Philippe Serre — Wikipédia

Philippe Serre
Illustration.
Portrait de Philippe Serre en 1945
Fonctions
Député

(9 ans, 1 mois et 29 jours)
Élection Élection partielle du 2 avril 1933
Réélection 26 avril 1936
Circonscription Briey, Meurthe-et-Moselle
Groupe politique IDG
Sous-secrétaire d’État au Travail

(26 jours)
Gouvernement Blum II
Prédécesseur Gabriel Lafaye
Sous-secrétaire d’État au Service des Étrangers et de l’Immigration

(1 mois et 20 jours)
Gouvernement Chautemps IV
Prédécesseur Création
Successeur Disparition
Sous-secrétaire d’État au Travail

(6 mois et 22 jours)
Gouvernement Chautemps III
Successeur Gabriel Lafaye
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 1er arrondissement de Paris
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès 4e arrondissement de Paris
Nationalité Français
Parti politique PJR (1936)
Diplômé de Faculté de Droit de Paris
École libre des sciences politiques
Profession Avocat
Religion Catholique

Philippe Serre est un homme politique français né le à Paris[1] et mort le dans la même ville.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un avocat à la Cour d'Appel de Paris, Philippe Serre fait des études de droit à la faculté de Paris, jusqu'au doctorat et suit les cours de l'École libre des sciences politiques. En 1926, il est envoyé en mission universitaire en Tchécoslovaquie et enseigne le droit pendant une année à Prague. Il s'inscrit au barreau de Paris et devient avocat auprès de la cour d'appel dès 1927. De 1929 à 1930, il est secrétaire de la conférence des avocats. Son engagement pacifiste lui fait rejoindre le mouvement démocrate-chrétien de Marc Sangnier, la Ligue de la Jeune République. Au côté de ce dernier, il participe à de nombreuses conférences sur le problème de la paix et adhère à l'Association juridique internationale.

Candidat « indépendant de gauche » aux élections législatives de 1932 à Briey, il parvient, à la surprise générale, à contraindre le puissant maître des forges, François de Wendel, constamment réélu depuis 1914, au ballotage, 53 voix seulement les séparant. À la suite de semi-échec, Wendel se fait élire au Sénat fin 1932 pour éviter une éventuelle défaite aux élections suivantes. Facilement élu en avril 1933 dans la circonscription laissée vacante, Philippe Serre est réélu en 1936[2], dès le premier tour, avec le soutien du Front populaire. À la Chambre, il siège comme indépendant de gauche et participe à la commission de l'Administration générale, départementale et communale ; à la commission de l'Enseignement et des beaux-arts ; à la commission de l'Aéronautique ; et à la commission d'enquête sur l'affaire Stavisky.

En 1933, il est vice-président de la conférence Molé-Tocqueville, un regroupement de républicains près de Briey. Il est élu conseiller général du canton de Briey en 1937. À la Chambre, il vote pour le gouvernement Doumergue en 1934, contre le gouvernement Laval en décembre 1935, le pacte Hoare-Laval, et pour le pacte franco-soviétique de 1936.

Lié au colonel De Gaulle, il est un des premiers à soutenir les idées de réorganisation de la défense nationale prônées par ce dernier.

Il est nommé sous-secrétaire d'État au Travail dans le troisième gouvernement Chautemps (-) et dans le deuxième gouvernement Blum (mars-) ainsi que sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil, chargé des services de l'immigration, dans le gouvernement Chautemps remanié (janvier-). Il s'occupe par exemple des réfugiés allemands et cherche à créer un statut pour les étrangers. Il vote la pour la confiance du gouvernement Daladier III en octobre puis en décembre 1938 mais est pessimiste en 1939 sur l'avenir face à l'Allemagne, allant jusqu'à dire début 1940 que Hitler serait à Paris avant le 15 juin.

Le , Philippe Serre vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il s'écrie après le vote « Vive la République quand même ». Fermement opposé au gouvernement de Vichy, il s'engage dans le mouvement Résistance. De plus, son secrétaire particulier avant-guerre était Marcel Leroy, membre du mouvement Lorraine[3].

Après-guerre, en 1944, il refuse de rejoindre le MRP. Isolé entre la SFIO, qu'il juge trop dogmatique, et ce nouveau parti, trop conservateur à son goût, il s'éloigne progressivement de la vie politique.

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 1/128/1901, avec mention marginale du décès (consulté le 24 novembre 2012)
  2. Ses mandats sur le site de l'Assemblée nationale
  3. Estrada de Tourniel, Jérôme., 1940-1945, ceux qui ont résisté (OCLC 826997221, lire en ligne), p. 40

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]