Philippe Marlière — Wikipédia

Philippe Marlière
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Philippe Marlière, né le , est un politologue français et un militant politique engagé à gauche.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Philippe Marlière est titulaire d’un doctorat en sciences politiques et sociales de l’Institut universitaire européen de Florence obtenu en 2000. Il est professeur de sciences politiques à University College de Londres.

Ses recherches portent sur la social-démocratie, la gauche radicale et l’idéologie républicaine en France aujourd’hui. Il a essentiellement publié sur le Parti socialiste français, la social-démocratie européenne et la « Troisième voie » du New Labour.

Il est membre des comités de rédaction des revues françaises Mouvements, Démocratie et socialisme et Politique revue de débats[1],[2].

Il a été le titulaire de la chaire Marcel Liebman de l'université libre de Bruxelles en 2007.

Engagements politiques[modifier | modifier le code]

Après vingt ans passés au Parti socialiste (PS), il rejoint le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)[3] en 2009. Il indique que le référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne et le ralliement de la direction du PS au camp du « oui » a motivé son choix de quitter ce parti[4]. Il quitte le NPA deux ans plus tard[5].

Il est fondateur en , avec Liêm Hoang-Ngoc, du Club des socialistes affligés, qui cherche à regrouper des socialistes opposés à la politique menée par François Hollande et ses gouvernements. Il rejoint en le mouvement Ensemble, membre du Front de gauche et regroupant différentes traditions dont des courants issus du NPA[6]. Il quitte ce mouvement en . En janvier 2017, lors des primaires socialistes, il appelle à voter contre Manuel Valls et soutient Benoît Hamon, représentant « d’une gauche sociale-démocrate pluraliste, multiculturelle »[7].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En , il cosigne avec une vingtaine d'intellectuels une tribune de soutien à Houria Bouteldja dans le journal Le Monde, qui affirme notamment que « ce qui est visé à travers la violence des attaques qui la ciblent, c’est l’antiracisme politique dans son ensemble[8]. » Le texte est décrit par Jack Dion de Marianne comme étant « ahurissant d’allégeance à une dame qui a exposé son racisme au vu et au su de tous[9]. »

En septembre 2020, dans le cadre de l'affaire des caricatures de Charlie Hebdo, Philippe Marlière affirme que « Charlie Hebdo nous demande de choisir entre de lâches assassins et des caricatures racistes qui ne sont ni drôles ni socialement pertinentes. On connaît le résultat : une incitation à plus de haine et de racisme anti-musulman en France[10],[11]. » Sur son blog personnel, il précise que « s’il faut être solidaire des victimes et des survivants, la liberté de critiquer l’humour désuet et l’islamophobie de Charlie Hebdo doit aussi être totale[12]. »

Philippe Marlière possède un blog dans le site web d'information et d'opinion Mediapart et sur Politis[13].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

  • Jean Jaurès et son discours à la jeunesse, Genève, Éditions de la Nacelle, 1995 (en collaboration avec Sylvie Montmoulineix)
  • Essais sur Tony Blair et le New Labour - La Troisième Voie dans l'impasse, Paris, Éditions Syllepse, 2003
  • La Mémoire socialiste 1905-2007 - Sociologie du souvenir politique en milieu partisan, Paris, Éditions L'Harmattan, 2007
  • La Social-démocratie domestiquée - La voie blairiste, Bruxelles, Éditions Aden, 2008
  • La Gauche radicale en Europe, Paris, Éditions du Croquant, 2013 (en collaboration avec Jean-Numa Ducange et Louis Weber)
  • La gauche ne doit pas mourir ! Le Manifeste des socialistes affligés, Paris, éditions Les Liens qui Libèrent, 2014 (en collaboration avec Liêm Hoang Ngoc)
  • Les Tontons flingueurs de la gauche. Lettres ouvertes à Hollande, Macron, Mélenchon, Roussel, Ruffin, Onfray, Paris, Textuel (« Petite encyclopédie critique »), 2024 (corédigé avec Philippe Corcuff).

En anglais[modifier | modifier le code]

  • Social Democratic Parties in the European Union - History, Organization, Policies, Basingstoke, éditions Macmillan, 1999 (en collaboration avec Robert Ladrech)
  • Perspectives on the French Parti Socialiste's Downfall, Bruxelles, FEPS, 2023.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Marlière, « France : un communautarisme majoritaire », Politique, revue de débats, Bruxelles, no 33, février 2004.
  2. Philippe Marlière, « Ségolène Royal, une candidature jospinienne », Politique, revue de débat, .
  3. Philippe Marlière, « Lettre à Martine Aubry : “pourquoi je quitte le PS pour le NPA” », Rue89, .
  4. « Philippe Marlière : "L'euroscepticisme n'est plus un marqueur du clivage gauche / droite" », sur Le Comptoir, (consulté le ).
  5. Philippe Marlière, « Pourquoi je quitte un NPA devenu sectaire et trop personnalisé », blogs.mediapart.fr, .
  6. « Philippe Marlière : “Rassemblons toute la gauche qui veut en finir avec ce gouvernement” », Regards, 20 février 2015.
  7. Philippe Marlière, « Toute la gauche doit battre Manuel Valls », blogs.mediapart.fr, 22 janvier 2017.
  8. « Vers l’émancipation, contre la calomnie : En soutien à Houria Bouteldja et à l’antiracisme », sur lemonde.fr, (consulté le )?
  9. Jack Dion, « Touche pas à ma raciste ! (ces intellectuels qui soutiennent Houria Bouteldja) », marianne.net, 20 juin 2017
  10. Theo Moy, « Charlie Hebdo : à l'heure du procès, les militants de la laïcité battent le rappel », sur marianne.net, 2020-09-02utc20:28:20+0000 (consulté le ).
  11. Victor-Isaac Anne, « Islamo-gauchisme à l'université : Philippe Marlière ou l'heureuse soumission », sur Valeurs actuelles (consulté le ).
  12. Philippe Marlière, « La liberté de critiquer Charlie Hebdo doit être totale », sur mediapart.fr/, (consulté le ).
  13. « Philippe Marlière :  “Le nationalisme n’est pas une idée de gauche”  », politis.fr, 29 juin 2016.

Liens externes[modifier | modifier le code]