Philippe de Chambarlhac — Wikipédia

Philippe de Chambarlhac
Biographie
Naissance Périgord
Décès
Saint-Thibéry
Évêque de l'Église catholique
Archevêque de Bordeaux
(Primat d'Aquitaine)
Archevêque latin de Nicosie
Transféré à l'évêché de Nice
Évêque de Sion
– après le [1]

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Philippe de Chambarlhac, aussi écrit Philippe de Chamberlhac est un prêtre catholique qui a été successivement évêque de Sion, archevêque latin de Nicosie et archevêque de Bordeaux, né dans le Périgord, mort à Saint-Thibéry en juin 1361.

Dans le livre Vallesia christiana de Sébastien Briguet, il est appelé Philippus Gastonius, ou Philippe de Gastons, appellation reprise dans le tome XII de Gallia christiana et dans Histoire du Vallais avant et sous l'ère chrétienne jusqu'à nos jours. Ce nom de Gastons vient d'une déformation de Gasconia, Gastonia, parfois aussi appelé gasconius, Gastonius. Cette appellation vient du nom de sa province d'origine, la Gascogne, à laquelle appartenait à l'époque le Périgord. J. Gremaud, bibliothécaire de la ville de Fribourg, a rétabli la biographie de cet évêque de Sion.

Biographie[modifier | modifier le code]

Philippe de Chambarlhac a un frère, Hélie de Chambarlhac qui est curé de Savignac, dans le diocèse de Périgueux, et qui a été vicaire-général de son frère alors évêque de Sion[2].

Il est recteur du patrimoine de Saint-Pierre en Toscane, entre 1332 et 1335, puis archidiacre de Gand en 1335.

Évêque de Sion[modifier | modifier le code]

Au début du XIVe siècle, les évêques de Sion sont nommés par le pape, mais les comtes de Savoie avaient une influence sur ces nominations . Les évêques de Sion sont comtes et seigneurs de Sion. Il est nommé évêque de Sion par le pape Benoît XII le (ou le ). Il le reste jusqu'en , puis il est transféré à l'évêché de Nice.

Archevêque latin de Nicosie[modifier | modifier le code]

Philippe de Chamberlhac est nommé archevêque de Nicosie le par Clément VI à une époque où le roi de Chypre est Hugues IV de Lusignan. En 1350, à la demande d'Innocent VI, il est intervenu dans le conflit entre Hugues IV de Lusignan et son fils, Pierre de Lusignan, comte de Tripoli conséquence du désir de son fils de mener une nouvelle croisade dont le père jugeait le projet aventureux[3]. En 1357, le roi de Chypre a envoyé l'archevêque de Nicosie à une réunion se tenant à Avignon pour renouveler la ligue entre Rhodes, Chypre et Venise pour la défense de Smyrne[4]. Après la mort d'Hugues IV de Lusignan, son fils Pierre devenu roi de Chypre repris son projet de mener une croisade qu'il va conduire à la prise d'Alexandrie en 1365. En 1360, Philippe de Chambarlhac a armé une galère pour la défense de Smyrne[5].

Archevêque de Bordeaux[modifier | modifier le code]

Il est nommé archevêque de Bordeaux en 1360. Il meurt l'année suivante.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Georges Bridel éditeur, Lausanne, 1863, tome 18, p. 497 (lire en ligne)
  2. Il existe une famille de Chambarlhac dans le Vivarais et dans le Velay. Un de ses membres qualifié de miles, avait été envoyé par Raymond, comte de Toulouse, pour le représenter à la fondation de la chartreuse de Bonnefoy, en 1179.
  3. Nicolas Jorga, Philippe de Mézières, 1327-1405, et la croisade au XIVe siècle, p. 104, note 2
  4. Nicolas Jorga, Philippe de Mézières, 1327-1405, et la croisade au XIVe siècle, p. 101
  5. Nicolas Jorga, Philippe de Mézières, 1327-1405, et la croisade au XIVe siècle, p. 121

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (la) Sébastien Briguet, Vallesia christiana seu dioecesis Sedunensis historia sacra Vallensium episcorum, Michel Mayer, 1744 p. 156-157 (lire en ligne), table des matières
  • (la) Ecclesia Sedunensis dans Gallia christiana, tome XII, Provinces ecclésiastiques de Sens et de Tarentaise, Paris, 1770, colonne 745 (lire en ligne)
  • (la) Ecclesia Burdigalensis dans Gallia christiana, tome II, Provinces ecclésiastiques de Bourges et de Bordeaux, Paris, 1720, colonne 836 (lire en ligne)
  • Honoré Fisquet, La France pontificale. Métropole de Bordeaux, E. Repos libraire-éditeur, Paris, p. 222-223 (lire en ligne)
  • François Boccard, Histoire du Vallais avant et sous l'ère chrétienne jusqu'à nos jours, chez Berthier-Guers libraire, Genève, 1844, p. 79, 409 (lire en ligne)
  • J. Gremaud, « Philippe de Chamberlhac, évêque de Sion et de Nice, archevêque de Nicosie », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1879, tome VI, p. 273-276 (lire en ligne)
  • H. de Montégut-Lamorelie, Philippe de Chamberlhac. Grand archidiacre de Gand, en Flandre, 1333-1338 ; évêque de Sion dans le Valais (Suisse), -1342 ; archevêque de Nicosie dans l'île de Chypre, 1344-1359 (?) ; archevêque de Bordeaux, 1361, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, tome XXXIV, 1911, p. 186-192 (lire en ligne)
  • Nicolas Jorga, Philippe de Mézières, 1327-1405, et la croisade au XIVe siècle, Bibliothèque de l'École des Hautes Études, Sciences philologiques et historiques, fascicule 110, Librairie Émile Bouillon éditeur, Paris, 1896 (lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]