoptera à son tour le grand-père de Pierre Lescure, le romancier et éditeur Pierre de Lescure (né Pierre Lescure, 1891-1963), petit-fils de Jules (de) Lescure.
Totémisé « Kamichi malicieux », Pierre Lescure pratique le scoutisme chez les Éclaireurs de France à Choisy-le-Roi entre 1955 et 1962 dans la patrouille du Loup[4].
De 1965 à 1968, il travaille comme reporter et présentateur pour la radio RTL, puis il est responsable de plusieurs émissions pour RMC de 1968 à 1972[5].
Il débute à la télévision de 1972 à 1974 sur la deuxième chaîne de l'ORTF, où il présente le journal télévisé de la nuit de 1972 à 1973, puis le 20 heures de 1973 à 1974.
En 1974, il est rédacteur en chef-adjoint d'Europe 1, puis directeur des programmes de RMC en 1979.
En 1979 il a présenté Ça Balance et en 1983 Dimanche Magazine sur Antenne 2.
Le , il crée sur Antenne 2 l'émission Les Enfants du rock, puis est nommé directeur de la rédaction de la chaîne.
Années Canal + (1983-2002)[modifier | modifier le code]
En 1983, Pierre Lescure rejoint André Rousselet pour préparer le lancement en 1984 de la nouvelle chaîne payante Canal+. Il en devient ensuite directeur, puis directeur général en 1986, et enfin président directeur général du groupe Canal+ en 1994 malgré la montée en puissance de la Générale des Eaux dans la chaîne et l'éviction d'André Rousselet. En 1991, il devient également président de la S.A.O.S (Société Anonyme à Objet Sportif) du Paris Saint-Germain à la suite de son rachat par Canal+[5].
Il participe à la chaîne du câble Canal Jimmy et anime l'émission les Chroniques Bakeline.
Il est débarqué de Canal Plus par son PDG Jean-Marie Messier en avril 2002 après avoir été codirecteur général de Vivendi Universal (2000-2002). Le montant de ses indemnités de départ est de 2,9 millions d’euros, imposés à 50 %.
En 2002, il est le président du jury du Festival du cinéma américain de Deauville, avec comme jurés Chantal Akerman, Richard Anconina, Jean-Marc Barr, Charles Berling, Amira Casar, Julie Gayet, Irène Jacob, Cédric Kahn et Bruno Wolkowitch.
Diversification[modifier | modifier le code]
Pierre Lescure fait son retour sur une chaîne de télévision publique en octobre 2003 après vingt ans d'absence, sur France 5, où il présente 24 1/2, un jeu consacré à l'actualité cinématographique jusqu'en 2004, l'émission ne sera pas reprise à la rentrée. Chaque été, de 2004 à 2008, Pierre Lescure anime sur la même chaine Graffiti 60, Graffiti 70, Graffiti 80, Graffiti 90 et Graffiti 50 avec Dominique Besnehard et Gérard Jourd'hui sur France 5.
En 2005, il préside le 7e Festival de la fiction TV de Saint-Tropez, avec notamment dans son jury Ingrid Chauvin et Michèle Bernier.
Après avoir animé Ça balance à Paris sur Paris Première de 2006 à 2010, il anime, de à Lescure : tôt ou tard. En , il aide les candidats avec Laurence Boccolini dans le jeu Le Carré magique présenté par Nagui de 9h30 à 11h sur Europe 1. Le il rejoint l'équipe de Laurent Ruquier dans l'émission On va s'gêner[6].
Le , il est nommé producteur et directeur des opérations du théâtre Marigny où il succède à Robert Hossein, directeur depuis 2000. Le bail de ce théâtre a été confié par la Mairie de Paris à François Pinault à la fin de 2011[7].
Le , il est mis en examen pour « faux et usage de faux » dans le cadre d'une enquête sur des « parachutes dorés » pour près de 60 millions d'euros consentis avant qu'il ne quitte Canal+. Il est soupçonné d'avoir négocié avec une quinzaine de cadres de la chaîne des primes de départ sous forme d'avenant à leur contrat en cas de départ[8]. La chaîne a porté plainte en septembre 2003. Pierre Lescure a bénéficié d'un non-lieu, le parquet ayant considéré que « les conditions d'attribution de ces primes de départ n'étaient pas susceptibles de constituer un délit »[9].
Il est également un homme d'affaires qui assume des responsabilités dans plusieurs grands groupes. Il a été membre du conseil de surveillance de la société Le Monde[10], administrateur de Thomson SA (devenu Technicolor) (2002-2010)[10] et demeure membre du « collège des personnes qualifiées » de la Fondation Technicolor pour le patrimoine du cinéma[7]. Il est administrateur de Havas (mandat arrivant à échéance en 2013)[7]. Il est membre du conseil de surveillance du groupe jusqu’en 2014, et à ce titre nommé au « comité des nominations et des rémunérations », organe non-exécutif ayant pour mission de veiller au bon fonctionnement d’une entreprise et d’en rendre compte aux actionnaires[10]. Il est encore administrateur de SA Chabalier & Associates Press Agency[10] et président de la SAS AnnaRose Productions[10]. Il est enfin administrateur de Kudelski[7].
Il est membre permanent du jury du Prix des prix littéraires depuis 2011.
En , il publie, en collaboration avec la journaliste Sabrina Champenois, un livre de mémoires intitulé In the baba chez Grasset.
Il est nommé en à la tête de la commission qui doit mener la concertation sur l'avenir de la Hadopi et les moyens de concilier rémunérations du monde de la Culture et pratiques numériques des Français[7]. La nomination d'une personne proche des milieux du cinéma et de la télévision a été critiquée par certains commentateurs[7], soulignant le conflit d’intérêts[11]. Dans l'émission Ils changent le monde sur France Inter, il répond à ces accusations en déclarant que personne n'a pu prouver de liens entre ses recommandations et ses engagements professionnels[12].
Le fait qu'il ait aménagé le départ de Denis Olivennes de la direction de Canal+ en 2000 n'arrange rien[13]. Denis Olivennes a dirigé la rédaction du rapport Olivennes qui est à l'origine de la loi Hadopi. Denis Olivennes est alors le bras droit de Pierre Lescure à Canal+. Ils siègent tous les deux au conseil de surveillance du groupe Lagardère. Mediapart[14] souligne que dans une entrevue avec Le Nouvel Observateur, Pierre Lescure affirme vouloir préparer les enjeux de la télévision connectée ; Pierre Lescure est administrateur de la société Havas, dont le patron, Vincent Bolloré a de grandes ambitions dans le domaine des médias, et accroît régulièrement ses parts dans le groupe Vivendi-Universal. Pierre Lescure est administrateur du groupe suisse Nagra, qui a mis au point les décodeurs Canal+. Dans son dernier rapport annuel, le groupe Nagra-Kudelski indique que « parmi les opportunités de développement identifiées, le Groupe Kudelski a pris la décision d’investir de façon sélective dans les deux secteurs que sont la cybersécurité et la valorisation de la propriété intellectuelle ».
Le , il présente le premier numéro de Master classe, sa nouvelle émission sur France 4, devant un parterre de 250 jeunes[15] jusqu'au .
En 2013, il fait partie du jury de Vincent Lindon lors du Festival du cinéma américain de Deauville 2013, avec à ses côtés comme membres du jury Lou Doillon, Jean Echenoz, Hélène Fillières, Xavier Giannoli, Famke Janssen, Bruno Nuytten et Rebecca Zlotowski.
La remise de son rapport à François Hollande le sur une liseuse, qu'il présente comme « made in France » de marque canadienne appartenant à un conglomérat japonais fait débat[16].
En 2014, il est membre du comité de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris[17].
La même année, il devient chroniqueur dans l'émission C à Vous diffusée tous les soirs sur France 5 à 19 h. L'émission est présentée par Anne-Sophie Lapix puis par Anne-Elisabeth Lemoine. Il fait alors équipe avec Patrick Cohen, Marion Ruggieri et Emilie Tran-Nguyen.
Il est de nouveau membre du jury pour le 40e Festival du cinéma américain de Deauville qui réunit d'anciens présidents du jury comme jurés.
En , peu après la mort d'Alain de Greef avec qui il a fondé Canal + aujourd'hui dirigé par Vincent Bolloré, Pierre Lescure démissionne d'Havas, également dirigé par Bolloré, car ce dernier préparerait la suppression de l’émission phare de Canal, Les Guignols de l’info[18].
En 2016, il lance avec Jean-David Blanc (créateur d'Allociné) et Jean-Marc Denoual (ex-TF1) le service français de distribution de chaînes de télévision par Internet Molotov TV[19],[20].
Présentation de "Beau Geste" (depuis janvier 2023)[modifier | modifier le code]
Depuis janvier 2023, Pierre Lescure présente Beau geste[21] diffusée par France 2, émission qui suit l'actualité du cinéma[22].
Festival de Cannes[modifier | modifier le code]
En 2014, il est élu à la présidence du festival de Cannes, après la 67e édition et il succède à partir de la 68e à Gilles Jacob à la suite de son départ à la retraite[23] et réélu en 2017 pour une nouvelle période de 3 ans[24], puis en 2020[25].
L'édition 2022 est la dernière pour Pierre Lescure qui passera le relais de la présidence du Festival de Cannes à Iris Knobloch le [26].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Pierre Lescure a été le compagnon de la journaliste de radio-télé Hélène Vida, de la romancière Katherine Pancol, de l'actrice Catherine Deneuve (Coluche l'a surnommé pour cela « le gardien de buste ») et de l'actrice Nathalie Baye. Il est marié depuis 1996 avec Frédérique Fayles-Bernstein, la dernière compagne de Coluche (surnommée « la p'tite Fred »), avec qui il a adopté une petite fille[27],[28],[29].
Il est le demi-frère de Roland Lescure, député LREM, président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale et Ministre délégué chargé de l’Industrie depuis le 4 juillet 2022.
Publications[modifier | modifier le code]
- À nous la radio ! (avec Gilles Jouannet), 1980[30]
- Histoire de désirs (avec Jean-Pierre Lavoignat), 2001[30]
- Rires (avec Barbara d'Alessandri), 2007[30]
- In the baba (Sabrina Champenois), 2012[30]
- Marques et pubs cultes. Années 1940-1960, 2014[30]
Apparition au cinéma[modifier | modifier le code]
- 1982 : Le Quart d'heure américain de Philippe Galland : Bruno Estier, le présentateur du journal
- 1994 : La Cité de la peur d'Alain Berbérian
- 2005 : Mon petit doigt m'a dit... de Pascal Thomas : commissaire-divisonnaire
- 2006 : Le Grand Appartement de Pascal Thomas : Armand
- 2009 : Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes : Christian
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Laurier d'or d'honneur de la télévision, le [31].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Si Pierre de Lescure, le fondateur des Éditions de Minuit, use d'une particule (onomastique), ce n'est pas le cas de son petit-fils. Voir Anne Simonin, Les éditions de Minuit. Le devoir d'insoumission, Paris : IMEC, 2008 (rééd.), p. 30-31.
- « LESCURE Pierre - Annuaire en ligne des anciens élèves du Centre de Formation des Journalistes », sur reseaucfj.com (consulté le )
- Dictionnaire étonnant des célébrités, par Jean-Louis Beaucarnot et Frédéric Dumoulin, First éditions, 2015.
- Renaud Revel, « Pierre Lescure faux dilettante, vrai pro », sur L’Express,
- François Roche, « Lescure : « Au début de Canal +, nous faisions rire le Tout-Paris » », L'Expansion, (lire en ligne)
- On va s’gêner ! - 08/09/11 sur europe1.fr.
- Sophian Fanen, « Pierre Lescure, des intérêts en question », Libération, (lire en ligne).
- Nouvel Obs : Pierre Lescure mis en examen pour « faux et usage de faux ».
- « Les parachutes dorés de Canal+ risquent de faire pschiit », L'Expansion, (lire en ligne).
- Convocation assemblée générale annuelle de Thomson de 2009, p. 16
- Marc Rees, « Pierre Lescure, un pied dans Hadopi, un œil dans les DRM », 23 mai 2012
- « Ils changent le monde : Pierre Lescure », sur franceinter.fr (consulté le ).
- « Pierre Lescure, patron-voyou, par Pierre Carles (CQFD via Le Magazine de… », sur homme-moderne.org (consulté le ).
- « La gauche, les médias et les conflits d’intérêts », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Master classe : le professeur Pierre Lescure ouvre son cours », sur Toutelatele.com (consulté le ).
- Marie-Anne Daye, « Le rapport Lescure sur une liseuse japonaise : mais que fait Montebourg ? », sur Rue89, nouvelobs.com (consulté le ).
- Bertrand Gréco et Gaspard Dhellemmes, L'histoire secrète d'une élection capitale, éditions du Moment, 2014, page 154.
- « Guignols » : Pierre Lescure démissionne du conseil d’administration de Havas, lemonde.fr, 2 juillet 2015
- L'amendement sur mesure de Molotov TV, le bébé de Lescure..., Manuel Vicuña, 11 avril 2016, Arretsurimages.net.
- Molotov.tv, site officiel.
- ENTRETIEN. « Beau Geste », l’émission de Pierre Lescure pour l’amour du cinéma, ouest-france.fr, 22 janvier 2023,propos recueillis par Sonia LABESSE
- Que vaut “Beau geste”, la nouvelle émission cinéma de France 2 animée par Pierre Lescure ?, telerama.fr, 30 janvier 2023, par Mathilde Blottière
- « Pierre Lescure officiellement à la tête du Festival de Cannes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Pierre Lescure réélu président du Festival de Cannes », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Pierre Lescure reconduit à la présidence du Festival de Cannes », sur Franceinfo, (consulté le )
- Enguérand Renaud, « Iris Knobloch élue à la tête du festival de Cannes », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Le come-back d'un flambeur », Vanessa Schneider, M le magazine du Monde, 5 juillet 2014, p. 74.
- « Sous le pavé, sa mère », Dominique de Laage, Sud-Ouest, 23 février 2012.
- Pierre Lescure: sa déclaration d’amour aux femmes de sa vie, Gala, .
- « Pierre Lescure », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Philippe Bouvard reçoit le Laurier d'or de la radio », sur rtl.fr, .
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
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