Pierre Charon — Wikipédia

Pierre Charon
Illustration.
Pierre Charon en 2020.
Fonctions
Sénateur français

(12 ans)
Élection 25 septembre 2011
Réélection 24 septembre 2017
Circonscription Paris
Groupe politique UMP puis LR
Conseiller de Paris

(19 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
Circonscription 15e arrondissement
Maire Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Groupe politique RPR, UMP puis LR
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Paris 15e (France)
Nationalité Français
Parti politique UDR (jusqu’en 1976)
RPR (1976-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Profession Consultant en communication

Pierre Charon, né le à Paris (15e, Seine), est un homme politique français. Membre des Républicains, il siège au Conseil de Paris de 2001 à 2020 et au Sénat de 2011 à 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Il est le fils du chirurgien-dentiste Jacques Charon et de Mireille Cazeaux, céramiste.

II étudie au collège Sainte-Barbe à Paris (5e arrondissement). Il est marié le à Dominique Jarousseau, chef de cabine dans une compagnie aérienne. Il a un fils, Édouard Charon.

Carrière privée[modifier | modifier le code]

Il est chargé de mission (1978-1980), puis conseiller technique (1980-1981) auprès de Jacques Chaban-Delmas, président de l'Assemblée nationale. Il est assistant parlementaire de Marcel Dassault (député de l'Oise), puis conseiller de la direction d'Elf-Aquitaine, chargé des affaires politiques et parlementaires avant de devenir conseiller auprès de la présidence de Canal + (1981-1986). En 1986 et 1987, il est conseiller de chargé de la presse et des moyens d'information auprès de Jacques Chaban-Delmas, encore président de l'Assemblée nationale, dont il devient le directeur-adjoint de cabinet (1987-1988). De 1988 à 1989, il exerce la fonction de direction des relations extérieures et de la communication de la Société de la Loterie nationale et du Loto national (France Loto).

De 1989 à 1993, auprès du maire de Paris, Jacques Chirac, il devient conseiller pour les relations avec la presse ; il est renvoyé de cette fonction par Jacques Chirac, accusé de colporter des ragots contre sa fille Claude[1],[2]. En 1993, il devient président du Groupement d'intérêt économique des sociétés de course GIE Galop. Il est chargé d'une mission interministérielle sur l'avenir de l'institution hippique par Nicolas Sarkozy (ministre du Budget) et Jean Puech (ministre de l'Agriculture et de la pêche) (1993-1995). Il est directeur exécutif auprès du président-directeur général de Canal + (1995-1997), puis directeur associé de Publicis Consultants (1999-2000). Depuis 2000, il est associé-gérant de Janus-Consultant (société de conseil en image, stratégie et relations avec la presse).

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Pierre Charon est conseiller de Paris depuis les élections municipales de . Il est vice-président du groupe Union pour un mouvement populaire (UMP) au Conseil de Paris (2002-2014) et vice-président de la commission permanente du Conseil de Paris siégeant en formation de conseil général (2004-2008). De 2008 à 2014, il est aussi vice-président du Conseil de Paris siégeant en formation de conseil général. De 2006 à 2007, il est également conseiller exécutif de l'UMP. Il exercera la fonction de conseiller politique de la fédération de Paris de l'UMP de 2006 à 2008.

De 2008 à 2011, il est membre du Conseil économique et social qui devient, à la suite de la révision constitutionnelle du , le Conseil économique, sociale et environnemental (CESE). Il est conseiller à la présidence de la République de 2008 à 2010. Il est ensuite conseiller spécial chargé du Grand Paris au cabinet de Maurice Leroy, de 2010 à 2011. En outre, il est administrateur (2008), puis président du conseil d'administration du Domaine national de Chambord (2009-2011)[3].

Le , après le dépôt d'une liste aux élections sénatoriales françaises de 2011 à Paris, face à celle de Chantal Jouanno, investie par l'UMP[4], il est suspendu de l'UMP[5]. Le , il est élu aux élections sénatoriales avec pour suivante de liste Géraldine Poirault-Gauvin[6] et intègre le groupe UMP au Sénat[7]. Il réintègre l'UMP en [8].

Il est secrétaire national de l'UMP chargé de la loi PLM et membre du bureau de 2012 à 2014. Depuis 2013, il est membre de la commission nationale d'investiture (CNI) de l'UMP, puis des Républicains (LR). Lors de la création des Républicains, il devient membre du Bureau politique en [9]. Il est aussi vice-président de l’association Les Amis de Nicolas Sarkozy. Depuis le , il est secrétaire national de l’UMP, puis des Républicains, pour la chasse[10]. En juin 1994 il est nommé membre de la commission générale du Conseil supérieur du cheval, en qualité de représentant des activités liées aux courses hippiques[11]. Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12]. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé orateur national chargé de la chasse[13].

Pour les élections sénatoriales de 2017, il est tête de liste à Paris de l'une des trois listes de droite qui se présentent (« Liste Les Républicains conduite par Pierre Charon »)[14]. Il est réélu. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[15].

Il est candidat dans le 15e arrondissement de Paris lors des élections municipales de 2020, en troisième position sur la liste dissidente de Philippe Goujon[16]. Au second tour, alors que Philippe Goujon fusionne sa liste avec celle d’Agnès Evren (LR), il n’apparaît pas sur la liste définitive[17] et perd de fait son siège au conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris. En , il avait voté contre l’investiture d’Agnès Evren par Les Républicains[18].

Il préside depuis la Commission spéciale chargée du contrôle des comptes et de l'évaluation interne du Sénat[19].

Il soutient Valérie Pécresse au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[20],[21].

Non réinvesti par Les Républicains pour les élections sénatoriales de 2023 à Paris, ce qu'il attribue aux pressions de Rachida Dati, il décide de présenter une liste dissidente[22]. Le , il est battu lors de ce scrutin.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Guide du candidat aux élections cantonales, 1976.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

En 2011, son rôle est interprété par Dominique Besnehard dans le film La Conquête[27],[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aurore Gorius et Michaël Moreau, Les gourous de la com, La Découverte, 2011, page 210.
  2. « Pierre Charon, l'insubmersible conseiller », 20minutes.fr, 7 septembre 2011.
  3. Pierre Charon : « On était les 007 de Sarko, habilités à buter... »,lepoint.fr, 26 décembre 2022, par Nathalie Schuck
  4. Éric Nunès, « Sénatoriales : malgré les menaces d'exclusion de l'UMP, Charon maintient sa liste contre Jouanno », Le Monde, 26 juillet 2011.
  5. « Sénatoriales : Pierre Charon est suspendu par l'UMP suite au dépôt de sa liste », Le Parisien, 6 septembre 2011.
  6. « Elections sénatoriales : le dissident UMP Pierre Charon élu à Paris », Le Monde, 25 septembre 2011.
  7. « Charon adhère au groupe UMP au Sénat », Europe 1, 27 septembre 2011.
  8. « L'UMP réintègre Charon et Gautier », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 7 décembre 2011.
  9. « Bureau Politique » (consulté le ).
  10. « Organigramme » (consulté le ).
  11. Arrêté du 27 juin 1994 portant nomination au Conseil supérieur du cheval, JORF no 148 du 28 juin 1994, p. 9339, NOR PRMX9400264A, sur Légifrance.
  12. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  13. « Primaire à droite : l’équipe de campagne de Sarkozy se précise », lemonde.fr, 31 août 2016.
  14. « senatoriales2017.senat.fr »
  15. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  16. « Liste PASSIONNÉMENT 15ÈME », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Liste ENGAGES AVEC RACHIDA DATI », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Municipales à Paris : la droite acte son divorce dans le XVe en désignant Agnès Evren tête de liste », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. « Commission spéciale chargée du contrôle des comptes et de l'évaluation interne », sur senat.fr, (consulté le ).
  20. « Les Républicains : Brice Hortefeux apporte son soutien à Valérie Pécresse », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  21. Christine Ollivier, « Péchenard, Hortefeux, Charon : trois sarkozystes historiques soutiennent Pécresse au congrès LR », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  22. « Sénatoriales 2023 : le sénateur LR, Pierre Charon, mène sa liste en dissidence », sur Le Figaro,
  23. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048734610
  24. Décret du 31 décembre 2002 portant promotion et nomination, JORF no 1 du 1er janvier 2003, p. 9, texte no 3, NOR PREX0206237D, sur Légifrance.
  25. Décret du 14 mai 1997 portant promotion et nomination, JORF no 112 du 15 mai 1997, p. 7327, NOR PREX9700000D, sur Légifrance.
  26. Décret du 15 mai 2006 portant promotion et nomination, JORF no 113 du 16 mai 2006, p. 7120, texte no 2, NOR PREX0609304D, sur Légifrance.
  27. « La Conquête » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  28. « La Conquête » (fiche film), sur Allociné.

Liens externes[modifier | modifier le code]