Philippe Avron — Wikipédia

Philippe Avron
Philippe Avron en 1962. Photo d'identité (Sacem).
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SuresnesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Philippe Avron, né le au Croisic (Loire-Inférieure) et mort le [1] à Suresnes[2], est un acteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille de marins, Philippe Avron a vécu son enfance en bourlinguant entre Le Croisic, Concarneau, Le Havre, Bordeaux… et Saint-Malo, où il fut scout[3].

Éducateur et écrivain pour la jeunesse[modifier | modifier le code]

Après avoir passé une licence en droit et un certificat de psychologie de l'adolescence, il devient éducateur dans un centre de rééducation pour enfants caractériels[3].

Durant ses loisirs, il se met à l'écriture. Sa période de scoutisme et le terrible incendie en forêt des Landes auquel il avait assisté au cours d'une sortie, lui inspirent un roman, Patrouille ardente. Il écrit aussi Le Coup d'envoi[4], pour exprimer, dira-t-il, les contacts qu'il avait eus, « au titre de la liberté surveillée, dans les quartiers les plus pouilleux de Bordeaux, avec des adolescents désaxés, des cas sociaux, des bandes…[5] » et La Fringante, un roman inspiré par sa jeunesse passée en bord de mer[3].

Homme de théâtre[modifier | modifier le code]

Il se tourne aussi vers le théâtre en cherchant « des méthodes psychomotrices nouvelles », pour sa profession d'éducateur[3]. Il entre alors en contact avec Jacques Lecoq, un acteur qui arrive du Piccolo Teatro de Milan et veut créer sa propre école de comédiens. Philippe Avron devient son élève ; par la suite il a toujours témoigné pour lui d'une grande admiration et a plus tard enseigné dans son école. Rapidement, le talent de Philippe Avron est repéré et on le voit apparaître de plus en plus souvent sur la scène[3].

Découvrant le théâtre à Avignon en assistant à une représentation d'Antigone de Sophocle, montée par Jean Vilar, il rejoint ce dernier[6] et, entre 1960 et 1964, joue au TNP dans des pièces de Carlo Goldoni, de Lope de Vega, de Molière

« Mon plus beau souvenir de cette époque est celui du festival d'Avignon où nous jouions Les Rustres, de nuit, en plein air… La fête, l'extraordinaire cortège vénitien, la mise en scène unique de Vilar, la musique de Maurice Jarre, qui a orchestré tant de films à Hollywood…[3] »

Philippe Avron poursuit sa carrière théâtrale, dirigé par les plus grands metteurs en scène (André Barsacq[7], Peter Brook, Benno Besson, Roger Planchon…). Il interprète quelques personnages majeurs du répertoire : Hamlet[8], Sganarelle puis Don Juan, entre autres.

Spectacles comiques, films et téléfilms[modifier | modifier le code]

À partir de 1960, il travaille en duo avec Claude Evrard — élève, comme lui, de Jacques Lecoq — avec qui il va écrire nombre de sketches humoristiques[9] qu’ils interprètent dans différents cabarets parisiens de la rive gauche : La Colombe (le cabaret de Michel Valette, où ils débutent), L’Écluse, La Galerie 55, Milord l'Arsouille, etc. Ils vont connaître un grand succès dans les années 1970-1975, avec des passages à Bobino, à l'Olympia, etc., et sur le petit écran (Quentin Durward)[10].

Philippe Avron tourne au cinéma dans Fifi la plume d’Albert Lamorisse, dans Les Fêtes galantes de René Clair et dans Bye Bye Barbara de Michel Deville.

En 1980, il entreprend parallèlement une carrière « en solo » avec Pierrot d'Asnières ; carrière qui lui vaudra de nombreuses récompenses, dont, à deux reprises, le Molière du meilleur one man show avec Je suis un saumon[11], en 1999, et Le Fantôme de Shakespeare[12], en 2002. Depuis 1980 se sont succédé Avron Big Bang, Dom Juan 2000, La Nuit de l'an 2000 (où il retrouve ses complices Claude Evrard et Marianne Sergent), Ma cour d'honneur, Rire fragile, Mon ami Roger et, en 2010, Montaigne, Shakespeare, mon père et moi.

Il joue non seulement en France, notamment, à plusieurs reprises, à Avignon, tant dans le cadre du festival « in » que dans le « off », mais aussi dans toute l'Europe, aux États-Unis, au Canada, en Afrique.

Durant le festival d'Avignon 2010, Philippe Avron doit interrompre les représentations du spectacle Montaigne, Shakespeare, mon père et moi !, prévues jusqu'au , pour être hospitalisé d'urgence à Suresnes, où il meurt le d'un cancer du foie foudroyant[13],[14].

Il repose à Hardivillers-en-Vexin, dans l'Oise.

Décoration[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Romans pour adolescents, coll. « Signe de piste »[16]
    • Patrouille ardente, 1952 (réédition en 2003)
    • Le Coup d’envoi, 1955 (réédition en 1977)[17]
    • La Fringante, 1960[18]
  • Autre
    • Ma cour d’honneur, Les Belles lettres, 1995
    • Mon ami Roger, Actes sud papiers, 2008

Filmographie[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décès du comédien Philippe Avron », Le Figaro, 31 juillet 2010.
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. a b c d e et f Philippe Avron (notice biographique), sur le site romans-scouts.com
  4. Francis Maire, « Le coup d'envoi : Fiche de lecture », sur www.jeuxdepiste.com, (consulté le )
  5. « Entretien au coin du net avec Philippe Avron », sur jeuxdepiste.com (consulté le ).
  6. « Les souvenirs amusés d'un enfant de Jean Vilar », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « " L'Idiot ", adapté de Dostoïevsky par André Barsacq », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « L'Hamlet duelliste de Philippe Avron », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « PHILIPPE AVRON avec et sans masque », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « AVRON et EVRARD », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Mort du comédien Philippe Avron », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Le rendez-vous de Philippe Avron avec Shakespeare », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Philippe Avron, comédien et humoriste », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Le comédien Philippe Avron est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. La-Croix.com, « Légion d'honneur : les promus du 14 juillet 2000 », sur La Croix, (consulté le ).
  16. Éditions Alsatia, Paris.
  17. « Aspects nouveaux de la littérature pour enfants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
  19. « Applaudissements et sifflets pour " Fifi la Plume " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « " Fifi la Plume " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. a b c et d Voix uniquement.

Liens externes[modifier | modifier le code]