Pierre Dumas (homme politique, 1891-1968) — Wikipédia

Pierre Dumas
Fonctions
Député français

(7 mois et 4 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Haute-Garonne
Législature Ire Constituante
Groupe politique MRP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Martin-d'Oydes
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Saint-Martin-d'Oydes
Nationalité Française

Pierre Dumas[1], né le à Saint-Martin-d'Oydes et mort le dans la même commune, est un résistant toulousain membre du comité directeur et secrétaire général des MUR, journaliste, écrivain et homme politique. Il a été député de la Haute-Garonne du au [1].

Pierre Dumas est le petit-neveu de Julien Dumas[2], député de l'Ariège de 1893 à 1902.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étudiant en médecine à l'université de Toulouse, il est incorporé le et devient caporal. Infirmier dans les tranchées pendant la guerre de 1914-1918[3], il crée des journaux de tranchées : Le Périscope, puis Le Filon, « organe des poilus du 83e d'infanterie »[4]. Il est démobilisé le après 7 années de service militaire.

En 1936, il se présente aux élections législatives en Béarn soutenu par son ami Auguste Champetier de Ribes[5]. Il deviendra adjoint au maire Maurice Trélut à Tarbes. Pierre Dumas fait partie de ces rares Haut-Pyrénéens qui, d'emblée, rejettent le régime de Vichy. Révoqué de ses fonctions de maire adjoint, il noue un premier contact au début de l'année 1941 avec Pierre-Henri Teitgen et devient une figure importante de la Résistance en Midi-Pyrénées. Pierre Dumas organise avec Pierre-Henri Teitgen, la publication et la distribution de journaux clandestins. Le mouvement a de nombreuses personnalités locales dans ses rangs (Sahuc, Mercier, Cénac, Charier, Sajous, Moreau, Laffont, Puyoo, Carnier, Gachies). Il emprunte les pseudonymes de « Monsieur Sabin », de « Saint-Jean », de « Louise » puis sans doute d'« Alexandre ». Il dirige la section locale du groupe Combat[6]. Il est membre du directoire et secrétaire général des Mouvements unis de la Résistance (MUR) auprès de son ami François Verdier. Il œuvre dans le Noyautage des administrations publiques (NAP). Dans les années 1942-43, il est spécialiste des opérations de parachutage pour la résistance locale.

Il publie ses souvenirs de résistant en 1945 dans un livre intitulé Saint-Jean terroriste aux éditions Delmas.

Il est rédacteur à La Petite Gironde. Envoyé spécial avec le photographe M. Gimenez, il couvre la guerre d'Espagne dans les régions de Navarre, Vieille-Castille, Aragon et pays basque. En , il est expulsé d'Espagne par le camp nationaliste[7]. Il travaille à L'Illustration, à L'Aube, au Petit Démocrate, à L'Ouest-Éclair pour qui il effectue en 1re classe le voyage inaugural du Normandie le , en tant qu'envoyé spécial). Il est reporter à Sud Ouest (Bordeaux).

Il crée à Toulouse à la Libération le quotidien La Victoire (tiré à 100 000 exemplaires), qui a été distribué pendant cinq ans, ainsi que plus tard, L'Indépendant et écrit dans Midi 53, journal toulousain.

Il se présente sans succès pour un siège de sénateur au Conseil de la République en novembre 1948 ainsi qu'aux législatives du 2 janvier 1956 en Gironde[1].

Il est l'ami d'Alexandre Roubtzoff pour qui il écrit : Roubtzoff, peintre de la lumière publié aux éditions Privat à Toulouse en 1951.

Après la seconde guerre mondiale, il est premier adjoint chargé de la culture (délégué aux musées) à la mairie de Toulouse auprès de Raymond Badiou.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Saint-Jean terroriste, Éditions Delmas, 1945
  • Euskadi : les Basques devant la guerre d'Espagne, Éditions de l'Aube, 1938
  • Viva la muerte (Le Drame espagnol), Éditions Pyrénéennes, Tarbes - Messageries Hachette, Bordeaux (1936)
  • L'homme qui mourut deux fois, éditions Delmas, 1943
  • Foch pyrénéen, Toulouse, éditions E. Privat, 1929
  • Les Clefs de Lourdes, éditions Elbé, 1958
  • Les Derniers Jours des Girondins, Éditions du Midi, 1952
  • L'Algérie, Arthaud, 1931 (2e édition : 1937)
  • Le Maroc, Arthaud, 1928 (2e édition : 1942)
  • La Tunisie, Arthaud, 1937
  • Abdelkrim (voir : Abdelkrim el-Khattabi), Toulouse, Éditions du Bon Plaisir, 1927
  • Cinq lettres aux Américains, Imprimerie toulousaine, 1957
  • Je ne serais plus député, éditions Le Hublot, 1945
  • Le Filon[8]
  • Le Périscope[9]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Pierre Dumas », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. « Julien, Pierre, Paul Dumas », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  3. Extrait de son livret militaire: "Sur le front depuis le début de la campagne, s'est toujours dépensé auprès des blessés dans les circonstances les plus périlleuses". Croix de guerre avec 3 étoiles de bronze).
  4. « Une fois de plus, le 83e a mérité d'être appelé l'un des meilleurs régiments du Corps d'Armée.» (Citation, 1915)
  5. « Auguste Champetier de Ribes », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  6. « 2groupeduracaof.com/resistance… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. « le chef des phalanges de Navarre a intimé l'ordre à Pierre Dumas de repasser la frontière » (La Petite Gironde, 14 août 1936) cf. Viva la muerte, Euskadi : Préface de Jean Raymond-Laurent, député de la Loire 1938
  8. « argonnaute.u-paris10.fr/embed/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « argonnaute.u-paris10.fr/embed/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes[modifier | modifier le code]