Pierre François Eugène Giraud — Wikipédia

Pierre François Eugène Giraud
Lithographie d’après un dessin de Jean-Adolphe Lafosse.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Lieu de travail
Fratrie
Enfant
Distinctions
signature de Pierre François Eugène Giraud
Signature de Giraud.

Pierre François Eugène Giraud dit aussi Eugène Giraud, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre et graveur français. Son œuvre la plus connue est le portrait peint de l'écrivain Gustave Flaubert.

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Giraud naît à Paris le , dans une famille modeste. Il montre très vite des dispositions pour le dessin. Il étudie la peinture dans l’atelier de Louis Hersent (1777-1860), puis la gravure, dans celui de Joseph Richomme (1785-1849). Il fréquente de 1821 à 1826 l’École des Beaux-arts et en sort après avoir obtenu le Prix de Rome de gravure en 1826[1].

Il est principalement un peintre de scènes de genre et de portraits. Il expose aux Salons des Artistes français de 1831 à 1882, il y remporte un grand succès (médaille de la 3ème classe en 1833 et de 2ème classe en 1863). Il reçoit la Légion d’honneur en 1851. Il est promu au grade d'officier en 1866[1].

Son frère cadet, le peintre Sébastien Charles Giraud (1819-1892), fut son élève, tout comme son fils, le peintre Victor Giraud ainsi que le peintre Eugène d'Argence et le graveur Adolphe Pierre Riffaut[1].

Eugène Giraud dans son atelier, 1842, peint par son frère Sébastien Charles Giraud

Il expose pour la première fois, au Salon de 1831, trois paysages peints et trois dessins, dont deux portraits. Le portrait dessiné, puis le portrait au pastel. La présentation au Salon de 1839 du diptyque La Permission de dix heures est un tournant dans sa carrière. La deuxième grande étape importante de sa carrière est le moment où il voyage en Espagne en avec son ami Adolphe Desbarolles. Il y retrouve Alexandre Dumas, Louis Boulanger, Auguste Maquet et Dumas fils à Madrid en octobre. Tous ensemble ils poursuivent l’excursion, de novembre à début en Afrique du Nord, ils poussent leur périple jusqu’à Tunis[1].

Eugène Giraud rapport de son voyage de plus de six mois des impressions durables et un carnet de croquis où il puise son inspiration dans la suite de sa carrière. Le voyage est bien connu grâce à plusieurs récits, le plus célèbre est celui de Dumas, De Paris à Cadix (1847) mais le plus riche en information sur la personnalité du peintre est celui d’Adolphe Desbarolles, Les deux artistes en Espagne publié pour la première fois en 1862[1].

Eugène Giraud meurt dans le 17e arrondissement de Paris le [2].

Voyage en Orient[modifier | modifier le code]

Derrière tant d’illustrations, Eugène Giraud n’en oublie pas sa passion première, la peinture. Les dessins tout comme les souvenirs de son expérience vécue alimentent son œuvre hispanique mais aussi orientale. Car après avoir été aux portes de l’Afrique, le peintre n’en reste pas là. Le voyage se poursuit jusqu’en Égypte. L’artiste exploite largement ses notes de voyage dans des tableaux qu’il présente aux Salons entre 1850 et 1869.

La rêverie sur les mondes lointains ou récemment découverts est une composante essentielle du romantisme. Désireux de renouveler leurs modèles et leurs sources d’inspiration, les artistes et les écrivais romantiques sont séduits pat la puissance de dépaysement d’un Orient dans lequel ils puisent avant tous des thèmes nouveaux : la cruauté du tyran du désert ou de la chasse, le sensualité et l’opulence des femmes des harems, le pittoresque des scènes de rue aux foules grouillantes et colorées. Ils y trouvent aussi l’occasion de peindre, avec des couleurs plus vives et plus éclatantes, des effets de lumière plus intenses, comme c’est le cas pour Giraud qui emploie une palette vive.

En voyageant en Orient, Eugène Giraud découvre une culture encore plus éloignée que celle rencontrée en Espagne. Tout comme pour le séjour en Espagne, Dumas conte le récit du voyage en Afrique dans la suite des Impressions de voyage, intitulée Le Véloce.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jean-Marie Bruson, « Le bal de l’opéra d’Eugène Giraud au musée Carnavalet », La revue des musées de France,‎ , p. 67-76
  2. Archives de Paris, acte de décès n°2806 dressé le 30/12/1881, vue 16 / 18.
  3. Bernard GAMEL-CAZALIS, « Odalisque rouge », sur Fondation Calvet (consulté le )
  4. « Portrait de l'acteur Étienne Mélingue », notice no 000DE014175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. « Orientale », notice no M5009000728, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « Portrait de la princesse Mathilde Napoléon », notice no 50350025370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Portrait de Claudius Popelin », notice no M5009000420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Une vieille Vénitienne », notice no 50110000402, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Portrait de Mademoiselle Bellet-Méhul », notice no M0277001015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « portrait de Gustave Flaubert », notice no 000PE011132, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :